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La tempérance

Publié le 08/05/2012

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Nature de l'ascétisme. - L'ascétisme (d'un mot grec signifiant exercice: Cf. ÉPICTÈTE, Manuel, 47) est une forme de la tempérance, consistant à se priver volontairement, non seulement du superflu, mais même du nécessaire et à s'imposer des souffrances et des travaux qui répugnent à la sensibilité, en vue d'obtenir une plus parfaite mattrise de soi. - L'ascétisme ne vise donc pas uniquement l'acquisition ou le maintien de la chasteté, mais la vertu de continence est l'une de ses fins principales...

« s'introduire ici de multiples façons, soit en conseillant un excès dans les soins corporels, soit en faisant rechercher pour elles­ mêmes, à titre de fins, alors qu'Illies ne sont que des moyens, les jouissances sensibles et, sii.gulièrement, les plaisirs sexuels.

- Les deux formes principales de la vertu de tempérance concernent donc la mesure dans le boire et le manger et la chasteté.

§ 1.

LA MESURE DANS LE BOIRE ET LE MANGER.

1.

La vertu d'abstinence.

-L'usage des aliments qui pourvoit à l'entretien de la santé produit un plaisir, qui est normal et légitime.

Mais il est évident que s'il faut manger pour vivre, il y aurait vice à vivre pour manger.

Un vieux proverbe assure que la table a tué plus d'hommes que la guerre.

Il convient donc d'apporter une sage modération dans l'usage des plaisirs de la table.

Quand cette modération est observée non seulement en vue de la santé corporelle, mais aussi en vue de la santé de l'âme, on pratique la vertu d'abstinence.

2.

Les excès : ivrognerie et gourmandise.

- La gourmandise consiste en un usage exagéré et volontaire de la nourriture et de la boisson.

Elle se manifeste tantôt sous la forme de la glouton­ nerie, tantôt sous la forme de l'ivrognerie et de l'alcoolisme.

L'ivrognerie dégrade l'homme en lui ôtant l'usage de la raison.

L'alcoolisme, accompagné ou non d'ivrognerie, a les plus funestes conséquences, non seulement pour celui qui s'y livre et qui voit progressivement s'affaiblir son intelligence et dimi­ nuer ses énergies morales, jusqu'au point, parfois, de sombrer dans la folie, - mais encore pour sa descendance, qui est sujette aux tares physiques et psychiques les plus graves.

La gourmandise qui consiste à raffiner sur la qualité des aliments jouit d'une considération qu'elle ne mérite pas, car c'est une forme de la sensualité qui, à l'égal de l'intempérance grossière, quoique par des voies plus subtiles, conduit à dépré­ cier les joies supérieures, à épaissir l'esprit et à diminuer les énergies de l'âme.· § 2.

LA CHASTETÉ.

227 1.

Nature de la chasteté.

- La chasteté est l'une des formes capitales de la tempérance.

C'est _à elle qu'il revient d'impos< r. »

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