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Le temps.

Publié le 16/02/2011

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   Comme l'espace, le problème du temps a été l'objet de prises de positions diverses par les philosophes, les uns le considérant comme un « milieu « réel, indépendant de la conscience, les autres comme une projection de la sensibilité humaine ou une création de la conscience.    Le problème du temps est en fait plus compliqué que celui de l'espace, car il déborde de toutes parts ce dernier problème. Il y a un temps spatialisé, mesuré, tel le temps calculé dans une expérience de physique (où l'on revient facilement à un temps t zéro et dont les unités sont des déplacements unitaires d'un mouvement spatial tel celui des aiguilles sur un cadran). Il y a aussi (et Bergson opposait celui-ci à celui-là) un temps vécu, des heures qui passent vite et des heures qui traînent. Il y a une « durée « essentielle des choses et des êtres, qui est non seulement leur temps d'existence (durée de vie d'un corps radio-actif, durée de vie d'un papillon ou d'un éléphant), mais aussi leur rythme propre, qui est peut-être leur essentiel. « Les choses sont des frissons de rythmes différents que notre perception pétrifie en objets. «

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« qu'un progrès s'accomplisse..., le temps intervenant alors comme un facteur essentiel de ce qui va surgir, etspécialement de ce qui va surgir d'imprévisible et de nouveau.

Le temps humain, de ce point de vue, est la formeque la durée créatrice prend en chacun de nous, c'est-à-dire notre liberté, inscrite dans une histoire (histoirepersonnelle et histoire universelle) qui ne prend de sens que rétrospectivement, c'est-à-dire par ce que nous nefaisons. — IV — La mémoire en tant que conscience rétrospective et l'imagination en tant que conscience prospective.

Larétrospective est « regard en arrière », conscience de ce qui s'est passé et de ce qui est passé.

La consciencepeut évidemment s'absorber dans cette contemplation (évasion du présent et vie dans le souvenir, soit commerêverie-distraction, soit comme fuite systématique du présent frustrant..., remords..., rumination mentale alimentantles sentiments dépressifs de culpabilité, d'échec, d'incomplétude, etc.), mais ceci est une forme de consciencepassive et une utilisation possible de la mémoire qui n'épuise pas sa fonction et même qui la détourne de sa finalitéessentielle.

La mémoire, dès son niveau biologique, comme le montrent les recherches en psychologie animale à tousles stades de l'échelle zoologique, est indispensable à l'adaptation au présent dans la mesure même où elle estaccumulation des expériences passées et où elle est, de ce fait, conditionnement des perceptions et des réactions.Au niveau humain, la mémoire, comme forme de conscience, est référence au passé pour nous comprendre dans leprésent, ou pour distinguer le présent par rapport aux situations passées conditionnantes.

Ramener le présent aupassé est source d'inadaptation voire de névrose. La prospective est d'abord effort pour imaginer les étapes du devenir à partir de la connaissance de ce qui est et dela manière dont ce qui est actuellement s'est produit ; elle est aussi utilisation de cette double connaissance pouratteindre des objectifs consciemment privilégiés.

La conscience peut utiliser la fonction Imagination dans d'autresbuts (évasion du présent et vie dans l'imaginaire pur..., refus du réel considéré comme frustrant ourépugnant...,utopie...,rêve de réalisation des désirs personnels, etc.), mais ceci est une forme de consciencepassive, qui n'épuise pas la fonction imagination, source des inventions et d'une manière plus générale, permettantd'anticiper l'action ou les actions possibles entre lesquelles se fera un choix positif. Ces réflexions peuvent servir de cadre pour situer les diverses formes de mémoire et d'imagination, ainsi que lesproblèmes psychologiques associés (oubli, maladies de la mémoire..., imaginaire, invention, etc.). (1) C'est-à-dire chez qui le comportement n'est pas symptôme de maladie mentale, et chez qui le Moi est normal (etla responsabilité pleine). (2) La dissocialité est le refus de l'engagement social et de tout rôle social, la négation de la société comme valeur(quelle que soit sa forme).. »

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