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Tennessee WILLIAMS : La Chatte sur un toit brûlant

Publié le 05/10/2012

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tennessee

Elia Kazan, premier metteur en scène de la pièce, explique Williams représente des personnes réelles. Il ne propose pas de clarifier les choses, de les nettoyer, les redresser, les simplifier, ou d' utiliser tout autre truc du répertoire dramatique.

A sa sortie en France, la pièce ne fit pas l'unanimité. « Voilà donc ce qui fait courir l' Amérique. Un certain degré d'effarement, de dégoût et d'ennui me priverait presque de réaction. Stupéfiant magma de hideur et d'obsessions. Tout le théâtre américain n'est-il préoccupé que d'érotisme ?..

tennessee

« Photo Si pa Jcono Un ité de temps, de lie u, quasi-respec t des préceptes d' Aris­ t ote.

Le déco r ne cha nge jamais, et le temps de l'action de chaque acte est en con tinuité avec le précédent.

P eu de pièces modernes obéissent aux mêmes principes.

Pho to FPG 1 E xplorer Le livre Drame de la solitude T ' ambi ance typiqu e du s ud des Éta ts-U nis .

L a pièce a po ur L cadre une planta tio n du de lt a du Mi ss iss ippi .

Le r idea u s'o uv re s ur le co upl e Bri ck-Ma r garet.

C'est la so irée d 'an ni­ ve rsa ire du gran d-p ère, mais Bri ck , se ul d ans so n m ala ise, pré­ fè re se n oye r da ns l' alcoo l et att endr e le pe tit "clic " qui lui donn era accès au para dis de l 'oubl i.

M agg ie, exas pérée, déc ide d 'élud er l es causes de l'éc hec de le ur mariage .

D eux perso n­ n ages contr astés : Magg ie, femm e forte, to ut e n gr iffes, su r­ nomm ée "la ch atte" ; Bri ck , na ture faibl e e t pass ive, d' une se nsibilit é pres qu e féminin e, le c har me de l 'abandon ; entre e u x deu x : Skipp er, pe rso nnage fant ôm e de la p ièce ; Bri ck ne s'es t j am ais re m is de la dis p a ritio n de son am i ...

am ant ? B ig Dadd y, p è re de Bri ck, appar aît au seco nd acte.

Il va tente r d 'ét ab lir, p o ur la premi ère fois, le dialog ue avec son fils.

E n proi e à l'obsess io n de sa mala di e, il déco uv re qu e Bri ck a s ombr é dan s l 'alcoo l.

S e c roya nt gué ri, il pr êc he, tout au l ong de la lo ng ue s cè ne du seco nd acte, un h éd o nism e qu elqu e pe u f or cé.

Mais l 'ac te s'ac h ève sur un " b as les m as qu es" ; Bri ck r évè le à so n p ère le menso nge q ui l'entour e: il es t co ndamn é.

Au troisiè me ac te, la fa mill e est ré uni e.

Willi am s dévo ile a lors l a c upidit é de ces indi vidu s; ils s'a b att ent sur l'h é rit age comm e des vautour s.

D ans un sur saut d'o rg ue il, Bric k se sou­ l ève contr e so n frè re aîné, Gh oope r.

L a pièce s'ac hève sur une lue ur d'espo ir po ur M agg ie .

E lle ve ut sa uve r leur coupl e.

Un théâtre d'atmosphère T h éâ tre d 'atmo sph ère, de la s olitud e et de l' int é riorit é.

C'es t une pièce dan s la lig née des œuv res de Strin dberg et d'Ib sen.

Ten nessee W i lliams d éve lo pp e le probl èm e de l 'h o m osex ua lit é à t rave rs ses consé qu ences .

Fru str a tion et so lit u de de ces perso nnages inca pab les de se voir, de s'at ­ t e indr e dans ce brouill ard ; pièce sur l' inco mmuni cabilit é.

Il explo re le m al -être avec une g ra nde acuit é.

Il ouvr e sur un fan­ tas tiqu e int é rieur.

En to ile de fond, la soc ié té du su d des Éta ts­ U nis et son puritan is m e exacer b é.. »

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