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Le terme "heureux" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/07/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

 mais je n’accorde pas qu’ils en soient pour cela plus habiles, mais seulement plus heureux.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle septième.

 Dans les moindres choses, tout le secret de la méthode consiste souvent dans l’heureux choix de cet ordre.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 et ils disposaient d’elles si absolument, qu’ils avaient en cela quelque raison de s’estimer plus riches, et plus puissants, et plus libres, et plus heureux, qu’aucun des autres hommes qui, n’ayant point cette philosophie, tant favorisés de la nature et de la fortune qu’ils puissent être, ne disposent jamais ainsi de tout ce qu’ils veulent.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 et je m’assure que les plus passionnés de ceux qui suivent maintenant Aristote se croiraient heureux s’ils avaient autant de connaissance de la nature qu’il en a eu, encore même que ce fût à condition qu’ils n’en auraient jamais davantage.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

 Ainsi j’aurais droit de concevoir de hautes espérances, si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Mais si je n’ai pas été assez heureux d’y satisfaire entièrement, je vous prie que je puisse être averti des lieux qui méritent une plus ample explication, ou peut-être même sa censure.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 95.

Ainsi le plaisir que prennent souvent les jeunes gens à entreprendre des choses difficiles et à s’exposer à de grands périls, encore même qu’ils n’en espèrent aucun profit ni aucune gloire, vient en eux de ce que la pensée qu’ils ont que ce qu’ils entreprennent est difficile fait une impression dans leur cerveau, qui étant jointe avec celle qu’ils pourraient former s’ils pensaient que c’est un bien de se sentir assez courageux, assez heureux, assez adroit ou assez fort pour oser se hasarder à tel point, est cause qu’ils y prennent plaisir.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 148.

 Car quiconque a vécu en telle sorte que sa conscience ne lui peut reprocher qu’il ait jamais manqué à faire toutes les choses qu’il a jugées être les meilleures (qui est ce que je nomme ici suivre la vertu), il en reçoit une satisfaction qui est si puissante pour le rendre heureux, que les plus violents efforts des passions n’ont jamais assez de pouvoir pour troubler la tranquillité de son âme.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Toutefois, je n’ai pas grand sujet d’avoir pitié de vous, je vois bien que la maladie vous a rendu heureux, et que vous n’êtes pas moins opulent que cet homme, qui croyait que tous les vaisseaux qui abordaient au port de sa ville lui appartenaient.

 Mais certainement, pour dire la vérité, ces richesses qui craignent les voleurs, et qui requièrent tant de soins pour les conserver, vous rendent plus misérable qu’heureux et, si vous m’en croyez, vous n’aurez point de regret de les perdre, et tâcherez même de vous en défaire avec votre maladie.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

 Mais cette nouvelle m’a fait connaître que je pourrais être maintenant quelque autre part plus heureux que je ne suis ici ;

 mais elle m’est si nécessaire pour être heureux, que peu s’en faut que je ne rompe tous mes desseins, afin de vous aller dire de bouche, que je suis de tout mon coeur, etc.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637.

Je suis extrêmement aise d’apprendre par la lettre qu’il vous a plu m’écrire, que je suis encore si heureux que d’avoir part en votre souvenir et en votre affection ;

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

 En quoi ceux qui sont nés grands et heureux, ont le plus d’occasion de se tromper ;

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

 je me tiendrai très heureux si vous me continuez l’honneur de votre bienveillance et la faveur de votre protection, comme à celui qui est, etc.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.

Mon voyage ne pouvait être accompagné d’aucun malheur, puisque j’ai été si heureux, en le faisant, que d’être en la souvenance de votre Altesse :

 Elle m’aurait entièrement rendu heureux, si elle ne m’avait appris que la maladie qu’avait votre Altesse, auparavant que je partisse de La Haye, lui a encore laissé quelques restes d’indispositions en l’estomac.

 mais sitôt que je les aurai pu mettre un peu en ordre, je ne souhaite rien tant que de retourner vers les lieux où j’ai été si heureux que d’avoir l’honneur de parler quelquefois à votre Altesse.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

 mais les lettres qu’on envoie pour moi au messager d’Alkmar ne manquent point de m’être rendues, et comme il n’y a rien au monde que je désire avec tant de passion que de pouvoir rendre service à votre altesse, il n’y a rien aussi qui me puisse rendre plus heureux, que d’avoir l’honneur de recevoir ses commandements.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1645.).

 Je m’estimerais extrêmement heureux, si je pouvais contribuer à les lui rendre plus faciles ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

 en ce que l’heur ne dépend que des choses qui sont hors de nous, d’où vient que ceux-là sont estimés plus heureux que sages, auxquels il est arrivé quelque bien qu’ils ne se sont point procurés, au lieu que la béatitude consiste, ce me semble, en un parfait contentement d’esprit et une satisfaction intérieure, que n’ont pas ordinairement ceux qui sont les plus favorisés de la fortune, et que les sages acquièrent sans elle.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

 Car il n’y a personne qui ne désire se rendre heureux ;

 car même, sans les enseignements de la foi, la seule philosophie naturelle fait espérer à notre âme un état plus heureux, après la mort, que celui où elle est à présent ;

 Enfin, on peut dire généralement qu’il n’y a aucune chose qui nous puisse entièrement ôter le moyen de nous rendre heureux, pourvu qu’elle ne trouble point notre raison ;

 Et parce que celles du corps sont les moindres, on peut dire généralement que, sans elles, il y a moyen de se rendre heureux.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

 et souvent les meilleurs conseils ne sont pas les plus heureux.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 aussi n’est-ce pas mon dessein, mais seulement de faire que mes lettres lui donnent quelque sorte de divertissement, qui soit différent de ceux que je m’imagine qu’elle a en son voyage, lequel e lui souhaite parfaitement heureux :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

 Et ce qu’on nomme communément le génie de Socrate n’a sans doute été autre chose, sinon qu’il avait accoutumé de suivre ses inclinations intérieures, et pensait que l’événement de ce qu’il entreprenait serait heureux, lorsqu’il avait quelque secret sentiment de gaieté, et, au contraire, qu’il serait malheureux, lorsqu’il était triste.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 et les recevant avec Joie, sans avoir aucune crainte des maux, son amour le rend parfaitement heureux.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 et aussi qu’il est si peu heureux en ses inventions que je n’ai jamais remarqué aucun mot en ses écrits (si ce n’est qu’il l’eût tiré de ceux des autres) que je ne jugeasse contenir quelque erreur :

  Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1er avril 1648. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.).

 C’est pourquoi je ne croirais pas pouvoir être ni vertueux ni heureux, si je n’avais un désir très passionné de vous témoigner par effet, dans toutes les occasions, que je n’en manque point.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

 mais il n’y a point de séjour au monde, si rude ni si incommode, auquel je ne m’estimasse heureux de passer le reste de mes jours, si votre Altesse y était, et que je fusse capable de lui rendre quelque service, parce que je suis entièrement, et sans aucune réserve, etc.

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

 particulièrement d’une Princesse que Dieu a mise en si haut lieu, qui est environnée de tant d’affaires très importantes, dont elle prend elle-même les soins, et de qui les moindres actions peuvent tant pour le bien général de toute la terre, que tous ceux qui aiment la vertu se doivent estimer très heureux, lorsqu’ils peuvent avoir occasion de lui rendre quelque service.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

 je serai ravi d’être si heureux que de lui pouvoir rendre service.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 4 juin 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1649.).

 Au reste, je m’estimerais extrêmement heureux, si, lorsque j’y serai, j’étais capable de rendre quelque service à votre Altesse.

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« éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.). Mais cette nouvelle m'a fait connaître que je pourrais être maintenant quelque autre part plus heureux que je ne suis ici ; mais elle m'est si nécessaire pour être heureux, que peu s'en faut que je ne rompe tous mes desseins, afin de vous aller dire debouche, que je suis de tout mon coeur, etc. Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637. Je suis extrêmement aise d'apprendre par la lettre qu'il vous a plu m'écrire, que je suis encore si heureux que d'avoir part en votresouvenir et en votre affection ; Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638). En quoi ceux qui sont nés grands et heureux, ont le plus d'occasion de se tromper ; Correspondance, année 1642, A UN R.

P.

DE L'ORATOIRE.

DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.). je me tiendrai très heureux si vous me continuez l'honneur de votre bienveillance et la faveur de votre protection, comme à celuiqui est, etc. Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644. Mon voyage ne pouvait être accompagné d'aucun malheur, puisque j'ai été si heureux, en le faisant, que d'être en la souvenancede votre Altesse : Elle m'aurait entièrement rendu heureux, si elle ne m'avait appris que la maladie qu'avait votre Altesse, auparavant que je partissede La Haye, lui a encore laissé quelques restes d'indispositions en l'estomac. mais sitôt que je les aurai pu mettre un peu en ordre, je ne souhaite rien tant que de retourner vers les lieux où j'ai été si heureuxque d'avoir l'honneur de parler quelquefois à votre Altesse. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.). mais les lettres qu'on envoie pour moi au messager d'Alkmar ne manquent point de m'être rendues, et comme il n'y a rien aumonde que je désire avec tant de passion que de pouvoir rendre service à votre altesse, il n'y a rien aussi qui me puisse rendreplus heureux, que d'avoir l'honneur de recevoir ses commandements. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1 er avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1645.). Je m'estimerais extrêmement heureux, si je pouvais contribuer à les lui rendre plus faciles ; Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1 er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).. »

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