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Terreur (la)

Publié le 23/03/2012

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Période de la Révolution française (septembre 1793-juillet 1794) pendant laquelle fut institué un régime dictatorial destiné à vaincre les ennemis de l'extérieur et de l'intérieur. Origine Depuis 1789, des répressions populaires spontanées éclatent régulièrement lorsque la Révolution semble menacée. Ces campagnes sont parfois très violentes : les massacres de Septembre, en 1792, en sont l'exemple le plus spectaculaire. Organisation Sous la pression des sans-culottes et afin d'éviter des mouvements incontrôlables, la Convention nationale crée, en mars 1793, le Tribunal révolutionnaire (supervisé par le Comité de salut public) chargé de juger les personnes suspectées de crime anti-révolutionnaire. Des tribunaux annexes sont aussi institués en province et règlent les affaires régionales. En avril 1793, les comités de surveillance sont créés. Leur mission consiste à délivrer des certificats de civisme, à repérer et arrêter les suspects afin de les amener devant le Tribunal. La répression Elle condamne essentiellement les crimes idéologiques et économiques, ainsi que la trahison. Ainsi, l'émigré ou le prêtre réfractaire entré sur le territoire national est considéré comme porteur du germe de la contestation révolutionnaire. Celui, trop tiède, qui ne manifeste pas suffisamment son attachement à la République en est un ennemi potentiel. De même pour qui cache des métaux précieux, contourne la loi ou se rend coupable de dissimulation de nourriture en cas de disette. C'est enfin, pour les dirigeants, un excellent moyen de se débarrasser d'un adversaire politique. En province, la répression est plus importante dans les régions de guerre civile. Tous les moyens sont bons pour exécuter les condamnés : guillotine, peloton d'exécution. A Nantes, Carrier fait noyer dans la Loire sans jugement près de 2500 personnes. Le durcissement En avril 1794, les tribunaux régionaux sont supprimés. Sur les ordres de Robespierre, Danton et ses amis sont guillotinés. Devant l'avancée des coalisés, on craint encore plus les complots internes. La répression est donc accentuée. En juin, on supprime l'interrogatoire préalable ainsi que la défense, la loi des suspects est proclamée. Les procès sont plus rapides, n'importe qui peut être condamné sur simple dénonciation. Jusqu'en juillet, 2500 personnes montent sur l'échafaud. La fin de la Terreur Si les exécutions publiques marquent les consciences, leur augmentation entraîne aussi un sentiment de dégoût et d'incompréhension au fur et à mesure que les menaces pesant sur la Révolution s'effacent. Le 26 juin 1794, l'ennemi est définitivement battu à Fleurus. Robespierre tient les rênes du gouvernement. Craignant de nouvelles purges qui pourraient l'atteindre, la Convention décrète le 27 juillet 1794 l'arrestation de Robespierre et de ses partisans. Ils sont exécutés le lendemain. Conclusion C'est dans les rangs du peuple et des sans-culottes qui l'avaient inspirée que la Terreur fait le plus grand nombre de victimes. Les aristocrates et les prêtres ne constituent en fait que 10% des exécutés. La réaction thermidorienne qui met fin à la Terreur ouvre sur une période d'accalmie qui débouche un an plus tard au Directoire.

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