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LE THÉÂTRE AUX XIVe ET XVe SIÈCLES

Publié le 17/04/2012

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La sottie, interprétée par des Sots - ou Fous - revêtus d'un costume particulier, est composée de scènes bouffonnes et décousues, apparemment incohérentes, mais dont les visées satiriques sont souvent audacieuses. Le monologue dramatique met en scène un seul personnage dont les discours révèlent les travers. Composé en 1468, le Franc archer de Bagnolet ridiculise une milice impopulaire à travers un de ses fort glorieux représentants, foudre de guerre qu'un épouvantail à moineaux terrorise...

« œuvre de décors simultanés très complexes où se multipliaient les lieux d'action, ou « man­ sions».

Les proportions gigantesques des œuvres exigeaient leur division en plusieurs journées de représentation qui réunissaient une foule immense et disparate.

Des grands Mystères que nous connaissons, le chef-d'œuvre est certainement le Mystère de la Passion composé vers 1450 par un clerc, orga­ niste de Notre-Dame, Arnoul Gréban.

De la Création jusqu 'à la Résurrection, en un pro­ logue et quatre journées, près de 35 000 vers dits par plus de deux cents personnages retracent les épisodes de 1 'histoire sainte.

Gréban a su profiter des possibilités variées que lui offrait son immense matière.

Il passe avec souplesse des scènes réalistes et gaies aux évocations pathé­ tiques.

Sa mise en scène dramatique de l'amour maternel de Marie, confronté à J'amour supérieur du Christ acceptant le sacrifice douloureux, est un authentique chef-d' œuvre.

Vers 1489, un Angevin, Jean Michel, reprit l'œuvre de Gréban et, à force d'additions, composa un spectacle de 65 000 vers qui exigeait dix journées.

Moins fidèle que Gréban à l'esprit des Évangiles, Michel s'attache aux épisodes profanes et multiplie les scènes réalistes et comiques.

Cette volonté de mêler des éléments trop pro­ fanes à ce qui n'était à l'origine qu'une forme populaire de culte encouragée par l'Église, si elle démontre la variété des goûts du public, explique aussi le déclin du genre à la fin du xve et au début du xvie siècle.

Devenus des spectacles composites, souvent scandaleux et fort confus en tout cas, les lv!ystères furent condamnés en 1548 par le Parlement de Paris.

Si nous ne tenons pas compte de ces formes dégradées, le Mystère paraît être le produit le plus ambitieux de la ferveur religieuse du Moyen Age finissant.

Plus qu'au texte dont la prolixité exclut trop souvent la qualité, il faut être sensible au phénomène théâtral proprement dit et surtout La passion de Notre Dame : présentation des personnages.

(B.

N.

Paris.) à l'appel d'un public enthousiaste, plus attentif au fond qu'à la forme, pour qui la vie et la mort du Sauveur est le plus beau, le plus émouvant, le plus rassurant des sujets.

LE THÉÂTRE COMIQUE Le théâtre comique, dont les débuts étaient si prometteurs au xme siècle, n'a laissé quasiment aucune trace au XIve, non qu'il fût inexistant, mais probablement jugeait-on cette production indigne d'être conservée.

Il faut attendre 1450 environ pour que se manifeste un théâtre comique, dont le succès se prolongera jusqu'en pleine Renaissance.

Comme les Mystères, ce théâtre. »

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