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Théatre lieu de liberté et de l'imagination la plus folle

Publié le 27/03/2011

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TRAVAIL D’ECRITURE :

 

Eugène Ionesco est un auteur dramatique roumain né en 1912 le 26 Novembre à Slatima, il écrit Notes et Contre Notes qui est un ouvrage rassemblant des textes très divers qui répondent aux critiques des contemporains et livrent les principes de son art dramatique. Le discours sur l’avant-garde d’où est tirée notre citation «le théâtre peut être le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle » a été publié en 1966. Ceci nous invite donc a ce demandé si il existe des limites au théâtre, si oui lesquelles et sont elle encore valable aujourd’hui ?

Nous verrons donc tout d’abord qu’en effet le théâtre peut être perçu comme un lieu ou l’imagination n’a pas de limite grâce a certain trais de celui-ci, mais que cette liberté n’a pas toujours était possible. Nous finirons par voir l’évolution de ce genre et montrer que malgré cette évolution son but est toujours le même.

 

Le théâtre peut être vu comme un lieu de grande liberté et d’imagination, tout d’abord lorsqu’il est écrit, donc lu par un lecteur et non vu par un spectateur. Mais aussi lors d’une représentation ou les extrêmes des sentiments et des genres montrent cette liberté.

En effet lorsque la pièce est lu, l’auteur essai au maximum d’être fidèle a son histoire, a ce qu’il veut dire. Les didascalies souvent très présentent et très nombreuses montrent cette envie de précision de l’auteur. Par exemple dans l’acte I de Rhinocéros on peut voir qu’il y a plus de didascalie que de paroles, l’auteur veut faire ressentir au lecteur ce qu’il désir. Mais malgré tout ces efforts l’imagination est quand même extrêmement présente, le lecteur en lisant ces didascalie s’imagine forcement le décor, les personnages, les costumes et leur mimique et tout ces éléments sont extrêmement important pour la compréhension de la pièce. Malgré cette importance cela n’empêche pas le lecteur de comprendre la pièce, mais chaque personnes interprétera peut être différemment un geste ou un mot selon la façon dont il l’imagine être fait ou prononcé. Cette liberté d’imagination peut également être voulu par l’auteur, des effets de distanciation peuvent être utilisé comme par exemple dans la mise en scène des Caprices de Marianne par Lambert Wilson en 1994 a Paris ou il annonce l’arrivée d’Octave dans l’acte I scène 1 par une musique dissonante. Il souligne ainsi la fantaisie, mais aussi le malaise de ce personnage. Dans « Finissez vos phrases » de Jean Tardieu extrait de La Comédie du langage on observe une forme d’imagination malgré les didascalies. En effet les personnages sont présentés comme quelconque, nous n’avons aucune information précise sur eux ou même sur le lieu ou ils se trouvent, tout est flou et imprécis mais ceci est voulu par l’auteur. De plus l’aspect comique de ce texte qui renforce le besoin d’imagination constant du spectateur est le fait que, comme l’indique le titre de l’œuvre, aucunes phrases dites pas les personnages ne sont terminé. Le lecteur ou le spectateur doit donc deviner, imaginer ce que veulent dire ces personnages, l’auteur malgré l’idée précise qu’il doit avoir de ces fins de phrases donne une liberté totale aux lecteurs, les laissant choisir a leur guise la véritable histoire de cette pièce.

Le théâtre est également très libre grâce a l’étendu des sujet qu’il peut traiter, l’auteur peut décider de faire rire ou faire pleurer son auditoire a tout moment de la pièce, il peut même faire un judicieux mélange de ces deux sentiments pour provoqué des émotions différente tout au long de cette pièce. « Un mot pout un autre » de Jean Tardieu est une forme d’humour bien particulière et poussé dans un extrême, celui de l’incompréhension et de la moquerie des hommes. En effet dans cette pièce trois femmes, surement deux bourgeoises et une servante, discutent dans un salon avec des phrases qui nous semble incompréhensible. Leur discussion est enfaite une suite de mot qui ne correspondent absolument pas a ce qu’elles veulent dire, mais grâce aux gestes ainsi qu’a l’intonation de leurs voix, leurs lecteurs peuvent tenter de comprendre cette étrange histoire. Par ce procédé Jean Tardieu veut bien évidemment provoqué le rire grâce a ces phrases si incompréhensible associées a l’assurance des personnages qui sont certains d’être compris, mais il veut également donner une sorte de moral qui montre que « nous parlons souvent pour rien dire » cela montre également la liberté du langage ; en effet lorsque l’on veut dire quelque chose nous pouvons l’exprimer de mille façon car ce qui compte c’est le corps, l’intonation de la voix et l’expression du visage. L’auteur peut également aller au bout de la tragédie, dans Phèdre de Racine par exemple on est face à une suite d’éléments tragique pour le personnage principal et les personnages secondaires, les amours déchirés, les tentatives de suicide, les fausses déclarations de mort s’enchainent jusqu'au décès du personnage central et de la plus part des autres personnages secondaire mais important.

Le théâtre qu’il soit donc écrit ou mit en scène peut être extrêmement libre grâce a l’imagination du lecteur et a la poussé extrême des sentiments que peut engendrer l’auteur sur ses lecteurs ou spectateurs. Mais cette liberté n’a pas toujours existé, en effet auparavant il existé des conventions très strictes qui limité cette imagination, les metteurs en scène devait aussi se plié aux limites de la machinerie et des décors.

 

Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est souvent appelé théâtre classique parce qu'il répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. D'abord tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement pour la première fois par l'abbé d'Aubignac. Rejetant une bonne part du langage théâtral de l'époque, elles sont caractéristiques de ce qu'on appela plus tard le théâtre classique. Cette règle des trois unités regroupe tout d’abord l’unité de temps qui dit que la durée de la représentation théâtrale doit coïncider avec la durée de l’action représentée. À la différence du théâtre baroque où les événements pouvaient s’étendre sur plusieurs jours, mois, voire plusieurs années. L’action des pièces classiques n’excède alors pas les vingt-quatre heures, cette règle permet donc d’éviter l’invraisemblance. Il y a également l’unité de lieu qui oblige l’action a ce dérouler en un seul lieu, celui représenté par la scène et qui ne changeait pas durant la pièce. Cette règle était au début moins stricte car elle acceptait plusieurs lieu d’une même ville par exemple, mais la rigueur du lieu unique est arrivé des 1645. La dernière unité est celle de l’action c'est-à-dire que tous les événements doivent être liés et nécessaires, de l'exposition jusqu'au dénouement de la pièce. L'action principale doit être ainsi développées du début à la fin de la pièce, et les actions secondaires doivent contribuer à l’action principale et ne peuvent être supprimées sans lui faire perdre son sens. Cela permet de concentrer l’intérêt dramatique sur le sujet principal de l’œuvre, de simplifier l’intrigue. Boileau, dans « L'Art Poétique », résume en vers ces contraintes :

« Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli

Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli. »

 

Ces règles d’unités sont complétées par des règles de bienséance externe qui veulent que violence et intimités physiques soit exclues de la scène. Les batailles et les morts se doivent de se dérouler hors scène et d'être rapportées au spectateur sous forme de récits. Quelques exceptions comme la mort de Phèdre, ou la folie d'Oreste dans «Andromaque », chez Racine ou celle de « Dom Juan » chez Molière sont restées célèbres. Et des règles de bienséance interne qui relèvent de la cohérence des caractères des personnages. Le personnage a un caractère propre établi au début de la pièce et ce caractère est développé de manière cohérente jusqu’à la fin de l’action. Nous pouvons don dire que conformément au respect de la vraisemblance et de la morale, l'acteur ne doit pas choquer le spectateur, Boileau le résume ainsi :

\"Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose :

Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ;

Mais il est des objets que l'art judicieux

Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux\"

Ces conventions étaient accentuées tout d’abord par la censure de l’Eglise qui était très forte, elle interdisait toute scène, parole, comportement, costumes ou personnage choquant. Le catholicisme étant majoritairement présent, cette censure était extrêmement important pour les auteurs, les metteurs en scène mais aussi les spectateurs. De plus il y avait d’autres limites plus technique, les machineries et les moyens technique d’avant n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui comme avec le cinéma par exemple qui nous offre d’énorme possibilité. Les décors et les accessoires, ainsi que les costumes étaient fait a la main et étaient souvent très difficile a réalisé. Les décors était de grande planche peinte ou dessiné très difficile a mettre en place ce qui conforté la règle d’unité de lieu car il était très compliqué de changer de fond de scène pendant une représentation. Il était également impossible de représenté toute sorte de magie ou autre « effet spéciaux », Ionesco le reproche dans « discours sur l’avant-garde » en disant « Mais je veux, moi, faire paraitre sur scène une tortue, la transformer en chapeau, en chanson, en cuirassier, en eau de source ». Mais ces choses étaient impossible faute de moyens technique, cette limite influençait donc beaucoup la liberté du théâtre. De plus les costumes, les décors, les lumières sont des éléments essentiel de la pièce, leurs première fonction étant d’informé le spectateur sur l’époque, le ton, le lieu et l’histoire de la pièce. Ils sont une aide de compréhension mais aussi des éléments très important de la mise en scène, ils donnent un ton très important à la pièce. Lorsque la pièce est lue ce sont les didascalies qui jouent ce rôle, ceci est beaucoup plus dur car il faut expliquer en quelques lignes une ambiance qui peut être très complexe, et l’idée de l’auteur doit tout d’abord être comprise par le lecteur mais aussi par le metteur en scène qui doit représenter l’idée, l’invention de cet auteur.

La liberté et l’autorisation a l’imagination n’a donc pas toujours était possible dans le théâtre écrit ou scénique. Tout d’abord car il n’était pas permis par l’Eglise qui contrôlait beaucoup le pays, mais aussi par des règles, des conventions théâtres très stricte ; et enfin car il n’était pas possible techniquement de réaliser quelconque « effets spéciaux » sur une scène de théâtres. Le théâtre n’a pas évolué que sur ces règles ou sur les moyens techniques, de nouveaux genres ont également apparu et le but du théâtre a lui aussi évolué.

 

Depuis la Renaissance, le théâtre évolue vers une reconstitution de plus en plus scrupuleuse de la réalité. Alors que cette recherche du réalisme atteint son apogée, à la fin du XIXe siècle, on voit apparaître, sous de multiples formes, une réaction antiréaliste. Les auteurs dramatiques de ce siècle ont profondément renouvelé les formes traditionnelles du théâtre en bouleversant les frontières entre les genres. La reprise de thèmes ou de personnages tragique donne ainsi lieu à des parodies, dans « Electre » de Jean Giraudoux par exemple. Dans ces nouveaux genres on trouve le théâtre d’idées qui se sert des légendes antiques ou de l’histoire contemporaine pour proposer une réflexion ou affirmer un engagement. Jean Paul Sartre dans « Les Mouches » reprend la légende grecque des Atrides et y définit sa conception de la liberté. « Le secret douloureux des dieux et des rois, c'est que les hommes sont libres », explique Jupiter à Égisthe.

En effet, Jupiter intervient dans la pièce dès que quelqu'un l'invoque (Électre puis Oreste) pour faire un \"miracle\", mais perd tout pouvoir sur celui qui se sait libre. Aussi Égisthe ne pourrait gouverner si son peuple avait conscience de l'impuissance du souverain. C'est pourquoi ils doivent empêcher Oreste de \"contaminer\" le peuple, le \"troupeau\". Mais ce peuple semble se plaire dans sa pénitence, et rejette la proposition de liberté que lui fait Électre. On peut donc voir ici une symbolique politique, présente tout au long de l'œuvre. Sartre critique la tyrannie et le fait qu'elle prive le peuple de libertés, tout en mettant en évidence le rôle du peuple lui-même qui contribue à cette dépossession. C'est parce que La liberté a un coût : c'est elle qui fait d'Oreste un personnage totalement isolé, abandonné tour à tour par son précepteur, par Jupiter, par sa sœur et par son peuple. Mais Oreste est libéré et peut se gouverner lui-même. Il n'a plus de dieux au-dessus de sa tête. Sartre invite ici le lecteur à l'introspection, il lui fait prendre conscience de son pouvoir sur lui-même. Le théâtre de l’absurde lui interroge la condition humaine et le langage. Il place ses personnages dans des situations souvent désespérées où se manifestent la difficulté de communiquer et un pessimisme parfois radical. Il met en cause la prétendu logique de notre monde à travers des dialogues marqués par le comique de l’absurde : le non-sens, le malentendu permanent et l’humour noir. « En attendant Godot » de Beckett est souvent retenu comme une pièce de ce genre car elle met en scène deux être démunis, qui meuble leur attente par des dialogues dérisoires ; mais ce texte de correspond pas réellement a ce genre la. Pour finir le théâtre contemporain met en scène les affrontements, les crises, mais aussi les petites comédies de notre existence privées et de notre vie sociale. Par exemple Bernard-Marie Koltès dans ses pièces « Le retour au désert » et « Dans la solitude des champs de coton » crée un climat de tension extrême, où chaque personnage fait d’une parole, souvent lyrique, un moyen de s’affirmer ou de défendre sa vie.

Le théâtre a également évolué dans son but, en effet les auteurs n’ont pas toujours voulu faire le même effet sur le spectateur ou le lecteur avant et de nos jours. Au début le but était de montrer « la réalité » et surtout de donner une morale ou une leçon au spectateur, dans certaine pièce la morale était même prononcée par une « voix off » pour qu’elle soit clairement exprimée pour être clairement comprise. Il y avait aussi un besoin de provoqué en même temps des sentiments dans le tragique, la peine, la pitié mais avec toujours un brin d’optimiste qui était obligatoire, le comique permettait de rire mais pas seulement. De nos jours même si cette idée de moral persiste le but ou plutôt les buts sont beaucoup plus vaste. Chaque auteurs et chaque metteur en scène peut avoir son idée précise de ce qu’il veut faire ressentir ou faire comprendre, rien n’est vraiment obligatoire. Le but peut être simplement de rire, ou de pleurer mais on retrouve aussi des scène de vie quotidienne qui montre la réalité de la vie et qui parfois donne également une morale ou une leçon.

 

Nous pouvons donc dire que même si ça n’a pas toujours était le cas, faute a certaines règles et censures ainsi qu’a des besoin de progrès technique, le théâtres qu’il soit écrit ou oral, lu ou vu est « le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle » comme le dit Ionesco dans son « Discours sur l’avant-garde ». En effet grâce a l’imagination permanente du lecteur, parfois cherché et voulu par l’auteur, ainsi qu’a la large étendu de genre possible dans le théâtre ; tout cela laisse place a une liberté pour l’auteur et le metteur en scène et laisse place a l’imagination la plus folle du lecteur. Le théâtre a donc beaucoup évolué dans ses genres mais aussi dans son but.

 

 

 

 

 

 

I_ UN ESPACE DE LIBERTE QUI DONNE LIBRE COURS A L'IMAGINATION

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a) liberté dans le texte lui-même

b) la liberté dans la mise en scène

c) liberté dans le jeu de l'acteur

II_ UN LIEU CONTRAIGNANT

a) un espace unique, borné et clot

b) un temps limité

c) les conventions de la communauté théâtrale

III_COMMENT LE THEATRE PEUT-IL PARFOIS DEPASSER SES LIMITES ?

a) contrainte de genre ou stimulation intellectuelle

b) contrainte de contenu ou jeu sur les mots

c) contraintes matérielles ou espace imaginaire

 

 

 

 

 

 

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