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Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths

Publié le 22/08/2013

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« Les Ostrogoths conduits par leur roi Théodoric franchissent les Alpes en 489 «. Vignette publicitaire pour la firme Liebig, 1905.

règne, l'Italie retrouve son ancienne prospérité.

Ambigu et raffiné, le gouvernement de Théodoric constitue l'exact opposé de la politique que Clovis mettra en oeuvre en Gaule septentrionale. Au lieu de prôner l'isolement entre Romains et barbares, celui-ci favorisera la fusion des cultures qui aboutira à la formation d'une nouvelle société.

« prestigieux de patrice, de maître de la milice, en 483, puis, en 484, de consul.

Malgré ces faveurs, Théodoric pratique un chantage conti· nuel avec Constantinople et n'hésite pas à soulever à plu­ sieurs reprises son peuple contre le joug romain.

Si bien qu'en 488, Zénon, qui souhai­ te l'éloigner des frontières d'Orient, lui fait l'extraordinai· re proposition de supplanter Odoacre en Italie.

Un excel­ lent moyen de se débarrasser d'un adversaire turbulent ...

Vice-empereur d'Occident En 489, à la tête de quelque cent mille Ostrogoths et Ruges - dont le royaume a été détruit par Odoacre l'année précédente -, Théodoric pénètre en Italie.

S'il rempor­ te une première victoire, le 28 août, sur l'Isonzo, puis une seconde, le 30 septembre, à Vérone, seul le soutien des contingents envoyés par son cousin, le roi des Wisigoths, Alaric Il, lui permet de finale­ ment prendre le dessus.

Odoacre, lui, s'est réfugié à Ravenne.

Le 26 février 493, après trois ans de siège, la ville tombe enfin.

Sa reddition est célébrée, le 15 mars, par un fastueux banquet au palais impérial du Laurier.

Là, au beau milieu des festivités, Théodoric égorge Odoacre, son adversaire vaincu, ainsi que toute sa famille ...

Désormais maître de la Pénin· suie, des Alpes à la Sicile, ainsi que de la Dalmatie, Théodoric n'hésite pas à solli· citer le port du costume impé­ rial et le titre de vice-empe· reur.

Sans même attendre la réponse de l'empereur -une 5 et déjà comme s'il était l'héri­ tier de Rome en Occident, à un rang tout juste inférieur à celui de l'empereur d'Orient.

Souverain incontesté de I'Ita· lie, maître de Rome et de Ravenne, Théodoric adopte une politique intérieure repo­ sant sur la ségrégation des populations romaines et ger· maniques.

Il reprend le systè· me fiscal romain, fort bien conservé dans cette région, en plaçant à sa tête des comtes goths à sa solde.

Le tiers de l'impôt foncier sert au finance­ ment de l'armée.

Celle-ci est l'apanage des Ostrogoths alors que le port des armes est interdit aux Romains.

Au plan religieux, Théodoric -lui· même arien -met en place un clergé arien en regard du cler· gé catholique.

Certaines villes peuvent ainsi avoir deux évêques, l'un arien, l'autre catholique.

En revanche, le droit romain, remis en usage, est applicable à tous.

A Ravenne, Théodoric établit sa Cour, s'entoure de ministres lettrés, tels Cassiodore ou Boèce, favorise toutes les dis· ciplines artistiques.

Pendant les quelque trente ans de son réponse qui ne lui arrivera ] l.lii.PI.-11! que quatre plus tard, alors 81"'ttPf'o~~~~ qu'Anastase aura succédé à @ l".t-:1--lr--lr-Yi?.ft-II!PIIP"' Zénon- il se comporte d'ores f l:l&l!llillll!lllllmiiC règne, l'Italie retrouve son ancienne prospérité.

Ambigu et raffiné, le gouverne· ment de Théodoric constitue l'exact opposé de la politique que Clovis mettra en œuvre en Gaule septentrionale.

Au lieu de prôner l'isolement entre Romains et barbares, celui-ci favorisera la fusion des cul· tures qui aboutira à la forma· tion d'une nouvelle société.

LE SUBTIL JEU DES ALLIANCES MATRIMONIALES Afin d'assurer sa suprématie sur les restes de l'Empire romain d'Occident, Théodoric poursuit pour son propre compte la tradition germanique des alliances matrimoniales.

En 494, Théodoric convole avec la sœur de Clovis, Audoflède, pour prendre à revers les Burgondes qui se sont plusieurs fois montrés agressifs à l'encontre de l'Italie.

La même année, il offre à Alaric II, roi des Wisigoths, la main de sa fille Théodegothe.

Peu après, il unit sa deuxième fille, Ostrogothe, à Sigismond, fils de Gondebaud, roides Burgondes.

Vers 500, sa sœur, Amalafrède, épouse Tharasamund, roi des Vandales.. »

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