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Thérèse Raquin par Emile Zola

Publié le 20/09/2010

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raquin

 

Emile Zola est né le 2 avril 1840 à Paris et mort le 29 septembre 1902. Il est l’un des romanciers français les plus populaires, l’un des plus publié et l’un de plus traduit au monde. 

L’écrivain perd son père à l’âge de 7 ans et est donc élevé par sa mère, Emilie Aubert, qui influence beaucoup sa vie quotidienne et son œuvre. Depuis son entrée au collège, Emile se passionne pour les arts graphiques, la peinture et la littérature. Il lit beaucoup et considère très vite que l’écriture est sa véritable vocation. 

A 18 ans, Zola se constitue des petits cercles d’amis. Il lit beaucoup d’œuvres de Molière, Shakespeare, Montaigne et Balzac qui l’influenceront beaucoup dans son écriture. C’est une période où il s’éveille aussi à la vie sentimentale: son premier amour s’appelle Berthe, c’est une jeune prostituée.

En 1862, Emile Zola travaille dans une librairie pour Louis Hachette et en 1866, il collabore aux rubriques de critiques littéraires. A partir de 1869, Zola devient un journaliste politique.

*Ses œuvres: Emile Zola est principalement connu pour les Rougon-Macquart, roman de 20 volumes qui décrit la vie des Rougon et des Macquart dans la société sous le Second Empire. Ses principales œuvres sont Thérèse Raquin publié en 1867, l’Assomoir (1876), Nana (1879), Germinal (1885) et encore pleins d’autres comme Au bonheur des dames, Le roman expérimental qui est un essai. Zola est un écrivain réaliste et naturaliste. Il se sert un peu de sa vie pour écrire ses romans, comme par exemple les confessions de Claude qu’il tire de sa première histoire d’amour avec Berthe. 

 

          Thérèse Raquin est un roman d’environ 220 pages qui est divisé en 32 chapitres d’environ 5 à 8 pages chacun. Cette œuvre est réaliste et naturaliste, c’est aussi une tragédie.

 

          L’histoire se déroule à Paris, plus précisément vers le quartier de Pont-neuf dans les années 1860-1870. Ce roman est construit sur le thème de  l’adultère, le meurtre et le suicide ce qui emploie déjà un registre très tragique. Le narrateur est Emile Zola et on peut aussi constater que c’est un récit à point de vue omniscient. Le narrateur s’exprime à la troisième personne du singulier et connait tout de ses personnages:

 -leur passé « seize années auparavant, lorsque Mme Raquin était encore mercière. « Page 23.

-leur pensées: « Pour lui, Thérèse, il est vrai, était laide, et ne il ne l’aimait pas. « 

Le roman s’étale sur environ 6ans. Les temps du récit sont l’imparfait pour la description des lieux, des actes, des actions habituelles se répétant et pour des actions de second plan ne faisant pas avancer le récit et le passé simple pour les actions ponctuelles et les actions de premiers plan faisant progresser le récit des actions successives.

 

 

 

  Présentation des personnages:

Thérèse Raquin : Le titre du roman nous informe de l’importance du personnage : elle est le personnage principal. Thérèse est la fille d’un capitaine français, Degans, et d’une mère algérienne, femme et cousine de Camille, amante de Laurent et elle deviendra plus tard sa femme.

Camille Raquin : Fils de Mme Raquin, mari et cousin de Thérèse.

Mme Raquin : Mère de Camille, tante de Thérèse et plus tard, belle-mère de Laurent.

Laurent : Ami et meurtrier de Camille, amant puis mari de Thérèse.

 

            Thérèse Raquin est la fille d’une algérienne et d’un capitaine français. Alors que sa mère meurt, Thérèse est confiée à sa tante, Mme Raquin qui a déjà un fils du nom de Camille. C’est un enfant chétif, d’allure languissante et de peu d‘ambition. Les deux enfants grandissent ensemble et à l’âge de 21 ans, Mme Raquin les maris. Le couple vit avec la mère de Camille, au fond

d’une impasse à Saint Ouen. Thérèse et sa belle mère s’occupent d’une petite

mercerie sans envergure… Thérèse s’est résignée à cette vie pesante, à ce couple improbable qu’elle forme avec Camille, jusqu’au jour où son mari ramène à la maison Laurent, un de ses amis d’enfance et collègue de travail à la gare d‘Orléans. Pour Thérèse, l’apparition de Laurent est un choc sensuel ! Très vite ils vont devenir amants, se jouant de Camille et de Madame Raquin. Thérèse, si effacée précédemment, va devenir une maîtresse incandescente… Entre Thérèse et Laurent va naître l’idée de supprimer Camille pour être Libres ! Une fois passés aux actes, en jetant Camille dans la Seine, les deux amants vont pouvoir se marier pour vivre ensemble dans la joie et dans l’espérance de fonder une famille mais leur relation va avoir un caractère hallucinatoire et pitoyable : plus jamais ils ne pourront se toucher, s’embrasser, hantés par la noyade de Camille. Il vont vivre dans le conflit pendant plusieurs années jusqu’au jour où Thérèse et Laurent, à bout de moral, vont devoir subir la tragédie du destin en voulant se tuer mutuellement et ils finiront tous deux par boire un poison et tomber morts devant les yeux de leur belle-mère, Madame Raquin, devenue infirme.

 

          J'ai aimé cette tragédie, écrite par Emile Zola, pour plusieurs points:  Les descriptions des paysages, sont très bien trouvées, il nous décrit parfaitement bien Paris et l'auteur s'est inspiré de la réalité. C’est histoire est au fond une bonne leçon de moral et une bonne punition pour les deux amants. J'ai également apprécié, les sentiments éprouvés par Thérèse et Laurent, qui après des menaces de dénonciations et de reproches mutuels, au moment de se donner la mort, sont fortement ressemblant. La description de la superstition, de la peur constante de la femme, de la signification du mariage, à cette époque, ont été très bien décrits.

C'est ainsi, que Zola, illustre à travers son roman, qu'on pourrait interpréter dans le domaine du policier, ou de la tragédie : Un fait de société.

 

          J’ai choisi deux passages emblématiques du récit, l’élément perturbateur, c’est-à-dire la rencontre de Thérèse et Laurent, et le meurtre de Camille. (cf étonnants classiques édition Flammarion)

 

Page 74 : « Il (=Laurent) se débarrassa de son chapeau et s’installa dans la boutique. Mme Raquin courut à ses casseroles. Thérèse, qui n’avait pas encore prononcé une parole, regardait le nouveau venu. Elle n’avait jamais vu un homme. Laurent, grand, fort, le visage frais, l’étonnait. Elle contemplait avec une sorte d’admiration son front bas, planté d’une rude chevelure noire, ses joues pleines, ses lèvres rouges, sa face régulière, d’une beauté sanguine. Elle arrêta un instant ses regards sur son cou; ce cou était large et court, gras et puissant (…) Laurent était un vrai fils de paysan. «

 

Page 118 :  « Camille, qui avait fini par se coucher à plat ventre, la tête au dessus de l’eau, trempa ses mains dans la rivière. > Lors ne répondit pas. Depuis un instant il regardait les deux rives avec inquiétude; il avançait ses grosses mains sur ses genoux, en serrant les lèvres. Thérèse, roide, immobile, la tête un peu renversée, attendait. La barque allait s’engageait dans un petit bras, sombre et étroit, s’enfonçant entre deux îles. On entendait, derrière l’une des îles, les chants adoucis d’une équipe de canotiers qui devaient remonter la Seine. Au loin, en amont, la rivière était libre. 

          Alors Laurent se leva et prit Camille à bras-le-corps. Le commis éclata de rire 

Laurent serra plus fort, donna une secousse, Camille se tourna et vit la figure effrayante de son ami, toute convulsionnée. Il ne comprit pas; une épouvante vague le saisie. Il voulut crier, Et sentit une main rude qui le serrait à la gorge. Avec l’instinct d’une bête qui se défend, il se dressa sur les genoux, se cramponnant au bord de la barque. Il lutta ainsi pendant quelques secondes.

> appela-t-il d’une voix étouffée et sifflante.

La jeune femme regardait, se tenant des deux mains à un banc du canot qui craquait et dansait sur la rivière. Elle ne pouvait fermer les yeux; une effrayante contraction les tenait grands ouverts, fixés sur le spectacle horrible de la lutte. Elle était rigide, muette. 

> appela de nouveau le malheureux qui râlait.

A ce dernier appel, Thérèse éclata en sanglots. Ses nerfs se détendaient. La crise qu’elle redoutait la jeta toute frémissante au fond de la barque. Elle y resta pliée, pâmée, morte.

Laurent secouait toujours Camille, en le serrant d’une main à la gorge. Il finit par l’arracher de la barque à l’aide de son autre main. Il le tenait en l’air, ainsi qu’un enfant au bout de ses bras vigoureux. Comme il penchait la tête, découvrant le cou, sa victime, folle de rage et d’épouvante, se tordit, avança les dents et les enfonça dans ce cou. Et lorsque le meurtrier, retenant un cri de souffrance lança brusquement le commis à la rivière, les dents de celui-ci lui emportèrent un morceau de chair.

Camille tomba en poussant un hurlement. Il revint deux ou trois fois sur l’eau, jetant des cris de plus en plus sourds. «

 

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