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TOLKIEN: Bilbo le Hobbit

Publié le 02/03/2011

Extrait du document

Tandis que les nains s'enferment dans la Montagne et redécouvrent les trésors (chapitre 13), Smaug attaque la ville dont il voulait se venger ; mais grâce à la grive, un combattant nommé Barde le tue de sa Flèche noire. Tous pensent aux richesses de Thror laissées sans gardien et veulent reconstruire leur ville loin du lac où gît le dragon.    Les chapitres 15 et 17 se font écho, ne serait-ce que par leur titre (« Les nuages s'accumulent « et « Les nuées éclatent «).   

« « méfiants envers les étrangers » (fin du chapitre 8). Grâce à son anneau magique et aux ressources d'un esprit de plus en plus aventureux, Bilbo parvient à pénétrerdans le palais du roi et à en faire sortir les treize nains dans des tonneaux par la « porte d'eau » (chapitre 9). La fin du chapitre 9 coïncide, selon l'auteur, avec la fin du voyage vers l'Est jusqu'à la dernière et plus grandeaventure qui couvre dix courts chapitres : un tiers du récit. Les compagnons parviennent ainsi à Lacville, ville d'Hommes, bâtie sur pilotis où le Maître de la ville doit les recevoircomme s'il s'agissait du retour du Roi de la Montagne.

C'est donc la troisième occurrence d'à un chaleureux accueil»(après ceux d'Elrond et de Béorn), mais c'est aussi la dernière étape de quinze jours avant l'ascension de la terribleMontagne solitaire.

En suivant la Rivière courante, les nains découvrent enfin la porte secrète, grâce à une grive, lacoïncidence d'un rayon de lune et d'un rayon de soleil et l'ingéniosité de Bilbo, jointe à la clef de Thraïn (pp.

30, 37,71, 257). Par un tunnel dérobé et à l'aide de subterfuges, Bilbo, parvenu jusqu'à l'antre de Smaug, réveille par mégarde ledragon gigantesque, endormi sur une somptueuse litière constituée par le trésor des nains (p.

263). Malgré des énigmes ou épithètes homériques pour cacher son nom (p.

273), il ravive les soupçons du dragon contreLacville. Tandis que les nains s'enferment dans la Montagne et redécouvrent les trésors (chapitre 13), Smaug attaque la villedont il voulait se venger ; mais grâce à la grive, un combattant nommé Barde le tue de sa Flèche noire.

Touspensent aux richesses de Thror laissées sans gardien et veulent reconstruire leur ville loin du lac où gît le dragon. Les chapitres 15 et 17 se font écho, ne serait-ce que par leur titre (« Les nuages s'accumulent » et « Les nuéeséclatent »). Thorin se montre intraitable dans la négociation d'unepartie du trésor.

En remettant à Barde l'Arkenstone, gemme merveilleuse (p.

334), prélevée comme sa part « pouracheter la tranquillité à Thorin », le dévoué Bilbo, « voleur dans la nuit », ne fait que durcir la position de Thorin.

Labataille qui s'ensuit opposant Gobelins aux hommes, Elfes et nains (entre-temps réconciliés) est terrible. Au sortir d'un évanouissement, Bilbo trouve Gobelins et Wargs écrasés, Thorin mourant en Roi sous la montagneainsi que l'aigle et deux autres nains, et apprend le partage du trésor avec Barde et les Elfes. Cet épisode final est l'occasion d'une dernière mise en abyme, Gandalf narrant à Elrond les aventures de Bilbo, saparticipation à un conseil de magiciens. Grâce à sa part du trésor des Trolls, Bilbo peut racheter les objets vendus par ses présumés héritiers et retrouverson « trou ».

Quelques années plus tard, il apprend de Gandalf et Balïn le retour de la paix, la reconstruction de Daleet de Lacville, la réalisation des prédictions des anciens chants, et peut écrire les Mémoires d'un « minusculeindividu revenu de loin » (chap.

19). Cette exceptionnelle richesse narrative nous a amenés à faire un résumé qui souligne les mises en abymes, leséchos et l'alternance des épisodes de joyeuses rencontres et de terribles aventures.

On peut ainsi, à travers cesrécurrences, récapituler les grands mouvements du récit. Les personnages Bilbo.

— Disons pour simplifier que s'opposent en lui, du premier au dernier chapitre, le Took aventureux et le M.Baggins respectable et tranquille.

Son évolution fait prédominer le premier aspect de sa personnalité : audénouement, Bilbo a définitivement perdu sa « réputation », il n'est « plus tout à fait respectable mais tenu pourbizarre » (p.

370). On peut opposer ainsi le leitmotiv de la nostalgie croissante de Bilbo pour son trou douillet et sa bouilloire à laprogression parallèle du respect et de l'admiration des nains reconnaissants pour le gentil « cambrioleur », devenudans les rêves du dragon « un guerrier, tout à fait insignifiant par la taille, mais pourvu d'une épée implacable et d'ungrand courage ».

Bilbo se révèle un « bon voleur, fils de l'aimable Ouest » conformément à la formule de Gandalf : «Il y a toujours davantage en vous que les gens ne s'y attendent.

» Au cours de cette évolution, Bilbo acquiert lesattributs du héros du conte (l'anneau magique et le poignard elfique) et ceux du chevalier d'épopée (quête, héros,p.

261 ; coupe, genou en terre, heaume, cotte de mailles), analogues à ceux de la quête du Graal et des gestesmédiévales celtiques. Les autres personnages importants.

— Thorin, Elrond, Béorn, Barde — sont toujours présentés par leur ascendancefabuleuse et héroïque comme des Rois, Seigneurs, Maîtres ou, au contraire, de façon manichéenne, comme mi-hommes mi-bêtes, et souvent cannibales, quand il s'agit des Trolls, Gobelins et Wargs, des araignées et mouches,ou de Gollum, un peu pitoyable cependant.

Les nains sont d'ailleurs souvent tournés en ridicule (chap.

6, 8, 9, parexemple).. »

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