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Totalitarisme

Publié le 07/05/2012

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Sous-titre : Nazisme, fascisme, stalinisme : trois versions du totalitarisme 

Plan : I- Le nazisme, le fascisme et le stalinisme : la mise en place d’une idéologie commune qui vise à bâtir un homme et une société nouvelle.

II- L’existence de singularités dans chacun de ces pays : la mise en lumière de plusieurs versions du totalitarisme

Mots clés : nazisme, fascisme, stalinisme, totalitarisme, dictature, Mussolini, Hitler, Staline,  Allemagne, Italie, URSS, 

 

 

Sujet : Nazisme, fascisme, stalinisme : trois versions du totalitarisme ?

 

 

Introduction : 

 

« A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernements sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent donc mieux ce qui leur est profitable « (Ludwig Von Mises). Le totalitarisme peut prendre différentes formes dont la dictature et le fascisme sont les plus connues. Dans un pays soumis à un tel régime, l’Etat, relayé par le parti unique, exerce un contrôle total sur les sociétés, la culture, la morale. Il n’est reconnu aucune liberté propre aux individus. L’identité sociale des individus laisse place à un véritable sentiment d’appartenance à une masse : dès lors, la dévotion au chef et à la nation devient le seul moyen d’exister. La Première Guerre mondiale fournit le cadre contextuel des origines du totalitarisme qui, d’après les analyses d’Hannah Arendt dans son ouvrage Les origines du totalitarisme, puise au départ ses racines dans l’impérialisme et le colonialisme. Puis c’est dans les milieux antifascistes italiens qu’apparaît le terme « totalitaire « : Amendola, un opposant du groupe libéral démocratique, l’emploie le 22 mai 1923 pour dénoncer la mainmise du pouvoir fasciste sur l’administration provinciale et communale. Mussolini le revendique ensuite dans son discours du 22 juin 1925 et Gentile, le penseur officiel du fascisme, le développe dans son ouvrage La doctrine du fascisme en 1932.

« Après 1919, les problèmes nés du traité de Versailles et la crise économique de 1930 accélèrent la perte deconfiance dans la démocratie libérale.

En Italie, en Allemagne et en URSS la paix est menacée par des régimesdictatoriaux qui s’installent au pouvoir.

Ces Etats dits « totalitaires » reposent dès lors sur le pouvoir absolu d’unhomme interdisant toute opposition : l’Etat contrôle désormais la vie politique de la société.

Via le nazisme, lefascisme et le stalinisme, ces trois pays mettent en place une idéologie qui vise à bâtir un homme et une sociéténouvelle.

Qu’il s’agisse du Duce, du Führer ou encore du « petit père des peuples », chaque pays célèbre le cultede son chef.

En Italie par exemple, Benito Mussolini, dictateur arrivé plus ou moins légalement au pouvoir en 1922,adopte une attitude quasi théâtrale pour impressionner et séduire la masse.

Il en arrive même à imiter les statuesantiques pour se comparer aux anciens empereurs romains, et donc presque à un dieu, afin de montrer ses pleinspouvoirs.

Tout comme dans les deux autres régimes, Mussolini étouffe la vie politique et n’admet qu’un seul etunique parti dont il est d’ailleurs le chef : le parti National Fasciste (PNF).

L’Allemagne nazie, un totalitarisme racisteet guerrier, hérite du fascisme mais devient plus extrémiste.

La devise « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » symbolise lecaractère belliqueux et dictatorial du nazisme qui n’autorise lui aussi qu’un seul parti : le NSDAP, un parti de masse.Tout comme le Duce, Hitler est considéré comme un guide qui reçoit toute la dévotion et l’admiration de son peuple.En URSS, bien qu’il y ai au départ une idéologie quelque peu humaniste, les bolcheviks instaurent rapidement unpouvoir de type dictatorial à travers la Terreur Rouge.

Dès lors, lorsqu’en 1924 Staline succède à Lénine, celui-ciimpose un véritable culte de la personnalité.

Le peuple vénère cet homme nouveau et le considère comme un demi-dieu.

L’Etat contrôle ici encore toute la vie politique : seul le parti communiste est autorisé.

Dans chacun de cestrois pays totalitaires, la société est régit par un chef qui sert de guide au peuple [des prières leurs sont destinées,des statues à leur effigie sont placées dans les villes et dans les écoles…] et par un unique parti ; tous lesopposants politiques des autres partis sont systématiquement exilés, enfermés ou éliminés. Nazisme, stalinisme et fascisme symbolisent le totalitarisme dans son ensemble puisque chacun de ces trois régimesréunis une part significative des caractéristiques du totalitarisme.

Ils mettent par exemple tous trois en place uneéconomie centralisée et dirigée directement ou indirectement par l’Etat lui-même.

Dans la société soviétique deStaline, l’Etat contrôle l’économie par la collectivisation forcée des terres, imposée par la terreur : les kolkhozes(fermes collectives) et les solkhozes (fermes d’Etat) remplacent les exploitations privées des nobles et des richespaysans, les koulaks.

Le pays cherche à se moderniser via l’industrialisation et la planification quinquennale quidonne la priorité à l’industrie lourde et veulent créer un ouvrier modèle, Stakhanov.

Tout comme en URSS, lapolitique économique menée par l’Etat allemand mais aussi italien vise à faire de ces pays de grandes puissances.

Lefascisme contrôle la vie économique italienne en prenant l’Allemagne comme modèle.

En effet, le parti imite celui dunazisme et créer à son tour des doublons : des institutions fascistes qui doublent celles de l’Etat sont ainsi mises enplace.

Mussolini est par exemple à l’origine, en décembre 1922 du « grand conseil du fascisme » où toutes lesdécisions importantes sont prises.

Le parlement et le gouvernement perdent de leur pouvoir et le parti se confondpeu à peu avec l’Etat : des « préfets volants » sont ainsi envoyés dans les pays pour imposer un ordre nouveau etafficher une autorité absolue. B- Les points communs dans les moyens utilisés De plus, nazisme, stalinisme et fascisme révèlent des similitudes dans les moyens qu’ils utilisent pour parvenir à leurfin.

Ainsi, tous trois ont le monopole des armes et des moyens de communication dans le but de toucher le plusd’individus possible.

Afin d’assouvir leurs ambitions totalitaires, ces régimes ne limitent pas leurs actions au seulchamps politique : ils modèlent également l’homme dans sa totalité, jusque dans la sphère privée.

Ces trois Etatsont souvent recours à l’exercice de la force et de la violence pour contrôler la société et affirmer une dominationtotale : chaque pays possède alors sa propre police.

Dans la société soviétique par exemple, tous les moyens sontutilisés pour contraindre la population, privée de toute liberté, à adhérer de gré ou de force au régime.

La populationest surveillée étroitement par la police politique, le NKVD.

Le totalitarisme qui régit le nazisme, le fascisme et lestalinisme s’appuie sur une importante terreur grâce à laquelle Hitler, Mussolini et Staline obtiennent l’adhésion deleur peuple.

De plus, ils utilisent tous les moyens de communication contemporains afin de toucher la masse dansson ensemble.

Ces trois régimes ont mis en place un système de propagande dont le rôle est d’encadrer la sociétépour la forger à l’image de son chef.

Chacun de ces trois Etats totalitaires tient à encadrer les individus dès le plusjeune âge.

Staline se met par exemple en avant par l’intermédiaire d’affiches où le « petit père du peuple » côtoiedes enfants qui représentent l’avenir, le poète Rashimov écrit même en 1936 O grand staline à la gloire de celui-ci. La création artistique n’est pas libre, elle doit avant tout servir à glorifier le régime : le régime s’arrange par exemplepour manipuler l’histoire et en arrive même à truquer certaines photos en effaçant Trotski ; Hitler instaure les« jeunesses hitlériennes » et encadre les loisirs des individus en créant des groupes de sport.

Le cinéma estégalement massivement utilisé au service de la propagande de ces régimes.

En Allemagne par exemple, le film Le juif Süss porte la marque du projet racial d’Hitler : il présente l’exact contre exemple de la communauté idéale et montre les juifs comme des « parasites » qui nuisent fortement à l’image d’un peuple puissant. En Allemagne, tout comme en Italie et en URSS, les sociétés sont totalement embrigadées.

La pression de cesmilieux totalitaires tend à détruire l’identité des individus afin de les soumettre à la doctrine du parti : il estimpossible et interdit de remettre en cause les fondements de cette dernière qui devient une véritable « science. »

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