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LA TOUR Georges de : LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE

Publié le 15/09/2012

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Le tableau reprend, de façon anticonformiste, le thème évangélique du reniement de Pierre. La servante, à l'extrémité gauche de la toile, s'entretient avec saint Pierre, prêt à désavouer le Christ. Autour de la table, un groupe de soldats joue aux échecs...

« I ni I LATOUR Georges de LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE 1650 Peintre français PtCTO MUSÉE DES BEAUX-ARTS NANTES XVIIe siècle Analyse ♦'Le tableau reprend, de façon anticonfor miste, le thèmeévangéliquedu reniement de Pierre.

La servante, à l'extrémité gauche de la toile,s'entretient avec saint Pierre, prêt à désavouer leChrist. Autour de la table,un groupe de soldats joue aux échecs. Les corps des protagonistes sont schématisés et durcis par la lumière diffusée par la bougie que la jeune femme tient dans la main. Cette lumière heurte les personnages de manière très violente, voire excessive.Ce clair-obscur semble agir sur eux et dramatise les jeux d'ombres. La composition, archaïque, est typique des œuvres de jeunesse de La Tour.

Il était alors fasciné par la peinture du Caravage, importée dans le nord de l'Europe par des artistes hollandais et français comme G.

Van Honthorst etValentin, directement influencésparl'œuvre romaine du grand maître.

Mais ce lien stylistique est en contradiction avec la datation tardive. Selon lescritiques,l'artiste aurait repris une ancienne composition, qu'il aurait ensuite confiée à son fils Etienne,son collaborateur Huile sur toile 120 x160 cm I depuis 1648, pour qu'il l'achève.En 1963, Anne-Marie Bougier suggéra, quant à elle, que Pierre Fourier, saint qui vécut au milieu du xviie siècle et que La Tour a sans doute connu, aurait prêté son visage à saint Pierre. L'œuvre ULe Reniement desaint Pierre, en assez mauvais état, etLes Larmes de saint Pierre (Muséum ofArt, Cleveland) sont les seuls tableaux du peintre que l'on puisse dater de façon sûre. Le Reniement a rejoint lemusée de Nantes en 1810, en même temps que lacollection Cacault qui compre naitégalement Le Joueur de vielleetL'Ange apparaît à saint Joseph.

La découverte en 1861 de la signature et de la date :G.DE LA TOUR IN ET FEC MDCL, dans la partie supérieure gauche de la toile, a rendu caduque l'ancienne attribution adjugée à l'école flamande. Les dons de la cité de Lunévilleau gouverneur de Lorraine ^ En 1644, laville de Lunéville décida d'offrir chaque année un tableau à son gouverneur, La Ferté, un homme passionné d'art et amoureux de la peinture de La Tour — ce qui inclina la municipalité à acquérir une œuvre de ce peintre. Le tableau qui inaugurecette série de dons devrait être celui que mentionnent les registres de 1644, une Nativité du Seigneur, sans doute identifiable avec XAdoration des Bergers (musée du Louvre, Paris).

Selon les documents de 1648, Du même peintre :PICTO 361 à 367 ONardini Editore.

1992 VPC Larousse-Laffont pour l'éditionfrançaise,1992. La Tour aurait peint un Saint Alexis, peut-être celui conservé au Musée historique lorrain, à Nancy.

En 1649, un autretableau de LaTourfut offert au gouverneur : Saint Sébastien soigné par Irène. Il pourrait s'agir de l'œuvre abritée au musée d'Etat de Berlin. La dernière commande passée par la municipalitéà La Tour, mentionnée dans lesdocuments de 1650, est sans douteLe Reniement de saint Pierre, payé 650 francs.

C'est, à n'en pas douter, le tableau exposé à Nantes. Photo P.Jean, musée des Beaux-Arts, Nantes.. »

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