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Le Tour du monde en 80 jours

Publié le 30/03/2013

Extrait du document

En 1870, un article du Magasin pittoresque démontrait qu'on pouvait effectuer le tour du monde en 80 jours depuis le percement de l'isthme de Suez (1869). Le roman de Jules Verne parut en 1873, après avoir été publié en feuilleton dans Le Temps à partir de 1872.

« -------- EXTRAITS Après la publication du roman de Jules Verne, nombreux sont ceux qui ont voulu imiter Phileas Fogg.

Dès avant 1889, c'est une femme qui la première tenta !'exploit.

Elle revint après 79 jour s de voyage .

Le flegme et la ponctualité de Phileas Fogg sont devenus légendaires et offrent un contraste saisissant avec la fougue de Passepartout.

Jules Verne en dresse le portrait Phileas Fogg était de ces gens mathémati­ quement exacts, qui , jamais pressés et toujours prêts, sont économes de leurs pas et de leurs mouvements.

Il ne faisait pas une enjambée de trop, allant toujours par le plus court.

Il ne perdait pas un regard au plafond.

Il ne se permettait aucun geste superflu .

On ne l'avait jamais vu ému ni trou­ blé.

C'était l'homme le moins hâté du monde, mais il arrivait toujours à temps.

Toutefois , on comprendra qu'il vécût seu l et pour ainsi dire en dehors de toute re la­ tion sociale.

Il savait que dans la vie il faut faire la part des frotte­ ments, et comme les frottements retardent, il ne se frottait à per­ sonne .

Quant à J ean, dit Pa ssepartout, un vrai Pari sien de Paris, de­ puis cinq ans qu'il «Les clippers de tout es habitait l'Angleterre et y faisait à Londres dimensions ...

» le métier de valet de chambre, il avait cherché vainement un maître auquel il pût s'attacher.

Autant par ruse que par courage, Phileas Fogg et son compagnon parviennent à délivrer une jeune femme promise au bûcher En ce moment, la fou le s'ébran l a.

La jeune femme était retombée dans cette torpeur provoquée par les fumées du chanv r e.

Elle passa à travers les fakirs , qui l'escortaient de leurs vociférations religieuses.

Phil eas Fogg et ses compagnons, se mêlant aux derniers rangs de la foule, la suivirent.

Deux minutes après, ils arriva ient sur l e bord de la rivière et s'arrêtaient à moins de cinquante pas du bûcher, sur lequel était couché le corps du rajah .

Dans la demi­ obscurité , ils virent la victime absolument inerte, étendue auprès du cadavre de son époux.

Pui s une torche fut approchée, et le bois, imprégné d'huile, s'enflamma aussitôt.

A ce moment , sir Francis Cromarty et le guide retinrent Phileas Fogg, qui, dans un moment de folie généreuse, s'é lan çait vers l e bûcher.

..

C'est le quatre­ vingtième jour, les membres du Reform Club n'ont toujours pas aperçu Phileas Fogg.

Dans quelques instants, ils auront gagné.

Mais ...

Plus qu'une minute , et le pari était gagné.

Andrew Stuart et ses collègues ne jouaient plus.

Ils avaient abandonné les cartes ! Il s comptaient les secondes ! (.

..

) A la cinqu ante-septiè me seconde, la porte du salon s'ouv rit, et le balancier n'avait pas battu la soixantième seconde, que Phileas Fogg apparaissait , suivi d'une foule en délire qui avait forcé l'entrée du club, et de sa voix calme : «Me voici, messieurs », disait-il.

L'arrivée d e Phileas Fogg NOTES DE L'ÉDITEUR Jules Verne, ce sont d'abord des so uvenirs d'enfance, des souvenirs heureux: «Le chef-d'œuvre de Jules Verne, sous sa co uverture rouge et or de livre de prix, la pièce qui en fut tirée, derrière le rideau or et rouge du Châtelet, ont excité notre enfance et nous ont communiqué plus que les mappemondes, le goût des aventures et le désir du voyage.

» Jean Cocteau , L 'intérêt porté à I'œ uvre de Jule s Verne a dépassé les frontières .

En témoi gne cette déclaration d'un crit ique sov iétiq ue : « Jules Verne possédait au plus haut point l a technique du roman d 'ave ntures.

En précipitant le lecteur dans un tourbillon d'événements extraordinaires, il savait éveiller sa sympat hie pour ces héros qui c herchaient à atteindre leurs buts les plus c her s, au nom desquel s ils triomphaient co urageusement d 'obstacles infinis .» Cyril Andreev, Revue Europe, avri l-mai 1955.

Michel But or, criti que et romancier contem porain, dans une étude consacrée à l a littérature pour enfant s, observe à propo s de l'œuvre de Jule s Verne: « L'œ uvre de Jules Verne, avec toute son admirable modestie, joue donc par rapport à cette civi lisat ion " mondiale " en train de se chercher si péniblement de nos jours, un rôle décisif de fondation.

» Michel Butor, Répertoire Ill, Minuit, 1968.

Le Tour du monde en 80 jours, Gallimard, 1984.

1 grav u re de Neuv ille I éd .

J.

H etze l, Paris 2, 3, 4, 5 dess ins de H.

D impr e I éd .

H achette , Paris , 1950 VE R NE06. »

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