Tout désir est-il, en son fond, désir de devenir soi-même ?
Publié le 27/02/2005
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DÉSIR (lat. de-siderare, regretter l'absence d'un astre -sidus)
Désirer, c'est tendre consciemment vers ce que l'on aimerait posséder. Le désir est conscience d'un manque. Comme conscience, il est le propre de l'homme dans la mesure où seul celui-ci est capable de représentations intellectuelles (l'animal a des besoins»). « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder » (Malebranche). Comme manque, il est aussi spécifiquement humain dans la mesure où ne manque jamais que ce qu'on a le souvenir d'avoir possédé et le regret d'avoir perdu. Le désir se définit donc paradoxalement comme nostalgie, en son essence insatisfait; impossible espoir de retrouver ce qui appartient à un passé révolu. Le désir, en définitive, se nourrit du fantasme de ressusciter le bonheur enfui : il est une impuissante révolte contre l'irréversible.
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- Le désir n'est pas d'abord ni surtout une relation au monde. Le monde ne paraît ici que comme fond pour des relations explicites avec l'Autre. Ordinairement c'est à l'occasion de la présence de l'autre que le monde se découvre comme monde du désir. Sartre, L'Être et le Néant, page 462. Commentez cette citation.
- Tout ce qui n'est pas passion est sur un fond d'ennui. Montherlant, Aux fontaines du désir. Commentez cette citation.
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