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Les Transgressions Des Valeurs Courtoises, Chevaleresques Et Chretiennes Dans Les Lais De Marie De France

Publié le 16/10/2010

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Les transgressions des valeurs courtoises, chevaleresques et chrétiennes dans Les Lais de Marie de France Les lais, qui sont le produit des légendes et mythes de l’époque médiévale, sont des histoires courtes qui révoquent une aventure. L’intérêt de l’auteur des lais est non seulement pour le fantastique mais aussi pour la vie sociale, pour l’aventure, l’amour, la place des femmes dans la société (Beth Droppleman, Les Lais, Marie de France). La littérature de la première moitié du 12ème siècle est différente de celle écrite par Marie de France. Pendant que la première moitié s’occupe de l’héroïsme, des faits extraordinaires des hommes sur les champs de bataille, la littérature de la seconde moitié introduit les histoires romantiques. Les héros sont caractérisé par la générosité, sacrifice, galanterie, comportement courtois dans les quêtes d’aventures. L’intérêt des écrivains de l’époque médiévale tourne vers l’amour, et donc les quêtes d’amour deviennent les plus fréquentes. Le prédécesseur de Marie de France, Chrétien de Troyes, a eu un grand apport dans les directions de la littérature envers l’amour. Le contexte historique de la vie dans les siècles médiévales est dominé par l’éthique chevaleresque, courtoise et chrétienne. La chevalerie n’est pas héréditaire, elle se gagne par un homme qui démontre avoir les qualités de chevalier. Les vertues les plus importantes de la chevalerie sont la largesse et la prouesse. La prouesse se “fait” de la vaillance et la loyauté: vaillance dans le combat, mais aussi dans la vie quotidienne; loyauté envers son seigneur, son roi, sa dame, mais aussi envers son vassal. La largesse include la prodigalité, la générosité, le faste. Dépenser sans compter, mais aussi être généreux envers ses adversaires, envers les faibles, tel est le code de l’honneur chevaleresque. Parce que le chevalier a bien des occasions de prouver ses qualités, dans la guerre, dans les fêtes, auprès des dames etc., tous ces valeurs se transforme dans un style de vivre et sont “importées” dans la courtoisie, qui correspond très précisément au transfert de la notion de service. Il s’agit désormais de servir sa dame et de lui obéir en toute circonstance. La fusion de la noblesse et de la chevalerie a conduit vers la propagation des modèles chevaleresques. Une “idéologie” de classe prend contour, et l’éthique du siècle se constitue dans l’unité de multiples valeurs: militaires, religieuses ou courtoises, en créant un idéal qui devient universel. Dès le Xème siècle puis au XIème , “l’idéologie” chevaleresque n’est plus l’apanage seul du roi. Elle s’est formée peu à peu, sous l’influence de l’Eglise, de la noblesse et de la littérature, dans une idéologie vulgarisée pour un nombre plu large des hommes. L’Eglise cherche de limiter le pouvoir des chevaliers, en les mettant au service de sa cause, et en en faisant des défenseurs de la chrétienté. L’Eglise se forme elle aussi des valeurs et normes qu’on doit obéir et a une influence enorme dans la vie quotidienne des gens. La littérature a aussi un rôle très claire dans la dissémination des valeurs de la chevalerie et de la morale religieuse et aussi introduit dans le monde de la chevalerie la dimension féminine en valorisant les vertus de l’amour courtois. L’amour courtois est un thème récurrente dans l’½uvre de Marie de France. Elle a l’origines dans le 11eme siècle avec les troubadours qui chantaient leur amour pour les femmes de la houte société, qui appartenait a un autre; cette idée d’amour de sacrifice et inaccompli la plupart des occasions c’est le fin amor. Cette idée de fin amor a été prise par les nobles, et malgré que l’idée d’amour idéal valait beaucoup, cela ne voulait pas dire que le statut de la femme était un privilégié. La réalité de l’époque c’était que les femmes n’étaient pas les décideurs en ce qui concerne le mariage par exemple; c’était la famille qui décidait avec qui devrait la jeune fille se marier, et cela c’était pour des raisons de richesse, de statut social, d’alliances ou de lignage. L’Eglise avait un apport très consistent dans la vie quotidienne, son pouvoir de l’église dépassait les attributs spirituels, l’église avait une influence politique et sociale très forte. Dans l’Europe médiévale, les chevaliers et les dames vivaient selon des codes de chevalerie et de vertu. Dans leur univers, le sentiment romantique évoquait beaucoup plus qu’une simple affection ou un intérêt sexuel. Dans la littérature romantique par excellence, l’amour est idéalisé et spiritualisé. Et très souvent la tradition chevaleresque médiévale conçoit l’amour comme un amour pour lequel on soupire mais qui n’est pas payé de retour. Dans Les Lais de Marie de France exprime cette idée d’amour inaccompli: “qui aime loyalement est très affligé et accablé de chagrin qund il n’a pas ce qu’il veut” Les lais de Marie de France décrit des histoires extraordinaires, sur l’amour et les aventures qui le plus souvent font rabat des normes chevaleresques, courtoises et chrétiennes. Il y a des “contre-normes sociales” qui s’opposent à ces valeurs de la chrétienté, chevalerie et la courtoisie: l’adultère, c’est une des trangressions la plus frequente et elle est condamné par la noblesse; la question est: est-ce qu’on condamne ce type de conduite seulement par moralité et principes ou peut-être par un complexe naît de peur d’avoir un enfant illégitime et de ruiner le lignage. Parce que les relations intimes étaient destinées seulement à procréer, pas pour plaisir, et l’église avait un rôle très important dans la propagande de cette idée. Presque toutes les histoires racontent de l’infidélité, et un grand nombre de la crime et aussi de la manque de loyauté. Ce sont les plus grandes transgressions dont on parle dans les lais. La morale courtoise et chevaleresque est en effet soumise à une épreuve devant le pouvoir du désir et vulnerabilitée humaine. Les héros ne sont pas vraiment loyaux aux maîtres, et les maîtres non plus à leur vassaux. La morale chrétienne elle aussi est terrassée par la conduite des personnages qui tuent - ou du moins ont des pensées criminelles - pratiquent l’adultère et sont jaloux d’autres gens, mentent, abandonne des enfants, rompent les marriages, et même sont bigames. Dans Guigemar les transgressions de la morale médiévale sont de nature chevaleresque, courtoise et chrétienne. Le jeunne Guigemar fait preuve de manque de loyauté envers le roi (il tombe amoureux de la femme de son propre maître) et aussi des gestes criminels (il tue Meriaduc pour etre avec la femme qu’il aime), il mine l’entité du Roi (il croit pouvoir outrepasser l’autorité du roi et être l’amant de la femme du roi) et la jeunne femme est infidèle (quoique mariée, elle fait de Guigemar son amant). Ce paradigme suit l’ensemble des lais, toutes les aventures sont liée d’un act d’infidélité. Marie de France, plus que de reveler le déclin de l’idéal éthique de l‘époque, fait de ses lais une sorte d’histoires moralisatrices dont il fait apprendre. Prenons l‘exemple d‘Equitan, bien qu’il y ait des autres histoires où il s’agit de l’adultère, le destin des deux protagonistes, le roi et la femme, sont censé à mourir pas à cause de leur infidélité et manque d’être loyale, mais pour leur intention criminelle de perdre dans de l‘eau bouillante le mari. Si dans Guigemar le roi était miné par un vassal, dans Equitan c’est le roi-meme qui fait l’autorité royale perdre le statut et mine l’entité en se prenant dans le piège des désirs humains. Dans Le Fresne les transgressions dépassent l’infidélité et les pensées criminelles, il n’y a aucune trace de morale chrétienne ou courtoise dans l’abandon d’enfant, la jalousie, le “divorce” (Gurun abandonne sa femme pour se marier avec Fresne). Le Bisclaveret fait de la femme infidèle un monstre qui veut perdre son mari avec une crudité qui affaiblit l’image de l’idéal courtois et chevaleresque. Mais ce lai rétablit un peu l’idée de loyauté entre le souverein et le vassal, car le roi fait justice, en punissant les deux amants. Les trangressions neuves de la morale chrétienne que Lanval apporte sont la vanité, le mensonge, la vengeance, qui est étroitement liée avec le manque d’honneur que l’infidèle reine Guinevere démontre. Lanval lui aussi ne se conduit pas comme un vrai chevalier et un courtois galant, en revelant l’amour qu’il a promis garder secret. Un autre exemple de lacheté non-chevaleresque est donné par Les Deus Amanz ou le jeune n’est pas capable d’accomplir la tâche soi-meme, il a besoin de l’aide d’une potion magique qui le rend plus fort. C’est peut-être le lai le plus suggestif du déclin de la chevalerie par l’échec de tous ceux qui ont essayé de porter la jeunne fille dans leurs bras sur la montagne. Pourtant, la tâche paraît aussi de nature à faire tous incapables de la mener à bonne fin. La faute des deux jeunes amants est celle de mentir et cacher leur relation. Leur destin est un peu monté au statut de sacrifice suprème, par le fait qu’un amour si puissant qui ne peut pas se consommer dans cette vie va s’accomplir dans l’outre-monde. Pour Yvonec on ne peut pas dire que le thème est différente ou que les écarts de la morale ont quelque chose de nouveau. La jeune femme qui ne trouve pas son bonheur avec le mari vieux et cruel, qui l’a fermée pour que personne n’ait pas accès à elle, s’enamoure d’un jeune chevalier qui se meurt pour elle. Bien que son sacrifice soit digne du statut chevaleresque, son désir de quelque chose qui appartient à un autre ne le rend pas digne de son titre. La femme aussi, bien que fidèle à son vrai amour, elle n’est pas fidèle à son mari. Le jeune Yonec, le fils des deux amants, tout en ignorant la morale chrétienne, fait justice lui-même en tuant son beau-père pour avoir fair perdre ses parents. La situation est similaire dans Laüstic où un chevalier est tenté par ce qu’appartient à son voisin. La femme est infidèle à son mari, mais fidèle à son amour. Dans Milun, en exceptand l’infidélité et la crudité qui déja sont des transgressions graves de toutes morale, l’honneur devant les autres paraît beaucoup plus important que l’amour de son propre enfant. Vanité – c’est l’écart de la morale chrétienne principal en Chaitivel – la femme qui de tous les quatres chevaliers perd tous. Le Chevrefoil est fondée sur une histoire très connue, celle de Tristan et Iseut, mais Marie de France ne la re-conçoit pas, mais s’imagine un épisode de la vie de ceux deux amants. Dans son lai, elle pose Tristan comme auteur de Chèvrefeuille. Leur amour fait Tristan ne pas être loyale à son roi et la jeunne Iseult être infidèle à son mari. Eliduc ajoute un nouvelle transgression, celle de double-mariage, la bigamie, car Eliduc se marie avec la seconde femme, Guilliadun, bien qu’il soit déja marié avec Guildeluec. Mais, à la fin, ce lai propose une sorte de répentance et un approchement du Dieux. Les Lais de Marie de France, bien que des histoires avec des éléments fantastiques, pour lesquelles c’est un peu difficile de faire des jugements de morale, sont aussi une image de la vie sociale des chevaliers et la noblesse de l’époque médiévale. La déchéance morale et religieuse de la classe privilégiée des chevaliers se fait visible par le biais de toutes les transgressions des codes courtois, chevalier et de morale chrétienne présentes dans les lais. Bibligraphie: • GLYN SHERIDAN BURGESS, MARIE, The Lais of Marie de France. Text and Context, Manchester University Press ND, 1987 • MARIE DE FRANCE, Les Lais, edited and with notes by beth Droppleman, European Masterpieces, Molière and Co. French Classics No.7, 2007 • JACQUES LE GOFF, The Medieval Imagination, University of Chicago Press, 1992

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