Devoir de Philosophie

LA TRANSHUMANCE DES ABEILLES

Publié le 06/12/2011

Extrait du document

 

Avec le début de l'été arrive l'époque de la transhumance du bétail vers l'alpage. Un peu plus tôt a commencé celle des abeilles. Cette migration, tout à fait passive de la part des abeilles, passe généralement inaperçue du profane. En effet, l'apiculteur qui pratique la transhumance déplace ses ruches durant la nuit ou au petit matin selon les distances à parcourir, évitant ainsi la chaleur du jour, néfaste aux abeilles.

« rieur de chacune d'elles se trouvent des cadres gar­ nis de feuilles de cire présentant des ébauches d'alvéoles que les abeilles finiront de construire et à l'intérieur desquels elles stockeront le miel.

Le transport se fait essentiellement par camions.

Les apiculteurs pratiquant la transhumance à très grande échelle, c'est-à-dire en changeant plusieurs fois de lieu au cours de la saison, et déplaçant un grand nombre de colonies utilisent des camions de grande taille, certains pouvant transporter jusqu'à 300 ruches.

Le plus souvent le transport se pratique à ruches fermées.

Le trou de vol permettant aux abeilles d'entrer et de sortir est obturé, les abeilles reçoi­ vent de l'air par la partie grillagée située au-dessus ou au-dessous de la ruche; elles ne peuvent absolu­ ment pas sortir.

Parfois le trou de vol reste ouvert et l'on place devant une cage grillagée, ainsi les abeilles ne sont pas totalement cloîtrées à l'inté­ rieur de la ruche et peuvent voler derrière le gril­ lage.

La fermeture du trou de vol ne peut être effectuée que tard dans la soirée lorsque toutes les butineuses sont rentrées dans la ruche.

Le transport ruches ouvertes Une autre méthode qui semble faire de plus en plus d'adeptes dans notre pays est le transport ruches ouver,tes.

Ce procédé, communément employé aux Etats-Unis, peut paraître au premier abord assez effrayant, surtout lorsque l'on pense à la terreur que les abeilles peuvent inspirer à cer­ taines personnes, et que chaque ruche en contient plusieurs dizaines de milliers.

Les ruches sont chargées tard le soir lorsque la plus grande partie des butineuses est rentrée.

Avant de les transpor­ ter sur le camion, il est nécessaire d'enfumer le trou d'entrée pour calmer les abeilles.

L'enfumage ne doit être ni trop fort ni trop faible car les loca­ taires de la ruche pourraient ressortir, compro­ mettant ainsi les manipulations.

Les ruches sont toutes placées dans le même sens, de telle sorte que les trous de vol soient tous orientés dans la même direction.

Au cours du voyage, généralement quel­ ques abeilles sortent et se promènent sur les toits.

A l'arrivée, on doit de nouveau enfumer chaque ruche, et mieux vaut pour les mettre en place attendre le lever du jour; on évite ainsi de poser malencontreusement les mains sur les abeilles se trouvant à l'extérieur des ruches.

Certains apiculteurs bien outillés installent leurs ruches sur des palettes.

Il est alors nécessaire de disposer d'un chargeur mécanique pour déposer ces palettes sur le camion.

Quatre ruches sont, en principe, posées sur chaque palette.

Généralement l'apiculteur déplaçant ses ruches en fonction de la floraison doit louer des terrains pour pouvoir s'installer.

En principe cette location se paie en pots de miel, et la quantité offerte est généralement proportionnelle au nombre de ruches.

Depuis quelques années, une transhumance légèrement différente commence à se répandre dans notre pays.

Certains agriculteurs, et notam­ ment des arboriculteurs, paient pour qu'un apicul­ teur vienne installer ses ruches dans leurs cultures.

En effet, la pollinisation par les abeilles est sou­ vent utile, et parfois indispensable pour obtenir une récolte suffisante; c'est le cas notamment des cultures fruitières de certaines variétés autosté­ riles, qui ont besoin du pollen d'une autre plante de la même espèce pour obtenir des fruits.

Dans ce cas, le but recherché n'est pas la production de miel, et les ruches sont installées en plus grand nombre pour assurer une bonne pollinisation.

Cette technique est aussi utilisée à l'étranger pour les cultures sous abri (notamment, fraise, tomate, cucurbitacées).

Elle tend à se répandre en France, malgré les difficultés inhérentes au comportement des abeilles dans ces conditions.

Pratiquer la transhumance des abeilles nécessite un travail assez dur et contraignant pour l'apicul­ teur, surtout s'il travaille seul.

D'autre part, étant donné le prix actuel des carburants, cette pratique doit être bien menée pour être rentable.

Seules les bonnes colonies aux reines jeunes et vigoureuses et en bon état sanitaire doivent être déplacées.

Il faut d'ailleurs noter que le déplacement des abeilles est soumis à des contrôles sanitaires.

Pour éviter la propagation des maladies contagieuses, le trans­ port des ruches ne peut avoir lieu que si elles sont accompagnées d'un certificat sanitaire délivré par les services vétérinaires du département du point de départ, ou d'une carte d'apiculteur pastoral délivrée dans les mêmes conditions.

II arrive que, selon le temps, la transhumance se solde par un échec, des pluies pendant la floraison empêchant les abeilles de récolter du nectar et donc de donner du miel.

Des problèmes peuvent également se poser à l'apiculteur en cas de panne, surtout si celle-ci se prolonge.

Il faut dans ce cas éviter l'étouffement des colonies, qui peut leur être fatal lorsqu'il fait chaud, le mieux est alors de les asperger d'eau.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles