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Le travail

Publié le 09/09/2011

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travail

« Maudit soit le sol à cause de toi ! A force de peine tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. A la sueur de ton visage, tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol puisque tu en fus tiré » (GENESE, chapitre 3). « Le travail c’est la santé mais ne rien faire c’est la conserver » (dicton populaire).

Travail et servitude : l’histoire du mot nous renvoie à son étymologie latine. Le mot « tripalium » désigne un instrument formé de 3 pieux destiné à maintenir les bœufs et les chevaux difficiles pour les ferrer. C’est aussi un instrument de torture utilisé au Moyen-âge pour immobiliser les condamnés. Mais pour désigner directement ce que nous appelons « travail », les latins n’ont que le mot « negotium », qui est la négation littérale de « otium » qui désigne le loisir, c'est-à-dire le loisir loin des affaires & des bruits de la ville, le loisir studieux tel que le conçoit CICERON dans les TUSCULANES consacré à l’étude des lettres et de la philosophie dans le silence du cabinet comme MONTAIGNE dans sa librairie. En fait pour traduire « travailler » les latins ont un autre verbe « laborare » qui a donné en français « labourer » & « labeur »ce qui désigne dans notre langue, une action pénible, difficile, une tâche rebutante, un travail d’esclave. Ainsi, l’homme libre, le citoyen romain se livre aux loisirs pendant que l’esclave laboure. La pensée commune contemporaine suit le même chemin quand elle oppose le loisir c'est-à-dire les loisirs au travail. La quête du temps libre à travers la « réduction du temps de travail » donne au travail lui-même une image moins véhiculée par les médias, syndicats & partis politiques. Mais en même temps, des politiques comme des théologiens ou des philosophes font du travail l’activité humaine par excellence (MARX : le travail c’est la transformation par l’homme de la nature). Dans la perspective chrétienne, le travail n’est pas seulement le signe de la punition, il est aussi possibilité de rachat, c’est ainsi que dans la GENESE : dès que l’homme est crée il est placé sur la terre pour la travailler & le développer : « soyez féconds, multiples, emplissez la terre & soumettez là ». VOLTAIRE fait dire à Candide « le travail éloigne3 grands maux : l’ennui, le vice & le besoin ». MARX voit bien dans le travail salarié une des principales sources de l’aliénation humaine. Mais c’est aussi ce même travail qui, en détachant l’homme de la nature conduit à sa libération. C’est donc en examinant le rapport de l’homme au travail que nous pourrons savoir si le travail peut apparaître comme l’expression d’une liberté reconquise.

  1. Anthropologie du travail.
    1. La transformation de la nature& l’exception humaine.

 

La présence de l’homme sur terre se révèle dans sa capacité à transformer le milieu dans lequel il évolue. En fait si l’animal intervient peu dans son propre environnement pour assurer son existence, il n’en est pas de même pour l’homme qui le transforme souvent en profondeur en y installant ces villages. Le mythe de l’homme des cavernes ne tient pas longtemps devant les huttes rudimentaires des 1ers hommes & des villages locustes du néolithique. En fait l’homme n’est pas à l’aise dans la nature. Le seul fait qu’il soit le seul animal raisonnable c'est-à-dire doué d’une conscience rationnelle qui le conduise à se distinguer spontanément de l’ensemble des objets de son environnement immédiat le situe radicalement en dehors de l’univers naturel. On a souvent parlé de « l’exil de la conscience » : cette expression qui met en évidence l’exception humaine se vérifie particulièrement ici. L’homme n’est un objet naturel que parce qu’il relève du vivant. En tant qu’être pensant, s’il est toujours dans la nature il n’est plus de la nature «l’animal répète là où l’être humain parce qu’il n’a pas en lui de schéma de comportement inné est obligé d’inventer » (ANDRE LE ROI-GOURHAN). L’agriculture témoigne de cette nécessité de l’invention humaine.

  1. Le travail & l’intelligence.

Le travail c’est l’acte humain par excellence, l’expression concrète de notre intelligence comme de notre liberté. H.BERGSON définit l’intelligence comme une aptitude à fabriquer des outils « si pour définir notre espèce, nous nous en tenons strictement à ce que l’histoire & la préhistoire nous présente comme la caractéristique constante de l’homme & de l’intelligence, nous ne dirions peut être pas homo sapiens mais homo faber » (EVOLUTION CREATRICE). Le dénouement originel de l’homme qui le fragilise dans la nature « acquiert la valeur d’un document préhistorique c’est le congé définitif que l’instinct reçoit l’intelligence » (BERGSON). L’outil est le signe de l’intelligence  parce qu’il est un moyen c'est-à-dire un objet qui n’a pas d’autre sens que celui de sa fin appliquée dans une chaîne de médiation renvoyant à d’autres fins dont l’ultime : l’existence extranaturelle de l’homme. L’outil d’ailleurs en lui-même manifeste l’artificialité de son essence : même s’il est un objet à l’origine naturelle détourné de son destin, il porte en lui ce caractère spécifique du réemploi potentiel & visé. Ex : le bâton se jette, pas celui qui me sert à débourrer les cocos, l’outil est donc le signe de l’intelligence humaine qui procède par détour pour transformer la nature tout en marquant ses distances avec elle. Dans le travail, l’homme pense la nature : l’outil est l’instrument de la pensée pour travailler la nature. Le travail c’est l’exploitation intelligent des déterminismes matériels, c’est la « ruse de la raison » qui transforme en moyen d’action les obstacles naturelles, si le travail est donc une transformation intelligente de la nature, ce n’est pas une transformation quelconque « c’est la modification utile du milieu extérieur opéré par l’homme » dit AUGUSTE COMTE. Le sens humain du travail c’est son utilité, son pouvoir d’humaniser l’univers ; Sisyphe ne travaille pas car son effort ne sert à rien. Le travail humain façonne une autre nature que l’homme vienne à disparaître de la terre & villes, champs & bois seraient vite engloutis par les herbes folles & les lianes sauvages. Sans doute plus de pollution, plus de gaz à effet de serre, plus de marée noir ou de maladie de nimata. Mais pourquoi, pour qui ?

  1. Travail & aliénation.

Si le travail témoigne de l’insertion nécessaire de l’homme & de la transformation de la nature que son existence induit, l’homme travaillant réalise son humanité en exprimant son essence. Mais si l’homme est détaché de son travail soit que le fait même de travailler si nécessaire soit-il ne correspond pas à ces propres besoins soit que le produit de son travail lui échappe en quelque manière, il y a alors aliénation de l’homme par le travail. Analysez le phénomène de l’aliénation, c’est aborder celui de la question sociale c'est-à-dire le problème de l’organisation économique de la société, de la production, de la distribution, de la propriété, celui des « difficultés économiques & morales qui soulèvent l’existence des classes sociales & le fait de la misère » écrit LALAND dans son VOCABULAIRE DE LA PHILOSOPHIE.

  1. Le libéralisme économique.
    1. La loi du marché.

 

Il y a 2 formes fondamentales de travail que l’on peut dénommer en reprenant des termes latins, d’une par l’otium au travail autonome : celui qui répond au seul besoin du travailleur & de sa famille sans autre finalité, que l’autosuffisance par la consommation directe des produits. D’autre part le negotium ou travail hétéronome : celui dont les fruits sont échangés ou vendus qui s’opposent à d’autres bien qu’ils s’agissent ou non de subvenir aux besoins de la famille. Le 1er n’est que très faiblement & occasionnellement soumis aux lois du marché tandis que le 2nd en dépend directement. On doit à l’écossais A.SMITH le 1er grand traité du capitalisme libéral : RECHERCHES SUR LA NATURE & LES CAUSES DE LA RICHESSE DES NATIONS (1776). C’est lui qui définit la célèbre loi de l’offre & la demande selon laquelle le prix d’un produit sur le marché varie à la fois selon la quantité composé à la vente& selon l’intensité de la demande proposée. Offre & demande variant elle-même de façon inverse. Mais finalement le prix du marché tend toujours à rejoindre le prix naturel, c'est-à-dire que offre & demande finissent par s’équilibrer donc les prix se stabiliser. Les salaires ouvriers répondent d’ailleurs au même principe. La théorie de SMITH se comprend aisément quand les produits proposés circulent dans un espace relativement restreint. Elle devient moins évidente quand l’espace devient interrégional voire international c'est-à-dire quand les intervenants ne sont plus « naturels » mais « politiques ».

  1. L’Etat & le capitalisme

L’anglais J.M KEYNES auteur d’un TRAITE SU LA MONNAIE & de la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt & de la monnaie (1936), s’attache à montrer comment le capitalisme contemporain engendre le chômage permanent & comment l’Etat peut & doit y remédier  en favorisant les investissements publics & privés ainsi que la proportion à la consommation par une politique de redistribution des revenus. Traditionnellement dans la théorie du libéralisme économique, le rôle de l’Etat est de protéger la propriété privée puisque celle-ci serait une garantie de prospérité pour tous les membres de la collectivité. Il est juste que l’homme ne soit pas spolié de son travail et de son épargne. La propriété est un prolongement naturel « la propriété est une partie de la famille » dit déjà  ARISTOTE. Mais avec le développement du capitalisme industriel au début du 19ème siècle apporte la « propriété privée des moyens de production » (MARX) c'est-à-dire qu’un individu, le capitaliste ou une société d’individu, des actionnaires possédant les ateliers, les usines, les commerces & les champs dans lesquels travaillent des ouvriers salariés d’où l’apparition des classes sociales, fondées non plus sur la naissance comme au Moyen-âge mais sur la place occupée dans le système économique capitaliste : les bourgeois capitalistes & les propriétaires des moyens de production & de commerce, les ouvriers c'est-à-dire le prolétariat chez MARX, les artisans & paysans encore que dans cette dernière catégorie apporte peu à peu la classe des salariés agricoles à côté de celle des grands propriétaires terriens. On va alors poindre ici une nouvelle caractéristique du système économique libéral : la division du travail.

  1. La division du travail.

Alors que dans l’économie naturelle, le travailleur est polyvalent & solitaire dans les systèmes économiques modernes, il est monovalent c'est-à-dire qu’il ne pratique qu’une seule tâche voire une portion de tâche, il est donc inclus dans une chaîne de production où il est un maillon nécessaire mais anonyme ignorant la fin propre de sa tâche. Ainsi aujourd’hui nul ne vit de façon autarcique tel un Robinson affranchi de tout lien social. SMITH explique ainsi le phénomène de la division du travail « comme c’est ainsi par traité par troc & par achat que nous obtenons des autres la plupart de ces bons offices, qui nous sont mutuellement nécessaire, c’est cette même disposition à trafiquer qui a dans l’origine donne lieu à la division du travail ». SMITH fait alors remarquer que chez les animaux chacun aussi a sa spécialité en quelque sorte. Les uns sont astucieux, d’autres agiles, d’autres encore sont puissants & rapides. Mais ils ne peuvent aucunement mettre en commun ces qualités pour résoudre ensemble une situation donnée. Au contraire chacun doit se débrouiller avec sa qualité propre au risque d’échouer si elle ne répond pas à l’urgence. « Parmi les hommes au contraire les talents les plus disparates sont utiles les uns aux autres, les différents produits de leur industrie respective, au moyen de ce penchant universel à troquer & à commercer se trouve mis pour ainsi dire en une masse commune où chacun peut aller acheter suivant ces besoins une portion quelconque du produit de l’industrie des autres » SMITH. SMITH fait donc des qualités naturelles le point de départ de la division du travail encore que l’on puisse aussi se demander (MARX) si ce n’est pas la division du travail elle-même qui soit la source de ces qualités. Le problème est d’autant plus important qu’il nous renvoie à des hiérarchies sociales fondées aussi sur les origines culturelles, régionales ou nationales, sur la sexualité elle-même (MARCUSE) dont le langage révèle les références implicites : un professeur, un écrivain mais une sage femme, une femme de ménage. De la même façon que l’on oppose le travail manuel & intellectuel c’est ce que ROUSSEAU avant compris quand envisageant pour Emile le choix d’un métier, il préconise un travail manuel plutôt que la comédie « j’aime mieux qu’il soit cordonnier que poète. J’aime mieux qu’il pave les chemins que de faire des fleurs en porcelaine », il prend ainsi à contrepieds les préjugés sociaux qui valorisent les métiers « inutiles » face aux occupations roturiers du peuple.

  1. Le socialisme marxiste.
    1. La réalité sociale au 19ème siècle.

Dès le milieu du 19ème siècle, la condition sociale des ouvriers à l’industrie, textile surtout mais aussi minière & métallurgique est dramatique : sous-payé, exploité jusqu’à la limite de leurs possibilité, ils vivent dans une misère chronique que le romancier ZOLA peint avec puissance & réalisme dans GERMINAL ou L’ASSOMOIR. Le rapport Guillermet dénonce le travail des enfants dans les filatures du Nord & de l’Est de la France, dans les années 1840 : le roi Louis Philippe qui avait demandé à son médecin personnel cette étude, interdit le travail en dessous de 12 ans & plus de 10 heures par jour. Il impose aussi le Dimanche comme jour obligatoire de repos dans les usines & ateliers. Et ces mesures révèlent à contrario la condition sociale difficile du monde ouvrier de l’époque pour qui la liberté dont parle le libéralisme est purement abstraite : il est entendu que l’employeur & l’employée discute librement le salaire mais l’employée menacé par le chômage & qui a une famille souvent nombreuse à nourrir est contraint d’accepter le salaire insuffisant qu’on lui paie.

  1. Vers une société sans place.

Des les 1ers écrits de MARX en 1844, ce philosophe allemand d’origine juive mais non pratiquant, s’est très vite imposé via sa philosophie comme une réponse, la seule à l’époque face à celle de l’Eglise, à la situation sociologique dramatique de la classe ouvrière. « L’histoire de toute la société jusqu’a nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes », phrase célèbre qui ouvre le manifeste du parti communiste écrit avec son ami F.ENGELS. la lutte des classes sont le moteur de l’histoire car pour lui le mouvement de la pensée n’est pas une réalité autonome mais suit l’évolution socioéconomique de la société dans laquelle il vit « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la conscience ». Ce mouvement socioéconomique réel est celui des rapports vitaux qu’entretiennent les hommes entre eux : rapport de production c'est-à-dire les formes de la division du travail, l’homme n’en est pas le maître mais la victime. C’est en ce sens que le marxisme est d’abord un matérialiste.

  1. La plus value.

Ce qui domine dans la société capitaliste, c’est la production de marchandises lesquelles en tant que valeur sont du travail humain cristallisé. L’argent est la forme de ces valeurs. A l’origine la grandeur d’une valeur d’échange correspond peu à peu à une valeur d’usage donnée & à la circulation des marchandises répond aux besoins de vendre un produit pour en acheter un autre. A un certain degré de développement de la production & de la circulation des marchandises, l’argent se transforme en capital. C’est l’argent, la monnaie qui circule & permet d’acheter pour vendre en faisant un profit. Cet accroissement de la valeur primitive de l’argent, MARX l’appelle en suivant l’anglais RICARDO « plus-value », plus exactement la plus value est en quelque sorte ce qui s’ajoute au produit lui-même, ce qu’on appelle encore valeur ajoutée, bien que ce dernier concept ne le recouvre pas entièrement. Ex : un agriculteur peut très bien se contenter de cultiver des petits pois, puis de vendre sa production « en vrac ». S’il veut augmenter son profit, il devra lui-même travaillé sa production, exemple : vendre des petits pois surgelés. Cette transformation par l’agriculteur lui-même de sa production, apporte à son produit une valeur ajoutée. La plus value consiste dans un prix de vente qui d’une part rencontre la valeur habituel du produit d’autre part le niveau de demande du marché. Mais cette plus value prend aussi en compte la valeur d’usage, c'est-à-dire le prix que l’acheteur veut mettre s’il veut absolument sa boîte de petits pois. La plus  value c'est-à-dire le profit capitaliste provient dans la relation capital-travail du fait que le travailleur n’échange pas telle ou telle quantité de travail contre une valeur correspondante mais est contrainte pour vivre d’aliéner sa force de travail à un patron qui ne lui donne en échange que de quoi reproduire cette force de travail. La circulation capitaliste de l’argent tend ainsi constamment vers l’accumulation du capital que constitue cette part de travail non rémunéré. Mais ce système aboutit à d’insurmontables oppositions socioéconomiques qui sont autant d’armes forgées par le capitalisme contre lui-même : concentration du capital mais accroissement de la misère par la « paupérisation des masses laborieuses », accroissement de la rentabilité mais augmentation du chômage, augmentation de la production mais recul de la consommation, apparition d’une bourgeoisie capitaliste privilégiée face à un prolétariat exploité & aliéné.

  1. Le communisme.

MARX s’est bien gardé de décrire même sur le plan théorique l’état final dont lequel devrait se retrouver l’humanité libérée. C’est que le marxisme est scientifique que les faits que MARX analyse obéissent à des lois socioéconomiques qui sont tout aussi nécessaire que les lois de la nature révélées par la physique. La lutte des classes est un processus incontournable dont la fin prévisible, la société communiste est tout aussi inévitable. Aussi bien ce que le « communisme révolutionnaire » peut faire c’est prendre conscience du mouvement de l’histoire, l’accompagner en le guidant, mais dire ce que seront « les lendemains qui chantent » LOUIS ARAGON, cela n’est pas possible parce que de toute façon cela ne se ferait qu’en fonction de la société actuelle, capitaliste, bourgeoise, réactionnaire. Mais ce qu’il y a de certain, c’est que le mouvement historique de l’humanité a pour finalité la société communiste c'est-à-dire une société sans classe sociale donc sans Etat qui aura définitivement mit fin à l’exploitation de l’homme par l’homme. En attendant cette étape libératrice, le prolétariat doit s’organiser politiquement & syndicalement pour intensifier la lutte des classes & précipiter la chute du capitalisme en répondant à l’internationalisation des structures bourgeoises d’échange de production & d’oppression par l’internationalisme ouvrier d’où la dernière phrase du MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE « prolétaires de tous pays, unissez vous ».

  1. Le devenir du marxisme.

Agacé par la reprise constante du mot, MARX aurait dit « je ne suis pas marxiste ». Il voulait signifier par là que le marxisme n’est pas une idéologie comme une autre, superbe structure bavarde directement produite par l’infrastructure socioéconomique, au contraire, le marxisme est l’interprétation scientifique de fait économique & historique dont l’évolution matérielle a une fin objective. Ce souci de MARX de n’être pas marxiste parce que l’histoire finalement jugera comme une expérience peut le faire d’une théorie scientifique, la lecture marxiste de l’évolution de l’humanité.

  1. L’échec historique.

Conformément au principe édité dans le MANIFESTE DES PARTIS COMMUNISTES ou ouvriers sont apparus dans la plupart des pays industrialisés dès le début du 20ème siècle. Toujours selon le MANIFESTE, ces partis communistes auraient dû jouer un rôle dirigeant majeur dans la réalisation de la révolution prolétarienne, ce qui veut dire que cette révolution aurait dû se réaliser dans les pays les plus industrialisés car ce sont eux qui avaient une classe ouvrière d’une importance historique & avec un poids politique évident : Allemagne, France, Angleterre, EU. Il est un fait que dans ces 4 pays, le syndicalisme ouvrier a été extraordinairement puissant jusqu’à la veille de la 2nde guerre mondiale  & l’existence d’un PC aurait dû permettre un soulèvement révolutionnaire à plus ou moins brève échéance. Dans les faits, seul la France possède un parti communiste digne de ce nom depuis le congrès de Tours, il n’y en a pas dans les 3 autres. Par ailleurs l’évolution sociologique de la classe ouvrière, l’apparition d’un droit du travail, l’amélioration constante sous la pression syndicale des droits de travail & de celle de l’existence en général ont rendu dans ces pays de plus en plus improbables & même impossible une révolution de type marxiste. Au contraire une révolution de type socialiste est apparue dans des pays sans production industrielle significative : la Russie en 1917, la Chine en 1947, pays qui aujourd’hui …

  1. Les problèmes théoriques.

La lecture marxiste de l’histoire est aujourd’hui très contestée par les historiens eux même, MARX fait de l’esclavage & du servage le mode fondamental des économies de l’Antiquité & du Moyen-âge. Or, ce mode économique est minoritaire dans ces sociétés.

 

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