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Travail et liberté sont-ils compatibles ?

Publié le 13/02/2004

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travail
Pour qu'il y ait travail, il faut qu'il y ait contrainte. Si cette conception du travail est vraie lorsqu'il s'agit d'exécuter des travaux pénibles, dans les sociétés modernes il est souvent vécu comme l'activité essentielle des êtres humains. Ceux-ci s'identifient alors à la fonction qu'ils occupent dans l'entreprise : à ce titre, le travail pose la question des finalités de l'existence. C. Enfin, la parcellisation du travail introduite par le fordisme ôte au travailleur la possibilité de se reconnaître comme l'auteur d'une oeuvre. C'est ce que Marx met en évidence, dans "Manuscrits de 1844", lorsqu'il dénonce la séparation radicale introduite par l'industrie entre le travail intellectuel de conception et le travail manuel de production.2 - Une contrainte sociale A cette contrainte naturelle s'ajoute la contrainte immanente à la société. Celle-ci exige des individus un certain degré d'utilité et de productivité. Il faut travailler pour gagner sa vie, le travail permet d'acquérir par échanges, des choses qu'on ne peut créer soi-même. Il permet aussi d'acquérir une position au sein de la société.

Si le travail est vécu comme une contrainte pénible, il n'en est pas moins le moyen par lequel l'homme s'affranchit de la nature et conquiert sa liberté et son humanité. C'est ce que montre Hegel : en m'apprenant à retarder le moment de la satisfaction de mes désirs, le travail m'oblige à me discipliner. Dans l'effort, l'homme se rend peu à peu maître de lui : il se libère ainsi de la nature en lui (les instincts) en transformant la nature hors de lui. Faire taire la tyrannie des instincts, n'est-ce pas là précisément être libre, n'est-ce pas là la marque propre de l'humanité ? Le travail est donc nécessaire en un second sens : sans lui, l'homme ne peut pas réaliser son humanité.

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« "Le propre du travail, c'est d'être forcé." Alain, Les Arts et les dieux, 1943.

Pour qu'il y ait travail, il faut qu'il y aitcontrainte.

Si cette conception du travail est vraie lorsqu'il s'agit d'exécuter des travaux pénibles, dans les sociétésmodernes il est souvent vécu comme l'activité essentielle des êtres humains.

Ceux-ci s'identifient alors à la fonctionqu'ils occupent dans l'entreprise : à ce titre, le travail pose la question des finalités de l'existence. C.

Enfin, la parcellisation du travail introduite par le fordisme ôte au travailleur la possibilité de se reconnaître commel'auteur d'une oeuvre.

C'est ce que Marx met en évidence, dans "Manuscrits de 1844", lorsqu'il dénonce laséparation radicale introduite par l'industrie entre le travail intellectuel de conception et le travail manuel deproduction. 2 - Une contrainte sociale A cette contrainte naturelle s'ajoute la contrainte immanente à la société.

Celle-ci exige des individus un certaindegré d'utilité et de productivité.

Il faut travailler pour gagner sa vie, le travail permet d'acquérir par échanges, deschoses qu'on ne peut créer soi-même.

Il permet aussi d'acquérir une position au sein de la société.

Sans travail,l'individu se voit condamné à une certaine marginalité. 3 - Des contraintes spécifiques selon les cas Cette contrainte sociale se repère aussi dans la nature des travaux, leur organisation, ou encore dans lesrestrictions qui pèsent sur la liberté de choisir tel ou tel travail.

Certains travaux sont plus contraignants qued'autres en raison de leur nature spécifique.

Ils soumettent le travailleur à des exigences et des circonstances quimécanisent son activité ou qui sont contraires à son équilibre physique ou mental.

De plus, la liberté de choisir letravail qui correspond le mieux à sa personnalité, est réduite par le jeu de la sélection sociale.

En fonction du milieuauquel on appartient, on a plus ou moins de chances de pouvoir exercer une activité satisfaisante. B - LA DIMENSION RÉDUCTRICE DE L'APPROCHE PRECEDENTE 1 - Le travail, un instrument de libération Saisir le travail uniquement comme une contrainte serait abusivement réducteur.

En effet, c'est par le travail quel'homme ébauche et réalise son humanité.

En se différenciant de la nature, l'humanité crée une forme d'existenceinédite et qui constitue son essence propre.

Le travail ouvre donc à l'homme une voie hors des contraintes animales.Par lui, il se libère en agissant sur la nature.

Comme instrument de libération, le travail offre à l'individu la possibilitéde créer, de matérialiser son intériorité, de se contempler dans un reflet objectif de soi.

Sans travail, commentexprimer de façon élaborée le contenu de sa pensée, ou de sa personnalité. A.

Le travail affranchit des contraintes naturelles.

Travailler permet en effet de satisfaire ses besoins vitaux.

Commele souligne Protagoras, dans le discours éponyme de Platon, grâce à la puissance de son travail, amplifiée par lesinventions techniques, l'homme parvient à maîtriser les conditions de son existence biologique. B.

Travailler, c'est aussi gagner une certaine indépendance sociale.

L'homme qui travaille assure lui-même sasubsistance et est moins dépendant à l'égard d'autrui et de sa compassion qui reste toujours hypothétique.

Cetteconception du travail est défendue par Adam Smith dans "Richesse des nations". C.

Le travail se révèle également indispensable à la formation de notre conscience personnelle et de notre raison.Par la production d'objets, l'homme prend conscience de son pouvoir et de sa nature.

Il se révèle à lui-même commeun être rationnel, capable de former le concept d'une chose à fabriquer. 2 - UNE DIMENSION POSITIVE DE LA CONTRAINTE Enfin, la contrainte stimule l'homme pour dépasser l'immédiateté de sa vie et lui éviter une stagnation dansl'uniformité de la vie animale.

Mais pour qu'il soit satisfaisant et libérateur, le travail doit mobiliser les ressources lesplus hautes et convenir au style propre de chaque individu. V - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES MARX : L'Idéologie allemande ROUSSEAU : Discours sur l'origine de l'inégalité HEGEL : Phénoménologie de l'Esprit , Dialectique du maître et de l'esclave, chap.

IV VI - LES FAUSSES PISTES. »

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