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La Trinité de LE GRECO

Publié le 13/09/2012

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Comme dans toutes les oeuvres du Greco , les figures sont placées dans un espace intemporel, elles s' allongent, se tordent et l'utilisation de sources de lumière d'essence surnaturelle rend la référence à la réalité toujours plus fugitive. Pour cette oeuvre , le Greco s'est beaucoup inspiré d'une gravure célèbre de Dürer...

« 1577.:1579 Peintre espagnol d'origine grecque Biographie (2) Domenikos Theotokopoulos naît à Candie (aujourd' hui Héraklion) en Crète entre 1540 et 1550 (probablement en 1541), mais nous ne connaissons pratiquement rien des années écoulées dans sa patrie, si ce n'est qu 'il appartenait à une communauté catholi­ que orientale, isolée et marginale.

Vers 1566-1567 , le jeune artiste s'embarque pour Venise, où il travaille sans doute auprès de Titien.

Nous le trouvons ensuite à Rome où il reçoit la protection du cardinal Alexandre Farnèse.

Il retourne à Venise entre 1573 et 1575.

Ensuite, Domenikos part pour l'Espa­ gne vers 1575 ; après un an à la cour de Madrid , il se fixe à Tolède , qui fut la capitale politique du royaume jusqu' en 1561 et qui est encore parée du titre de « Cité impériale et couronnée ».

C 'est à partir de cette date que les commandes , en sculpture comme en pein­ ture, se multiplient pour le Greco (il est maintenant connu sous ce nom) mais cela ne change en rien son sobre mode de vie .

C'est un homme aux goûts simples , presque austè­ res, ainsi que le décrit l' humaniste italien Giulio Clovio dans un portrait inquiétant mais de grand intérêt : «J'allai rendre visite au Greco pour faire avec lui une promenade en ville.

Le temps était beau, un délicieux soleil printanier réjouissait les passants et la ville avait un air de fête...

quelle fut ma surprise quand, entrant dans l'atelier du Greco , je vis que les persiennes étaient closes au point qu'on y voyait à peine.

Greco était assis sur un tabouret à ne rien faire mais bien éveillé.

Il ne voulut pas sortir avec moi parce que la lumière du jour aurait troublé sa lumière intérieure ! » Durant les dernières années de sa vie , il souffre d'une maladie sur laquelle on a largement disserté : s'agissait-il de troubles de la vue ou d 'une accentuation de ses tendances paranoïaques latentes ? Il meurt à Tolède le 7 avril 1614 .

XVf- XVIr siècles Toile 300 x 170 cm Analyse .._, Comme dans toutes les œuvres du Greco , les figures sont placées dans un espace intemporel, elles s'allongent, se tordent et l'utilisation de sources de lumière d'essence surnaturelle rend la référence à la réalité toujours plus fugitive.

Pour cette œuvre , le Greco s'est beaucoup inspiré d 'une gravure célèbre de Dürer datée de 1511; il en reprend la composition d'une manière toute personnelle.

Il supprime les instruments de la passion placés dans les mains des anges , convertit les quatre vents soufflant furieusement en tran­ quilles et gracieuses têtes d'angelots groupées aux pieds du Christ, et dissimulées dans le man­ teau du Père qui n'est plus coiffé de la tiare traditionnelle .

Le groupe formé par le Christ, le Père et l' ange de droite rappelle aussi les pietà de Michel-Ange , en particulier la Mis e au tombeau (National Gallery à Londres) .

On peut rappro­ cher également la position du bras droit du Christ de celle du bras de Laurent de Médicis (tombeau de Laurent de Médicis à Florence).

Une forte influence vénitienne se dégage des coloris utili­ sés.

Des études récentes soulignent les rapports de cette Trinité avec d'autres compositions analo­ gue s : la D é position du Corrège (Parme), un dessin de Pietà de Palm a le Jeune (Louvre), la Trinit é du Tintoret (Glasgow) et la Pietà de Giulio Clovio (palais Pitti à Florence).

L'œuvre C La Trinité fut peinte pour la partie supérieure du retabl e de l'autel maj eur de Santo Dominguo el Antigua à Tolède .

C e retable, commandé le 11 septembre 1577 par le doyen Diego de Castilla , était constitué d'une Assomption central e (ArtIns­ titut e de Chicago ) encadr ée par quatr e tabl eaux: à g auc h e, un Saint Bernard et un Saint Jean Bap­ tiste; à droit e, un Saint Benoît et un Saint Jean l 'Évangéliste.

L 'ensembl e é tait surmont é de trois statu es de la Foi , de la Charit é et d e l'E sp é ran ce.

La Trinité fut vendu e au sculpt eur Val eriano Sa/ va­ lima e t rach et ée en 183 2 par F erdinand VII pour 15 000 réaux.

Ell e est aujourd 'hui au Prad o .

Du même p ein tre : PICTO 278 à 284 Photo musée du Prado, Madrid © Nard ini Editore , 1991 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1991 .

R1 -05-11. »

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