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Trinité-et-Tobago

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Trinité-et-Tobago, en anglais (langue officielle) Trinidad and Tobago, pays d’Amérique centrale appartenant à l’archipel des Antilles. Sa capitale est Port d’Espagne (Port of Spain en anglais). Trinité-et-Tobago est membre du Commonwealth.

Situé à moins de 15 km des côtes du Venezuela (et donc du continent sud-américain), Trinité-et-Tobago donne à la fois sur l’océan Atlantique (dans sa partie est) et sur la mer des Caraïbes (dans sa partie ouest).

Trinité-et-Tobago est indépendant depuis 1962.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

Composé de deux îles principales (Trinité au sud et Tobago au nord) et de quelques îlots, Trinité-et-Tobago couvre une superficie de 5 128 km².

L’île de Trinité, qui s’étend au nord de l’embouchure du fleuve Orénoque, est séparée de la côte sud-américaine par le golfe de Paria. Elle couvre 4 828 km², et sa capitale est Port d’Espagne. Tobago se trouve à 32 km au nord-est de Trinité. Sa superficie est de 300 km², et son chef-lieu est Scarborough.

Trinité est traversée d’est en ouest par trois chaînes de collines, la plus importante s’élevant dans le Nord. Le point culminant, El Cerro del Aripo, se dresse à 940 m au-dessus du niveau de la mer. L’île ne possède qu’un port naturel, à Chaguanas, sur la côte occidentale, mais il est possible de mouiller en toute sécurité dans tout le golfe de Paria. La côte nord est montagneuse, la côte sud présente un relief plus modéré, et la côte est est exposée à un important ressac. Au sud-ouest de Trinité, le célèbre Pitch Lake (42 ha) est riche d’asphalte. L’île de Tobago, d’origine volcanique, est composée de roches et de collines, dont la plus haute atteint 572 m d’altitude.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

En 2008, la population de Trinité-et-Tobago était estimée à 1 047 366 habitants, soit une densité de 204 habitants au km2. Celle de Port d’Espagne était évaluée, en 1990, à 58 400 habitants. Les autres grandes villes sont San Fernando (34 200 habitants) et Arima (24 874 habitants). Sur les deux îles, la population se divise pratiquement à parts égales entre les descendants d’Asiatiques venus du sous-continent indien dans la seconde moitié du XIXe siècle (40 p. 100 de la population) et les Noirs (43 p. 100). On trouve également des minorités d’origine européenne, chinoise et moyen-orientale. L’anglais est la langue officielle. L’espagnol, l’hindi et un créole issu du français sont également utilisés. Environ trois cinquièmes de la population est chrétienne. Les catholiques constituant le plus grand groupe religieux devant les anglicans, les hindous (25 p. 100) et les musulmans (6 p. 100).

L’enseignement est gratuit et obligatoire pour les enfants de six à douze ans. Au début des années quatre-vingt-dix, plus de 274 000 élèves recevaient une éducation primaire et secondaire, la plupart des infrastructures bénéficiant de l’aide du gouvernement. Les études supérieures peuvent être suivies dans des écoles de formation pédagogique, des instituts techniques et à l’université des Indes occidentales, qui propose notamment des formations en lettres, en sciences sociales, en sciences naturelles, en agriculture et en médecine sur le campus Trinidad-Tobago (1960), situé à Saint Augustine, sur Trinité.

La Constitution de 1976 fait de Trinité-et-Tobago une République gouvernée par un président et un corps législatif bicaméral constitué d’un Sénat et d’une Chambre des représentants. Le président est élu par un collège électoral composé des membres des deux chambres. La Chambre des représentants rassemble 36 membres généralement élus pour des mandats de cinq ans. Les 31 membres du Sénat sont, quant à eux, nommés par le président. Tobago s’est vue accorder sa propre assemblée en 1980.

4 ÉCONOMIE

L’économie de Trinité-et-Tobago repose sur la production et le raffinage du pétrole. En 1994, la production de pétrole s’élevait à 6,44 millions de t. Le pays renferme également d’importants gisements de gaz naturel, et la production d’asphalte avoisine les 26 000 t par an. La découverte de très importantes réserves de gaz offshore (en 1997) et de pétrole (en 1998) par la Compagnie pétrolière Amoco devrait permettre d’accroître encore la part du secteur énergie dans le PIB du pays. Par ailleurs les gisements de charbon, de fer, de gypse et de graphite sont trop limités pour jouer un rôle économique. Le pays produit des denrées alimentaires, du tabac, du rhum, du pétrole raffiné et des engrais. Les autres industries, développées dans les années quatre-vingt, sont la sidérurgie, la pétrochimie et les équipements élecroniques. L’agriculture emploie environ 10 p. 100 de la population active. La culture la plus importante commercialement est celle de la canne à sucre, mais l’archipel produit également du cacao, des noix de coco, des agrumes, du tonka, des légumes, des hévéas et du café. Le tourisme est en plein essor. Le produit intérieur brut en 2006 était estimé à 18 milliards de dollars, soit 13 652,40 dollars par habitant. Trinité-et-Tobago exporte du pétrole brut et du pétrole raffiné, qui constituent environ 70 p. 100 des exportations annuelles. Parmi les autres exportations, citons les produits chimiques et sidérurgiques, le sucre, le cacao et le rhum. Le pays importe également du pétrole brut pour le raffinage. En 2003, les exportations annuelles étaient évaluées à 5,24 milliards de dollars et les importations à 3,94 milliards de dollars. L’unité monétaire est le dollar de Trinité-et-Tobago, divisé en 100 cents.

5 HISTOIRE

Christophe Colomb débarque à Trinité le 31 juillet 1498 au cours de son troisième voyage. L’île est alors occupée par un sous-groupe d’Arawaks relativement pacifique, les cultivateurs Igneri, et par les Caribes, peuple vivant de la cueillette, aux mœurs plus guerrières.

5.1 La période coloniale

L’Espagne prend possession de l’île et, en 1532, y nomme un gouverneur. La population autochtone est décimée par la maladie et le travail imposé ou est exilée, et des esclaves noirs la remplacent. Au XVIIe siècle, l’île subit les assauts des Hollandais et des Français. Sous la Révolution française, nombreuses sont les familles françaises qui, fuyant Haïti et d’autres îles des Antilles, viennent s’installer sur l’île de la Trinité. En février 1797, Trinité capitule devant les Anglais et, en 1802, est officiellement cédée à la Grande-Bretagne par le traité d’Amiens. L’esclavage est aboli en 1838 et, entre 1845 et 1917, plus de 150 000 Indiens musulmans et hindous sont amenés sur l’île de la Trinité par les Britanniques pour y remplacer les esclaves travaillant autrefois sur les plantations.

Tobago, habitée par les Caribes, est également découverte en 1498 par Christophe Colomb. Elle est successivement sous tutelle espagnole, britannique, hollandaise et française jusqu’en 1814, date à laquelle la France doit céder l’île à la Grande-Bretagne à la fin des guerres napoléoniennes. Tobago fait partie de la Windward Islands Colony jusqu’en 1889, date à laquelle elle est rattachée à Trinité.

5.2 L’indépendance

Trinité-et-Tobago fait partie de l’éphémère fédération des Indes-Occidentales du 22 avril 1958 au 31 mai 1962. Le 31 août 1962, le pays devient un État indépendant membre du Commonwealth. Il rejoint l’Organisation des États américains en 1967 et, en 1968, avec d’autres pays anglophones des Caraïbes, forme le CARIFTA (Caribbean Free Trade Area), qui, en 1973, est remplacé par le CARICOM (Caribbean Community and Common Market).

Le parti national du Peuple (PNM, People’s National Movement), au pouvoir depuis l’indépendance du pays, en 1962, est très soutenu, jusqu’en 1986, par la communauté noire et par les milieux d’affaires. De 1962 à 1981, le dirigeant de ce parti est le Premier ministre Eric Williams. Au début des années soixante-dix, le pays doit faire face à une grave crise économique et sociale. De violentes émeutes ont lieu à Trinité en avril 1970. Cette situation se complique davantage lorsqu’une partie de l’armée fait une brève tentative de mutinerie. L’état d’urgence est déclaré et maintenu jusqu’en juin 1972.

5.3 L’instauration de la république

En 1973, le premier choc pétrolier entraîne une hausse rapide des revenus du pétrole de Trinité et le pays devient un des principaux exportateurs de pétrole du continent américain. Mais, au début de l’année 1975, le taux de chômage atteint 17 p. 100 et celui de l’inflation 23 p. 100. Aux mois de mars et d’avril de cette même année, des grèves dans les industries du pétrole et du sucre soutenues par les ouvriers des transports et de l’électricité paralysent l’économie et coûtent au pays près de 200 millions de dollars. Le Premier ministre Williams est accusé de ne pas avoir su gérer la crise. L’inflation baisse quelque peu l’année suivante mais le chômage reste élevé. Williams continue à assurer ses fonctions après les élections de septembre 1976, sous une nouvelle constitution qui fait du pays une République membre du Commonwealth. À la mort de Williams, en 1981, le ministre de l’Agriculture George Chambers est nommé Premier ministre et dirigeant du PNM. Lors des élections de 1986, la National Alliance for Reconstruction, principal parti d’opposition, soutenu par la communauté indienne, remporte 33 sièges sur 36 à la Chambre des représentants, et Arthur Napoleon Raymond Robinson est nommé Premier ministre. En juillet 1990, plus de 100 militants musulmans font exploser le quartier général de la police, s’emparent du Parlement et gardent plusieurs jours en otage Robinson ainsi que d’autres membres du gouvernement lors d’une tentative de coup d’État. En décembre 1991, le MNM remporte les élections, et Patrick Manning est nommé Premier ministre. Basdeo Panday lui succède en novembre 1995, tandis que Robinson devient président en mars 1997. En novembre 1996, une plus grande autonomie est accordée à Tobago. En décembre 2000, le Congrès national unifié (UNC), le parti que Basdeo Panday a fondé en 1989, remporte les élections législatives. Il détient 19 sièges à la Chambre des représentants, contre 16 pour le Mouvement national populaire (PNM), et un seul pour l’Alliance nationale pour la reconstruction (NAR).

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