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Les Trois Mousquetaires

Publié le 05/04/2013

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Pour écrire Les Trois Mousquetaires, Dumas se servit des Mémoires de d'Artagnan de Gatien de Courtilz ( 1700), auquel il emprunta de nombreux épisodes. Dumas donnait forme au scénario de Gatien, rajoutant des détails, soignant les fins de chapitres et allongeant le tout afin de satisfaire aux exigences du romanfeuilleton. C'est lui qui fit des aventuriers peu sympathiques de Gatien les personnages légendaires qu'ils sont aujourd'hui.

« «M onseigne ur, d it -il , ma vie es t à vo us, disposez-en désormais.

,.

EXTRAITS Le siège de La Rochelle Si bien que La Rochelle fû,t investie, si cer­ tain que pût paraître le succès, grâce aux précautions prises et surtout à la digue qui ne laissait plus péné­ trer aucune barque dans la ville assiégée, cependant le blocus pouvait durer long­ temps encore; et c'était un grand affront pour les armes du roi et une grande gêne pour M.

le Cardinal, qui n'avait plus, il est vrai, à brouiller Louis XIII avec Anne d'Autriche, la chose était faite, mais à raccommoder M.

de Bassompierre, qui était brouillé avec le duc d'Angoulême.( ...

) La ville, malgré l'incroyable persévérance de son maire, avait tenté une espèce de mutinerie pour se rendre ; le maire avait fait pendre les émeutiers.

Cette exécution calma les plus mauvaises têtes, qui se dé-.

cidèrent alors à se laisser mourir de faim.

Cette mort leur paraissait toujours plus lente et moins sûre que le trépas par strangulation.

Un pari pour un dîner « Eh bien, monsieur de Busigny, je parie avec vous, dit Athos, que mes trois compa­ gnons, MM .

Porthos, Aramis, d'Artagnan et moi, nous allons déjeuner dans le bastion Saint-Gervais et que nous y tenons une heure, montre à la main, quelque chose que l'ennemi fasse pour nous déloger.

» Porthos et Aramis se regardèrent, ils com­ mençaient à comprendre.

« Mais, dit d'Artagnan en se penchant à l'oreille d'Athos, tu vas nous faire tuer sans miséricorde ..

- Nous sommes bien plus tués, répondit Athos, si nous n y allons pas.

- Ah ! ma foi ! messieurs, dit Porthos en se renversant sur sa chaise et frisant sa mous­ tache, voici un beau pari, j'espère.

- Aussi je l'accepte, dit M.

de Busigny ; maintenant il s'agit de fixer.

l'enjeu.

- Mais vous êtes quatre, messieurs, dit Athos, nous sommes quatre ; un dîner à dis­ crétion pour huit, cela vous va-t-il ? -A merveille, reprit M.

de Busigny.

- Parfaitement, dit le dragon.

- Ça me fa », dit le Suisse.

Le quatrième auditeur; qui, dans toute cette conversation, avait joué un rôle muet, fit un signe de La tête en signe qu'il acquiesçait à La proposition.

« Le déjeuner de ces messieurs est prêt, dit l'hôte.

- Eh bien, apportez-Le », dit Athos.

L'hôte obéit.

Athos appela Grimaud, Lui montra un grand panier qui gisait dans un coin et fit le geste d'en­ velopper dans Les serviettes les viandes apportées.

Grimaud comprit à l'ins­ tant même qu'il s 'agis­ sait d'un déjeuner sur l'herbe, prit Le pa­ nier; empaqueta Les viandes, y joignit Les bouteilles et prit le panier à son bras.

« Mais où allez­ vous manger mon déjeuner ? dit l'hôte.

- Que vous im­ porte, dit Athos, pourvu qu'on vous le paie ? » « Felton ! s'écria-t-elle ; je suis sauvée ! ,.

NOTES DE L'ÉDITEUR « Mon premier désir, dit Alexandre Dumas, est illimité ; ma première aspiration est toujours pour l'impossible.

Comment j'y arrive ? En travaillant comme personne ne travaille, en retranchant de la vie tous les détails, en supprimant le sommeil.

» ·entièrement fausse ; et elle y est toujours· merveilleuse.ment dramatique.

» André Maurois.

Un tel succès devait valoir bon nombre d'ennemis à Dumas.

Le pamphlétaire Mirecourt écrivait : « Il court après les honneurs ...

Il embauche des transfuges de l'intelligence, des traducteurs à gages qui se ravalent à la condition de nègres travailleurs sous le fouet d'un mulâtre ! ».

donna son opinion à propos du pamphlet de Mirecourt : « Le pamphlet de la Maison Dumas et Cie est ignoblement bête, mais tristement vrai ...

Et comme, en France, on croit bien plus à une calomnie spirituelle qu'à la vérité sottement articulée, cela fera· peu de tort à Dumas.

» Il convient d'ajouter que la France a appris son histoire dans Dumas.

« Elle n'y est pas entièrement vraie ; elle est loin d'y être Balzac, auquel Dumas faisait de l'ombre, l Goldner I Sipa lcooo 2, 3, 4 .S Illu stratio ns de Maurice Leloir, Calmann Uvy, 1894 ·Aussi Dumas gagna-t-il le procès qu'il intenta à Mirecourt.

DUMAS03. »

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