Unité populaire

« 1 ~ Unité populaire 211 démocratie chrétienne décident chacune de présenter un candidat.

Or, c'est l'absence d'un candidat de droite qui avait permis en 1964 l'élection à une large majorité du démocrate-chrétien Eduardo Frei.

Ce n'est que par une faible avance de 40 000 volx sur Jorge Alessandri, candidat de la droite, que I'UP enlève la présidence, avec 36 p.

100 des suffrages (droite : 34,9 p.

100, démo­ cratie chrétienne : 27,8 p.

100).

Mais sept mois plus tard, aux élections municipales, elle consolide son succès.

La position personnel·le d'Allende se trouve renforcée du fait que les socialistes s'imposent comme le premier parti de I'UP.

5 Libre d'exécuter son programme, I'UP doit affronter deux dangers : l'opposUion de la droite, et l'extrémisme de gauche (représenté par le mouvement armé MIR).

Entre 1971 et 1973, cette double opposition parvient à neutraliser presque totalement son action : grèves et mani­ festations de droite se succèdent, occupations d'usines et de terres se multiplient.

L'armée, plus que le gou­ vernement, apparait comme l'arbitre de la situation.

Les élections de février 1973 ne marquent pas, comme l'espé­ raient ses adversaires, un recul de l'Unité populaire, mais la partie est déjà jouée : si Allende a décidé de mener jusqu'au bout le jeu de la légalité, la droite et l'armée, fortes de l'appui des Etats-Unis, ont décidé de rompre le cadre Institutionnel.

6 Après une tentative de sou·lèvement en juillet 1973, une Junte militaire prend finalement le pouvoir en septembre, exterminant ou arrêtant la plupart des dirigeants de I'UP.

Socialistes et communistes, durement frappés, s'unissent dans la clandestlnHé, et tentent actuellement de reconsti­ tuer leurs appareils, mis à mal par la dictature .

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Voir aussi : Allende (S.), Chili, Frei (E.), Junte, Neruda (P.).. »