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ununhexium (élément 116) - chimie.

Publié le 25/04/2013

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chimie
ununhexium (élément 116) - chimie. 1 PRÉSENTATION ununhexium (élément 116), élément métallique radioactif créé artificiellement, de symbole Uuh et de numéro atomique 116. L'élément 116 appartient au groupe VI A (colonne 16) des éléments de transition et est situé dans la septième période du tableau périodique. Sa découverte originelle en 1999 (produit de la désintégration alpha de l'ununoctium) par une équipe du Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) de Berkeley (États-Unis) ayant été infirmée deux ans plus tard par ses propres auteurs, la priorité de la découverte revient à une équipe de l'Institut commun de recherche nucléaire (Joint Institute for Nuclear Research, JINR) de Dubna (Russie), qui l'a synthétisé en juillet 2000. L'élément 116 ne possède pas encore de nom officiel ; sa dénomination suit la nomenclature pour les nouveaux éléments transuraniens, définie en 1980 par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (International Union of Pure and Applied Chemistry, IUPAC), qui désigne ces derniers par l'équivalent latin (ou grec) de leurs numéros atomiques, suivi du suffixe -ium (ou -um) : soit ununhexium (un = 1, un = 1, hex = 6). 2 DÉCOUVERTE Après la découverte de l'élément 114 (ununquadium) en 1998 au JINR de Dubna, qui confirme l'existence d'un îlot de stabilité nucléaire pour un petit groupe d'éléments superlourds de numéros atomiques compris entre 114 et 126, la course à la priorité de découverte de ces éléments prend un nouvel envol. En juin 1999, une équipe internationale du LBNL de Berkeley, composée notamment de K. E. Gregorich, V. Ninov et A. Ghiorso, annonce la découverte des éléments 118 et 116, ce dernier étant issu de la désintégration par émission alpha (émission d'un noyau d'hélium 4He) de l'élément 118 (293Uuo), selon la réaction : Le radionucléide 289Uuh, ainsi de suite jusqu'au 293Uuo -> 289Uuh + 4He composé de 116 protons et de 173 neutrons, est très instable. Il affiche une période radioactive T (ou temps de demi-vie) de 0,00060 s et se désintègre par émission alpha en 269Sg. Les premières analyses de la chaîne de décroissance alpha du 293Uuo 285Uuq, lui aussi très instable (T = 0,00058 s), et et l'identification de son nucléide fils en bout de chaîne permettent de signer l'existence et l'identité des deux nouveaux éléments (voir radioactivité). Mais en août 2001, l'équipe de Berkeley publie un bref article dans le Physical Review Letters pour démentir leur double découverte. Ne parvenant pas à reproduire leur expérience de 1999, les chercheurs de Berkeley, doublés d'un comité d'experts, ont procédé à une nouvelle analyse des résultats obtenus deux ans auparavant, sans retrouver l'élément 118, à l'origine de l'existence de l'élément 116. En outre, afin de confirmer l'infaisabilité de la synthèse de l'ununoctium selon le mode opératoire utilisé par l'équipe de Berkeley en 1999, des équipes de chercheurs du Laboratoire de recherche sur les ions lourds (Gesellschaft für Schwerionenforschung ou GSI) de Darmstadt, du RIKEN de Tokyo et du Grand accélérateur national d'ions lourds ou GANIL de Caen ont tenté en vain de reproduire l'expérience originelle. Entre les deux publications de Berkeley, une équipe russe du JINR de Dubna, dirigée par I. Oganessian, annonce en juillet 2000 l'observation de la chaîne de décroissance alpha de l'isotope-292 de l'élément 116 ( 292Uuh). La technique de préparation utilisée par l'équipe russe consiste à bombarder une cible de curium (248Cm) par un faisceau d'ions de calcium (48Ca) portés à une énergie de 240 MeV (millions d'électronvolts) pour obtenir l'ununhexium-292 (292Uuh) après émission de 4 neutrons (1n), selon la réaction de fusion suivante : 248Cm + 48Ca -> 292Uuh + 4 1n Au terme de 35 jours de bombardement intensif, à l'aide du puissant cyclotron U400 du Laboratoire Flerov, le radionucléide père prédit la théorie, le radionucléide 292Uuh réaction de fusion entre les noyaux 3 est identifié, après analyse de la chaîne de décroissance alpha et des produits de fission spontanée. Comme le (composé de 116 protons et de 176 neutrons) est instable mais présente une période radioactive T (ou temps de demi-vie) relativement longue pour un élément superlourd : T = 0,0469 s. Il se désintègre par émission alpha (émission d'un noyau d'hélium 4He) en 244Pu 292Uuh et 48Ca 288Uuq, puis en 284Uub et enfin en 280Ds, ce dernier se désintégrant par fission spontanée. L'observation de la même chaîne de décroissance alpha à partir du 288Uuq, obtenu précédemment par la au JINR de Dubna, et l'analyse des produits de fission permettent de signer sans ambiguïté l'existence et l'identité de l'élément 116. PROPRIÉTÉS Les principales propriétés chimiques, physiques, cristallographiques ou nucléaires de l'ununhexium sont actuellement en cours d'étude au JINR de Dubna. 4 UTILISATIONS La synthèse de l'élément 116 constitue un élément fondamental dans la recherche des limites de la stabilité de la matière. Sa découverte confirme l'existence de l'îlot de stabilité nucléaire autour de l'élément 114 et ouvre la voie à la découverte de nouveaux isotopes radioactifs potentiellement utiles en médecine et dans l'industrie. Par ailleurs, ce type d'expérience contribue à l'exploration pluridisciplinaire du monde subatomique qui implique divers domaines en pleine évolution, tels que la mécanique quantique ou l'astrophysique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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