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VALÉRY: Charmes (Fiche de lecture)

Publié le 22/11/2010

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lecture

«Salut ! encore endormies À vos sourires jumeaux, Similitudes amies,

Qui brillez parmi les mots !«

«Palme« marque l'achèvement de l'oeuvre, patiemment mûrie et calmement composée, victoire de l'esprit sur le temps :

«Patience dans l'azur !

Chaque atome de silence

Est la chance d'un fruit mûr !«

lecture

« de son origine à son accomplissement, avec ses temps forts, ses étapes et ses souffrances.

Des pièces courtes etdes poèmes plus développés ménagent une grande variété; l'alexandrin tend à s'effacer en faveur de vers plusrares, qui prouvent la virtuosité formelle du poète. Le poème inaugural, «Aurore», ouvre le recueil par l'amorce matinale de la méditation poétique. «Salut ! encore endormies À vos sourires jumeaux, Similitudes amies, Qui brillez parmi les mots !» «Palme» marque l'achèvement de l'oeuvre, patiemment mûrie et calmement composée, victoire de l'esprit sur letemps : «Patience dans l'azur ! Chaque atome de silence Est la chance d'un fruit mûr !» La genèse de l'oeuvre se déroule entre ces deux poèmes.

«Cantique des Colonnes» place l'oeuvre entière sous lesigne de l'espérance, célébrant la perfection de l'art grec, sensible, lucide et équilibré.

«Fragment du Narcisse», àtravers un mythe cher à Valéry, nous livre un symbole, celui de la connaissance de soi, dans un monologue tragiqueau cours duquel la conscience se découvre dans les plaisirs et les tourments par le miroir du poème.

La méditationse poursuit avec «Les Grenades» et «Le Vin perdu».

«La Pythie» clame le viol qu'un dieu implacable lui impose, envingt-deux dizains ; le véritable langage poétique naît à la dernière strophe, quand la transe se calme: «Voici parler une Sagesse Et sonner cette auguste voix Qui se connaît quand elle sonne N'être plus la voix de personne Tant que des ondes et des bois !» Enfin «Le Cimetière marin» est certainement le plus connu des poèmes de Charmes.

Ce long poème module musicalement des thèmes philosophiques à travers une sensibilité tout entière engagée, corps, âme et monde, à larecherche d'une réponse et d'un sens à l'existence humaine.

Seul devant le spectacle de la nature (le ciel et lesoleil), l'homme (symbolisé par la mer) est tenté par l'absolu qui le mène à l'idée de la mort (le cimetière marin) : «Ce toit tranquille où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes ; [...] Je hume ici ma future fumée, [...] La mer fidèle y dort sur mes tombeaux ! [...] Ils ont fondu dans une absence épaisse, L'argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs !» Mais, par une réaction spontanée, l'homme est ramené à l'amour de la vie : «Le vent se lève !...Il faut tenter de vivre !» 3.

UNE POSTÉRITÉ INATTENDUE La lecture de Charmes nous montre comment une poésie intellectuelle sait faire jaillir les sensations et les images. Cette écriture classique joue de toutes les ressources de la métrique et de la rhéthorique. «Le Cimetière marin» a commencé en moi par un certain rythme, qui est celui du vers français de dix syllabes,coupé en quatre et six.

Je n'avais encore aucune idée qui dût remplir cette forme.

Peu à peu des mots. »

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