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Valeur du syllogisme.

Publié le 27/02/2008

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Autre chose est, en effet, qu'une proposition soit contenue dans une autre, et autre chose que nous sachions qu'elle y est contenue. Or, le mérite, l'utilité du syllogisme est précisément de nous l'apprendre, de ramener l'inconnu au connu : il nous fait voir et connaître ce que nous tenions déjà, mais pour ainsi dire à notre insu. b) Remarquons d'ailleurs que Stuart Mill est dupe d'une méprise. Son objection porte sur le raisonnement tout fait, organisé, et sur un syllogisme d'une grande banalité. Ce qu'il faut considérer, c'est le travail de la raison dans l'organisation du raisonnement. Or, c'est là une tâche souvent laborieuse. (Montrer que, pour former les prémisses, il faut d'abord choisir le moyen terme approprié, ce qui suppose de la réflexion, de la sagacité naturelle, parfois du génie, en un mot « l'esprit d'invention »; il faut en outre disposer les ternies dans l'ordre voulu, de façon à percevoir leur connexion logique, ce qui est l'oeuvre de la « raison »). 2° Le syllogisme n'est pas un cercle vicieux. Le raisonnement de Mill serait irréfutable si la majeure était, comme il semble le supposer, une simple proposition collective, c'est-à-dire le résumé de tous les cas particuliers ; en d'autres termes, si cette proposition : Tous les, hommes sont mortels, signifiait que Pierre, Jean, Wellington... sont mortels.

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