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Vanuatu

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Vanuatu, en bislama et en anglais (langues officielles avec le français) Vanuatu, pays d’Océanie, situé en Mélanésie, dans l’océan Pacifique. Sa capitale est Port-Vila. Vanuatu est membre du Commonwealth.

Connu sous le nom des Nouvelles-Hébrides, l’archipel a été rebaptisé, le 30 juillet 1980, date de son accession à l’indépendance, Vanuatu (terme qui, dans les langues du nord du pays, signifie « notre pays «).

2 MILIEU NATUREL

Situé au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, l’archipel de Vanuatu couvre une superficie de 12 190 km² ; il compte une douzaine de grandes îles (Espiritu Santo, Malekula, Éfaté, Tanna, Erromango, etc.) et environ quatre-vingts petites îles ou îlots, qui dessinent sur la carte une sorte de « Y «. L’axe central est constitué par une chaîne de volcans actifs et parfois dangereux qui témoignent, avec la fréquence des tremblements de terre, de la profonde instabilité des fonds océaniques de l’arc mélanésien.

La plupart des îles sont hautes et d’un accès difficile. Certaines chaînes volcaniques éteintes ou actives (sur les îles de Lopevi, de Tanna) dépassent souvent les 1 000 m d’altitude et culminent à 1 879 m au mont Tabwemasana sur l’île d’Espiritu Santo. On ne retrouve, en revanche, pratiquement pas d’atolls ni d’îles lagons, sauf aux extrémités sud (Aniwa) et nord (Reef Island). Le climat, de type tropical océanique, comporte deux saisons : l’une relativement sèche et fraîche de mai à octobre, l’autre humide et chaude de novembre à avril. Il ne se passe pas une année sans que l’archipel soit accablé par un excès de chaleur et de pluie ou à l’inverse par une sécheresse prolongée, ce dernier risque étant surtout présent dans les îles du sud, comme Tanna et Erromango.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population était estimée à 215 053 habitants. Les deux tiers des Vanuatuans ou Ni-Vanuatu vivent dans les quatre îles principales : Efate, Espiritu Santo, Malekula et Tanna. L’archipel est majoritairement composé de Mélanésiens, mais compte également une importante colonie européenne restée après l’indépendance, ainsi qu’un grand nombre de Chinois, de Vietnamiens et des communautés de diverses nationalités en provenance d’autres îles du Pacifique. Les non-Mélanésiens sont en général installés dans les deux principaux centres urbains : la capitale Port-Vila (Efate) et Lugainville (Espiritu Santo).

Jusqu’à récemment, les seuls mouvements d’immigration de Vanuatuans concernaient la Nouvelle-Calédonie toute proche, en général pour travailler dans les mines de nickel. Néanmoins depuis quelques années, un nombre croissant d’étudiants entrent à l’université du Pacifique de Fidji ou dans les universités françaises.

3.2 Langues et religions

Environ 80 p. 100 des Vanuatuans sont de religion chrétienne : 40 p. 100 sont presbytériens, 15 p. 100 anglicans et 15 p. 100 catholiques. Ils sont environ 8 p. 100 à se déclarer fidèles de croyances locales.

Il existe au Vanuatu plus de 150 langues et dialectes. Seuls le français, l’anglais et le bichelamar (un pidgin provenant de la langue anglaise) sont reconnus comme langues officielles.

3.3 Institutions et vie politique

La république de Vanuatu est une démocratie parlementaire, régie par une Constitution promulguée en 1980, au moment de l’indépendance du pays. Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement monocaméral, composé de 52 membres élus au suffrage universel pour quatre ans. Au niveau de l’exécutif, le président de la République (le chef de l’État) est élu pour un mandat de cinq ans par un collège électoral composé des membres du Parlement et des présidents des six conseils provinciaux ; ses pouvoirs sont limités et il est tenu d’observer une stricte neutralité politique et religieuse. Le chef du gouvernement est le Premier ministre ; il est choisi par le Parlement au sein de la majorité parlementaire. Le Conseil des ministres, nommé par le Premier ministre, est responsable devant le Parlement. Le Conseil national des chefs (Malfatu Mauri) est un organe consultatif chargé de donner son avis au Parlement sur les questions relatives aux coutumes traditionnelles de Vanuatu.

La Cour suprême est la plus haute instance de justice. Le président de la Cour suprême est nommé par le président de la République, avec l’accord du Premier ministre et du chef de l’opposition.

Les principaux partis politiques de Vanuatu sont le Vanua’aku Pati (VP), l’Union des partis modérés (UPM) et le Parti national unifié (PNU).

4 ÉCONOMIE

En dépit de potentialités économiques bien réelles et d'une assez bonne richesse des sols, l'économie de l'archipel de Vanuatu n'a pas encore trouvé son équilibre.

La balance du commerce extérieur est largement déficitaire. Ces dernières années, le déficit a même tendu à s’accentuer davantage (il était de 75 millions de dollars en 1995). Ceci s’explique en partie par la crise internationale du coprah, principal produit d’exportation du pays, et par les habitudes de consommation de produits alimentaires importés acquises pendant la période de colonisation. Il est compensé par une balance des paiements alimentée par les rentrées invisibles de capitaux provenant, entre autres, du tourisme international, par les recettes du centre financier offshore, qui permet à plusieurs centaines de sociétés internationales de s’établir fictivement à Port-Vila, et enfin par les importantes aides extérieures dont bénéficie l’archipel.

L’aide budgétaire extérieure et le financement d’un certain nombre de projets de développement par accords bilatéraux n’ont en effet pas fait défaut au jeune État. Les deux anciennes puissances de tutelle, la France et l’Angleterre, restent jusqu’à présent les deux principales nations donatrices bien que l’Australie et la Nouvelle-Zélande aient accru de façon sensible leur concours financier depuis l’indépendance. Dans un futur proche, l’aide française et britannique semble appelée à diminuer, mais il n’est pas certain qu’à terme, le déclin de l’apport des uns soit compensé par l’augmentation de celui des autres. La dépendance reste forte, tandis que le coprah subit de considérables variations de cours, malheureusement orientés à la baisse. Les recettes fournies par les droits sur la pêche et, dans une moindre mesure, le développement de l’élevage et des plantations de cacao et de café apparaissent, en revanche, comme des éléments positifs dans l’économie du pays. En 2006, le PIB est estimé à 387,5 millions de dollars et le PIB par habitant à 1 755,20 dollars.

Le Vanuatu partage avec les îles Salomon un certain nombre de traits structurels communs : la même économie « dualiste « au sein de la plupart des communautés rurales et les mêmes problèmes d’inégalités régionales et de marginalisation croissante de certaines îles, condamnées à devenir des « finisterres « ou des « fins de monde «, par rapport à l’île d’Efate, un « cœur développé «, qui se trouve au centre de l’archipel, à la jonction des deux branches supérieures de l’« Y « vanuatuan.

L’unité monétaire est le vatu, divisible en 100 centimes.

5 HISTOIRE

D’après les fouilles archéologiques, les îles qui composent Vanuatu sont habitées depuis plusieurs milliers d’années. De nombreuses poteries datant d’au moins 3 000 ans avant notre ère ont été découvertes à Espiritu Santo, Malo, Aore, Ambae, Malekula et Efate. Il semble que l’art de la poterie ait peu à peu disparu de ces îles à l’exception d’Espiritu Santo où l’on a retrouvé des fragments remontant à 1300 av. J.-C. Selon l’archéologue José Garanger, cette disparition correspondrait à l’arrivée de nouveaux conquérants venus du sud-est, sans doute des îles Tonga.

5.1 L’exploration des îles par les Européens

La découverte de l’archipel par les Européens se fait en plusieurs étapes. En 1606, l’explorateur portugais Pedro de Queirós, parti à la recherche d’un hypothétique continent austral, fait escale sur Espiritu Santo. Le navigateur français Louis Antoine de Bougainville s’y arrête à son tour en 1768. Il nomme l’archipel les Grandes Cyclades du Sud, avant que James Cook ne le rebaptise finalement, en 1773, les Nouvelles-Hébrides (d’après les îles Hébrides en Écosse). Dans les années 1825, la découverte de bois de santal à Tanna et à Erromango attire dans ces deux îles des marchands peu scrupuleux dont l’arrivée entraîne de nombreux conflits sanglants avec la population autochtone. Sur les traces des santaliers, des missionnaires anglicans et presbytériens s’installent dans l’archipel dès 1830. Certains d’entre eux connaissent un destin tragique comme les révérends John Williams et James Harris, massacrés en 1839 à Erromango.

Les premiers recrutements de main-d’œuvre autochtone (blackbirding) commencent en 1847. Les « enrôlés « sont envoyés plus ou moins de force dans les plantations de canne à sucre de Fidji ou celles de coton du Queensland. De nombreuses protestations, en particulier de la part des missionnaires, mettent néanmoins fin à ce trafic en 1872 et un grand nombre de Néo-Hébridais peuvent rentrer chez eux.

5.2 Le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides

À partir de 1870, des colons britanniques et français commencent à s’installer plus systématiquement dans l’archipel, tandis que l’ambition de leurs pays d’origine se fait de plus en plus pressante. En 1906, les deux pays trouvent un terrain d’entente et se résignent à doter l’archipel d’un régime d’administration commune, appelé condominium. Les Nouvelles-Hébrides deviennent alors un « archipel-frontière « et le théâtre d’une rivalité mimétique où, sur une échelle réduite, se joue une très ancienne pièce dramatique : orgueil français et sentiment de supériorité britannique.

Les colons français haïssent les missionnaires presbytériens, qui de leur côté les font passer auprès de leurs convertis pour les représentants du diable. Quant aux Mélanésiens, partagés entre les deux pouvoirs, ils optent pour l’un ou pour l’autre et se prononcent la plupart du temps en choisissant un système d’enseignement francophone ou anglophone. Le condominium évite toutefois le partage géographique de l’archipel, et il laisse de facto une grande sphère d’autonomie et de liberté à la société mélanésienne, qui peut alors se reconstruire selon sa propre culture, une fois passé le choc dévastateur des premiers contacts avec le monde extérieur.

5.3 Vers l’autonomie

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Nouvelles-Hébrides deviennent l’une des principales bases arrière des troupes américaines dans la guerre du Pacifique. Le pays connaît alors une brève période de prospérité. Mais cette abondance soudaine ne dure que le temps de la guerre et le départ des Américains donne naissance à un « culte du cargo «, le Jon Frum Movement. Les adeptes de ce culte, qui plonge le pays dans la violence, croient qu’un certain Jon Frum (sans doute un soldat américain) viendra les délivrer de l’influence missionnaire en apportant avec lui toutes les richesses de « l’autre monde « qu’ils ont pu goûter pendant la guerre (réfrigérateur, nourriture en boîte, cigarettes, etc.).

À la fin des années 1960, l’émergence d’un mouvement de défense des coutumes locales pousse le gouvernement à doter l’archipel d’institutions, telles que le Conseil national des chefs (Malfatu Mauri), créé en 1976. Un projet de Constitution est approuvé en septembre 1979. Alors que le désaccord entre la majorité anglophone et la minorité francophone s’accroît, les élections sont remportées, cette même année, par le New Hebrides National Party, le parti anglophone du pasteur Walter Lini (1942-1999), qui devient Premier ministre. L’émergence, au sud (dans l’île d’Espiritu Santo), d’un mouvement francophone à tendance sécessionniste est étouffée sans ménagement avec l’aide de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de l’Australie.

5.4 L’indépendance
5.4.1 La domination du Vanua’aku Pati

L’archipel des Nouvelles-Hébrides accède à l’indépendance au sein du Commonwealth en juillet 1980, sous le nom de république de Vanuatu. Dans le désordre le plus total, l’anglophone Georges Ati Sokomanu est élu président de la République. En 1983, après la victoire de son parti, rebaptisé le Vanua’aku Pati (VP), Walter Lini devient Premier ministre. À l’élection présidentielle de 1984, l’affrontement entre Georges Ati Sokomanu et Walter Lini se solde par la victoire de l’ancien président. En 1987, Walter Lini remporte à nouveau les élections législatives et, en 1989, Georges Ati Sokomanu est déchu, emprisonné et remplacé à la tête de l’État par l’anglophone Karlomnana Timakata.

À la direction du pays de 1980 à 1991, le Vanua’aku Pati met en œuvre une politique marquée par la défense des intérêts anglophones. Les relations avec la France sont difficiles (deux ambassadeurs français sont expulsés en 1981 et 1987) et se tendent encore davantage avec le soutien apporté par le gouvernement de Vanuatu au mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie. Engagé sur la voie du « socialisme mélanésien «, l’archipel adopte une position de plus en plus neutraliste dans l’arène internationale et prend ses distances par rapport à l’Australie et à l’ensemble des puissances occidentales. L’ouverture de droits de pêche et de droits d’escale aux flottes d’armement soviétiques suscite, en 1987, de vives protestations de la part des gouvernements américain et australien. Cette politique s’explique en partie pour des raisons économiques, le contrat des droits de pêche se révélant particulièrement avantageux. Et, plus qu’une orientation communiste, elle montre surtout un souci opportuniste d’équilibre entre les deux blocs.

5.4.2 Alternance et instabilité

En 1991, à la suite d’une scission au sein du Vanua’aku Pati, Walter Lini doit quitter le pouvoir. Le parti francophone, l’Union des partis modérés (UPM), remporte pour la première fois les élections, asseyant à la tête du gouvernement Maxime Carlot-Korman. En 1994, le francophone Jean-Marie Leyé est élu président de la République. Mais, dès 1995, le pays entre dans une période de grande instabilité politique, liée notamment aux divisions internes de l’UPM, en particulier entre les partisans du président et ceux de son Premier ministre de 1996 à 1998, Serge Vohor. À la suite de la dissolution du Parlement en 1997, le Vanua’aku Pati revient au pouvoir en 1998 — avec Donald Kalpokas comme Premier ministre —, sans toutefois réussir à gouverner faute de majorité. En 1999, John Bani (UPM) est élu président de la République et Barak Sope, du Parti progressiste mélanésien (PPM), remplace Donald Kalpokas à la tête du gouvernement — ancien membre fondateur du Vanua’aku Pati, Barak Sope se pose en défenseur de la francophonie et dirige une coalition gouvernementale comprenant l’UPM. La même année, le pays est touché par un violent tremblement de terre privant de logement des milliers de personnes.

Victime d’une motion de censure en avril 2001, Barak Sope cède le fauteuil de Premier ministre à Edward Natapei du Vanua’aku Pati. Celui-ci est confirmé à son poste en mai 2002, mais est défait lors des élections législatives de juillet 2004. Une coalition conduite par l’UPM forme un nouveau gouvernement, dirigé par Serge Vohor. En août 2004, après la démission du président Alfred Maseng, élu au mois d’avril précédent, et compromis pour fraude, l’avocat Kalkot Mataskelekele (Parti national unifié, PNU) est élu président de la République.

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« ont laisse passer la pe- riode des conges sans les prendre ; - ceux qui ont ete ma- lades ou accident& a une époque ou ils auraient del etre en conge, dans la mesure oCi, pendant ce laps de temps, ils ont perdu l'integralite de leur salaire entre les indemni- tes de la Securite sociale et les complements ver- ses par l'employeur.

Le droit a dommages et interets : II n'en reste pas moins que l'employeur, lui, a pour obligation de faire en sorte que ses salaries prennent leurs conges.

Ce serait, sinon, top facile de ne pas fixer de dates de depart en conge et d'annoncer en- suite aux salaries qu'ils ont perdu leurs droits.

C'est pourquoi les tribunaux ac- cordent des dommages et interets aux salaries quand it est prouve que, s'ils n'ont pas pris de vacances, c'est que l'employeur, de facon plus ou moins voyante, ne les a pas mis en mesure de les prendre.

Les questions non reglees : IIreste que la jurisprudence n'a pas encore regle tous les pro- blemes poses par les conges non pris.

On ne LA LOI ET VOUS F,xtraits de jurisprudence : Arret rendu par la Cour de cassation, chambre sociale, le 9 janvier 1990 : « Mais attendu qu'apres avoir exactement &once d'une part qu' une indemnite compen- satrice de conges payes pour une periode determinee ne peut se cumuler avec le sa- sait pas, entre autres, ce qu'il advient des per- sonnes qui sont tombees malades avant de partir en cone et qui ne se sont re- tablies qu'apres la cloture de la periode fixee par l'employeur pour prendre les conges payes, lorsque ces personnes n'ont pas touché 100 % de leur sa- laire pendant cette pe- riode.

Le principe du non- cumul ne peut alors etre invoque.

Une jurispru- dence ancienne, datant de 1953, estimait que l'em- ployeur etait alors rede- vable d'une indemnite compensatrice. laire verse pendant ladite periode et, d'autre part qu'un salarie ne peut obtenir de dom- mages-interets pour des conges non pris que s'il etablit que c'est par la faute de son employeur qu' ils n'ont pu etre pris, la Cour d'appel a, abstraction faite de motifs sur- abondants critiques par le premier moyen, justifie sa decision.... »

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