Les Veda
Publié le 21/02/2013
Extrait du document
Les Veda a été rédigé en sanskrit ancien, vraisemblablement durant le ne millénaire av. J.-C., mais la tradition lui attribue une origine beaucoup plus ancienne, antérieure même à la Création, et il se serait transmis oralement. Il constitue le livre sacré des Indo-Aryens (Aryas) qui ont occupé l'Inde entre 2000 et 1500 av. J.-C.
«
«C'est lui [Dieu] qui,
au commencement, a
c réé le Démiurge et lui
a donné les
Veda sacrés.»
Shvetâshvatara
Upanishad
« Porteuse de toutes choses', vase de trésors,
soutien, femme à la poitrine d'or, qui fait se
reposer les êtres
animés •..
,.
~----- - - EXTRAITS
Hymne de la Création
Il est intéressant de mettre en parallèle cette
hymne ésotérique avec le début de la
Genèse, qui traite du même thème.
1.
En ce temps-là n'existaient ni le non-être,
ni l'être, ni le royaume de l'espace, ni le ciel
au-delà.
Qu'est-ce qui bougeait ?
Où ? Sous
la protection de
qui ? Y avait-il de l'eau,
d'une profondeur insondable?
2.
En ce temps-là n'existaient ni la mort ni
la
non-mort; aucun signe ne distinguait la
nuit du jour.
L 'Un respirait sans soufJle, de
son propre mouvement.
Il
n'y avait rien
d'autre que Cela.
3.
Au commencement, les ténèbres
dissimulaient les ténèbres ; tout était
indistinct,
il n'y avait que l'eau.
L'énergie vitale était recouverte de
vide,
et l'Un y apparut, par le pouvoir
de son ardeur.
4.
Au commencement, l'Unfut envahi
par le désir ; ce fut la première se
mence de la pensée.
Les poètes, cher
chant en leur cœur, y découvrirent
intuitivement le lien de l'être dans le
non-être.
7.
D'où cette création est née, si elle
s'est formée elle-même ou non, seul
Celui
qui la contemple du plus haut
des cieux le sait, ou peut-être ne le
sait~il pas ?
Rig-Veda 10.129 (trad.
d'après la
version anglaise de Wendy Doniger
O'Flaherty)
Hymne à Indra (début)
En tuant le dragon Vritra qui empêchait les
eaux de la montagne de s'écouler, le dieu
Indra permet à celles-ci de fertiliser la terre.
1.
Il faut que je proclame les actes héroïques
d'Indra, ceux-là
même qu'il accomplit en
tout premier lieu, avec son arme : il a tué le
Dragon, il a ouvert [la voie] que suivent les Eaux,
il a
fendu le giron des montagnes.
2.
Il a tué le Dragon qui s'accrochait à la
montagne.
Tvastr
avait façonné son arme
bruyante.
Telles des vaches s'échappant en
mugissant [de leur étable], les Eaux sont
descendues tout droit vers l'océan.
3.
Agissant en taureau, il a choisi
le soma* pressé [pour lui]
et en a
bu trois
pleins chaudrons ; le
Généreux a pris
l'arme projectile
[et] il a tué ce [Vritra]
l'Aîné de
[tous] les
Dragons.(* soma= am
broisie)
4.
Oui, lorsque tu eus tué l'Aîné
des Dragons, tu détruisis Indra,
les magies des magiciens
et pro
duisis le Soleil, le Ciel,
/'Aurore:
dès lors tu ne trouvas plus d'en
nemi!
5.
Il a tué Vritra, le pire Vritra, le
[Dragon] sans épaules, Indra,
grâce à son arme puissante, mortelle :
comme un tas de branchages, taillés à la
hache, [l'ennemi] gisait, affalé sur le
sol!
6.
En mauvais combattant [qu'il était], mé
chamment excité, il avait [osé] défier le
Grand-Héros, l'impétueux, le vainqueur de
tant
d'ennemis; mais il ne put soutenir le
choc des armes de
mort et s'écroula le vi
sage écrasé, vaincu par Indra.
Rig-Veda 1.32 (trad.
de Jean Varenne)
Hymne à Agni (fin)
7.
Nous t'approchons, jour après jour,
Agni qui brilles dans la nuit,
Avec nos chants
et nos hommages !
8.
Tu règnes sur nos sacrifices,
Tu gardes le monde et l'éclaires
Agni qui croîs en nos demeures !
9.
Tel, pour son fils, un père,
Sois-nous d'accès facile,
Agni!
Garde-nous, pour notre bien-être !
Rig-Veda 1.1 (trad.
de Jean Varenne)
« Dès le sein maternel, le Créateur nous fit mari et femme,
Tvastar, l'incitateur, le dieu à toutes formes.
,.
NOTES DE L'ÉDITEUR
« Un des points essentiels de l'enseignement
des mythes était le caractère sacré
et secret
de
la connaissance de soi et de la vraie
science des dieux .
( ...
)Ils encourageaient
donc l'existence simultanée
d'un culte
extérieur, imparfait mais utile pour les
profanes,
et d'une discipline intérieure
réservée aux initiés.
C'est pourquoi ils
recouvraient leurs enseignements de mots et
d'images ayant, à la fois, un sens spirituel
pour l'élite et un sens concret pour la masse
des adorateurs ordinaires.
C'est sur ce principe que furent conçus
et construits les hymnes védiques.
Leurs
formulaires cérémoniels règlent
explicitement, dans tous leurs détails, les rites
extérieurs du culte panthéiste de la nature, qui
était alors celui de la religion populaire, mais
secrètement ils contiennent aussi les formules
sacrées
et les symboles effectifs d'une
connaissance et d'une expérience spirituelles,
ainsi que
d'une méthode psychologique de
développement intérieur, qui constituaient
alors l'acquis suprême de la race.
» Sri
Aurobindo,
Le S~cret du Veda, Éd.
Cahiers
du Sud &
La Baconnière, 1955.
Une opinion traditionnelle sur les Veda:
«Les Veda existent, dans une forme
inaltérable, tout au long
d'une chaîne
sans fin
de création et de destruction le
long de laquelle avance le monde.
Au
moment de la destruction universelle,
Dieu
seul existe.
Quand il veut créer
l'Univers, il crée Brahma,
puis donne
1.
3, Giraudon 2 Edimédia
à Brahma la connaissance des Veda.
Brahma procède alors à la création de
l'Univers conformément aux
Veda.
»
Basanta Kumar Chatterji.
ANONYME03.
»
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