Devoir de Philosophie

LA VÉNUS ENDORMIE de DELVAUX

Publié le 12/09/2012

Extrait du document

« Avec ce tableau j'ai expérimenté le contraste et le mystère. Il convient d'ajouter que la période était exceptionnelle, pleine de drames et d'angoisse. J'ai voulu exprimer cette angoisse qui contraste avec le calme de la Vénus «.

« LA VÉNUS ENDORMIE 1944 Peintre belge Analyse ~ Delvaux peignit, en un peu plus d' un an , trois versio ns de La Vénus endormie.

Celle-ci est la troisième.

Elle a pour cadre une place publique entourée de trois palais de style classique.

Le sol dallé rappelle les pavements Renaissance des peintres toscans du Quattrocento .

Le palais de gauche possède des colonnes doriques.

Celui du fond est de style ionique.

Le dernier est une créa­ tion de fantaisie , synthèse imaginaire d'é léments architectoniques de provenances diverses.

Un squelette et un mannequin veillent à l'ex trémité d'un divan de style empire où repose la déesse.

Une lumière lunaire éclaire les chairs tendres de la Vénus impassible aux événe ments .

Derrière elle, des femmes nues gesticulent et pleurent.

Plus loin une figure terrorisée prend la fuite.

Le recours à l'architecture cla ssiqu e et à des éléments Renaissance est habituel dans l 'œ uvre de Delvaux .

Comme Giorgio de Chirico, il aimait, dans un climat surréaliste, détourner les images de leur signification d'origine pour Jes replacer · dans des contextes nouveaux et dépaysants .

Delvaux peignit cette toile à Bruxelles en 1944, pendant les bombardements de la ville.

L'art iste écrit dans une lettre datée du 31 mai 1957 < ne siècle Surréalisme Huile sur toile 173 x 199 cm «Avec ce tableau j' ai exp érim enté le contraste et l e mystè re.

Il convient d'a jouter que la période était exceptio nnell e, pleine de drame s et d'an­ goisse.

J'ai voulu exp rimer cette angoisse qui con traste avec le calme de la Vénus ».

Delvaux semb le affir mer, dans ce tableau, la pré éminence d e l' idée de Bea uté s ur les drame s humain s, et en se sens, il confie à l 'art toute sa foi et toute son espéra nc e.

L'œuvre C La toile est signée «P.

Del vaux / 11-44 » en bas à droite.

Elle fut présentée à Brux elles au palais des Beaux-Arts lors de l'exposition personnelle de D e l­ vaux (déc.

1944-janv .

1945) .

En 1944 , Car lo Van den Bosch d'Anvers l'ac heta à l 'artiste .

En 1957, elle appartenait à la collection de l'Obelisk Ga llery de Londres , puis à la Beaux­ Arts Gallery de Londres .

La Tate Gallery e n fit ensuite l'acquisition.

- Delvaux entre métaphysique et surréalisme + Le parcours artistique de Paul Delvaux se Cet aspect est absent chez Delvaux.

Chez lui pré- déroule principalement en Belgique.

Par ses vaut au contraire le répertoire classique, ses affinités culturelles , il se dirige vers le surréa- mythes, son architecture, ses lumières.

Pour cette lisme.

En effet sa product ion artistique est très raison, son langage a été souvent mis en relation marquée par le pouvoir créateur de l'inconscient , avec celui de Chirico qui, entre 1922 et 1926, la valeur du fantastique et du monde des rêves.

exposa en Belgique et fut très proche des peintres En ce sens, Delvaux se rapproche beaucoup de surréalistes.

Cette atmosphère mystérieuse, cette Magritte.

Toutefois, de nombreux tableaux de ce suspension du temps , ces vastes espaces silen- dernier contiennent -· une composante ludique cieux peuplés de personnages énigmatiqu es d'influence dadaïste, qui touche non seulement le appartiennent encore à la peinture métaphysique cadre de la représentat ion picturale, mais aussi le dont Chirico fut un des principaux instigateurs en domaine linguistique.

Italie entre 1915 et 1918.

Du même peintre: PICTO 990 Photo Tate Gallery Publications.

© Nardini Editore, 1994.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994.

31-36. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles