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La venus d'iile

Publié le 31/01/2013

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I- Plan du commentaire Cet extrait se situe dans la première partie du roman, peu après la description du repas de son mariage. Le pendant du repas de noces inversé puisqu'à ma rudicité de l'un s'oppose à l'aristocratie de l'autre. Problématique: Comment ce texte met-il en scène les illusions d'Emma ? En quoi ce texte manifeste-t-il le bovarysme d'Emma ? I- Le bal : une scène idéalisée A- Une scène filtrée par le regard d'Emma Toute la description est organisée par le regard d'Emma avec les verbes de perception visuelle « se distinguait « « semblait «. Son regard structure le texte, tout d'abord elle regarde le groupe d'hommes en général et se focalise sur deux couples puis un. On trouve également des expressions qui insistent sur la focalisation « Madame Bovary tourna la tête et aperçut « « elle fermait à demi les yeux « « une dame très belle «. Au début du texte, la description des hommes suit parfaitement le regard d'Emma « cheveux « « teint « « cou « « lèvres « « l'air « « le regard «. On a un effet de zoom, puis un éloignement. Par ailleurs toute les sensibilité du personnage et convoqué dans ce passage : l'ouïe, le touché, la vue, le goût et l'odorat. Cet état de réceptivité est relayé par un monologue intérieur. B- Le monologue intérieur Le texte accumule les impressions d'Emma dès le début texte : la parenthèse dans la première phrase semble retranscrire le contenu d'un jugement qui se construit. Le texte nous livre au discours indirect libre (DIL), la pensée du personnage comme en témoigne le compte rendu des propos qu'elle ne comprend pas « on entourait un tout jeune homme qui avait battu la semaine d'avant Misarabelle et Romulus «. De plus, tous les souvenirs d'Emma sont retranscrits au DIL avec un glissement de la vue à une vue intérieur, avec la répétition de « revit « à « se revit « ------------------------ Dans la littérature et notamment dans celle du XIXème siècle, les personnages en proie au « mal de vivre « sont nombreux. Dans cet extrait du chapitre 9 de la première partie d'Emma Bovary, célèbre roman de Flaubert, l'héroïne qui avait déjà connu le désenchantement dès le début de son mariage mais qui « a touché son rêve « au cours du bal à la Vaubyessard retombe dans un état d'abattement encore plus grand. Ainsi ce passage est-il placé sous le signe de l'enfermement, la monotonie et l'inertie mais il est aussi révélateur de l'art de Flaubert qui refuse de se plier aux conventions du genre romanesque (...) Sommaire: Introduction I) Une héro&...

« OU Introduction I.

Les rêveries d'Emma. A.) Sa vision de Paris. B.) La réalité, sa vie à elle. II.

La critique du romantisme. A.) Emma à la recherche de l'amour. B.) Description ironique de l'amour, clichés. -------------------- I.

Le rêve d'Emma Focalisation interne : le lecteur connaît les pensées d'Emma, observant les moindres détails, percevant son passé comme « évanoui ».

Champ lexical de la vue, de la perception.

Hypotypose (procédé qui vise à rendre vivant une description par un grand renfort de détails). La fascination domine l'ensemble du passage : - Superlatifs désignant les hommes et leurs habits : « mieux faits », « plus souples », « plus fines ». - Les hommes semblent appartenir à une sorte de communauté.

Un lien indéfinissable les unis : « se distinguaient de la foule par un air de famille ».

Ils semblent tous avoir le même âge : « ceux qui commençaient à vieillir avaient l'air jeune ». - Ils ont le « teint de la richesse » : Leur richesse est visible.

Cette expression est suivie d'une énumération élogieuse « la pâleur des porcelaines...

» avec des éléments nobles (porcelaine, satin...). - Ils participent à la fois de l'idéal du chevalier et du séducteur, ayant des « regards indifférents » exprimant les « passions journellement assouvies », et alliant douceur et violence (« brutalité », « domination », « force », « vanité », « maniement des chevaux de race »). - Personnages qui savent parler : accumulation de détails sur l'Italie. Emma est perdue au milieu de ce rêve : - Utilisation du pronom « on » (« On entourait », « On refluait »...), qui exprime l'inconnu : Emma distingue des actions et des mouvements plutôt que des personnes. - Elle ne comprend pas tout ce qui se passe : « une conversation pleine de mots qu'elle ne comprenait pas ».

- Une illusion consciente et prolongée ? Loin d'être un avertissement, le « carreau cassé » affirme la disparition du passé. - Emma « ferme les yeux » à la fin du passage : elle semble entretenir son illusion.

II.

L'ironie de Flaubert Une esthétique du cliché : - Les personnages semblent ne pas avoir de personnalité propre.

« un air de famille, quelles que fussent leur différence d'âge, de toilette ou de figure ».

Tous sont à l'unisson (cf.

remarque sur leur âge). - Une littérature un peu dépassée : idéal du séducteur et de la chevalerie correspond à un vieil idéal esthétique.

- Une conversation plate et pleine d'idées reçues (rappel: Flaubert est l'auteur d'un Dictionnaire des idées reçues).

« On causait Italie » : la construction de cette phrase, sans article, évoque un sujet de conversation banal, convenu, et l'énumération qui suit est une sorte de carte postale sans originalité. Une splendeur ridicule :. »

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