verbe - Langues et Linguistique.
Publié le 07/05/2013
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L'imparfait de l'indicatif a pour désinences -ai-s, -ai-s, -ai-t, -i-ons, -i-ez, -ai-ent. Il permet de décrire une action considérée dans sa durée ou dans son caractère répétitif et non comme un fait ponctuel (Nous passions les vacances d'été à la
montagne).
Pour le passé simple, les désinences sont -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent pour le premier groupe.
Pour les autres on trouve -s, -s, -t, ^-mes, ^-tes, -rent précédés d'une voyelle caractéristique : -i- pour les verbes du deuxième groupe, -i- (partir), -i-
(faire), -u- (devoir) ou -in- (verbes comme venir ) pour ceux du troisième.
Le passé simple, qui n'est plus utilisé dans la langue orale contemporaine, exprime une action révolue au moment où l'on parle (Il mourut en 1778).
Les temps composés de l'indicatif, le passé composé, le plus-que-parfait, le passé antérieur et le futur antérieur, sont constitués d'un auxiliaire conjugué au temps simple correspondant, respectivement le présent, l'imparfait, le passé simple et le
futur, suivi du participe passé du verbe conjugué (voir tableaux).
2.2. 2 Le mode conditionnel
Le conditionnel présente des faits soumis à une condition ou sert de futur dans un contexte passé.
Ses désinences se rapprochent à la fois de celles du futur et de celles de l'imparfait.
Son présent est formé d'une base de radical qui coïncide parfois
avec l'infinitif, suivie éventuellement d'une voyelle, d'un -r- caractéristique du futur et du conditionnel et des désinences -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient. Le conditionnel figure dans la proposition principale des subordonnées de condition (J'irais les
voir si j'avais le temps). Le conditionnel passé, dont la formation est régulière comme celle de tous les temps composés, sert à l'expression d'une éventualité qui n'a pas été réalisée (Il serait allé les voir s'il avait eu le temps).
2.2. 3 Le mode subjonctif
Le subjonctif est un mode qui présente l'action verbale comme virtuelle.
Il figure notamment dans des propositions subordonnées complétives introduites par des verbes exprimant la crainte, le doute, le souhait ou servant à donner un ordre, à
exprimer un désir, une volonté ou une éventualité (On craint qu'il ne pleuve ; J'exige que l'on m'obéisse ; Il se pourrait qu'il vienne).
Le présent du subjonctif est formé d'une base de radical (pour les verbes du deuxième groupe du type finir, ce radical est le radical en -ss- du participe présent finissant ) et des désinences -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent, à l'exception de aller, être et avoir
(voir tableaux).
L'imparfait du subjonctif, qui n'est pas employé hors du registre littéraire, a des désinences en -sse, -sses, ^-t, -ssions, -ssiez, -ssent précédées d'une voyelle caractéristique du verbe : -a- pour le premier groupe, -i- pour le deuxième, -i-, -u- ou -in-
pour le troisième (les mêmes que pour le passé simple).
L'accent circonflexe est une caractéristique de la troisième personne du singulier.
La formation des temps composés, passé et plus-que-parfait, est régulière (voir tableaux).
2.2. 4 Le mode impératif
L'impératif est un mode qui sert à l'expression de l'ordre.
Ses formes de présent sont identiques à celles du présent de l'indicatif de la deuxième personne du singulier et du pluriel, et de la première personne du pluriel (prends, prenons, prenez) sauf
pour les verbes du premier groupe où la deuxième personne du singulier n'a pas de s en général (regarde, regardons, regardez ; va mais vas-y). Font exception être et savoir dont les formes sont proches du subjonctif (sois, soyons, soyez ; sache,
sachons, sachez).
2.2. 5 Les modes non personnels
L'infinitif et les participes présent et passé sont des modes non personnels.
Ce sont des formes nominales du verbe, qui fonctionnent comme un nom (infinitif) ou comme un adjectif (participes).
Pour ces trois modes il existe une forme simple (appelée
présent pour l'infinitif) et une forme composée (appelée passé pour l'infinitif).
Le participe présent, caractérisé par la désinence -ant, est invariable en genre et en nombre, sauf s'il est utilisé comme adjectif verbal.
L'orthographe de l'adjectif verbal peut être différente de celle du participe passé (négligeant, négligent).
Le participe passé a des formes en -é, -i ou -u (une consonne peut s'ajouter dans certains verbes du troisième groupe : mort, mis ).
Il sert à la formation de tous les temps composés, quel que soit le mode, et a également des emplois en tant
qu'adjectif.
2. 3 Accord du verbe
Le verbe à un mode personnel s'accorde en nombre et en personne avec le sujet.
À la tournure impersonnelle, il est à la troisième personne du singulier comme le sujet grammatical, quel que soit le sujet « réel » : il pleut des cordes. En cas
d'inversion, on trouve parfois une absence d'accord : reste(nt) les femmes.
Quand le sujet est le pronom relatif qui, c'est l'antécédent qu'il faut prendre en compte et on peut avoir un accord à la deuxième personne si cet antécédent est en apostrophe ( « Insensé, qui crois que je ne suis pas toi », V.
Hugo).
Des problèmes
peuvent se poser pour identifier l'antécédent : un de ceux qui regardaient.
Quand le sujet est complexe, en particulier lorsqu'il contient un mot exprimant le nombre ou la quantité, l'accord peut se faire « par le sens » : peu de gens le connaissent, la plupart sont partis, un vingtaine d'entre eux le croient. L'accord se fait en
général avec l'attribut si celui-ci tient la place du sujet : sa seule joie était ses enfants. Avec le pronom neutre ce, l'accord en nombre se fait seulement à la troisième personne : ce sont eux (registre familier : c'est eux ) mais c'est toi, c'est nous.
2.3. 1 Les sujets multiples
Quand plusieurs sujets sont coordonnés, le verbe est au pluriel (sauf dans les cas du type lui ou son frère viendra ), au masculin si un au moins des sujets est masculin (elle et lui sont partis) ; la première personne l'emporte sur la seconde qui.
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