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La vérité dépend-elle de nous ?

Publié le 03/02/2004

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Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme trouve sa vérité dans le scepticisme. Dire que tout est vrai, c'est dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien ne peut être dit vrai.Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable. Dès qu'il se dit il se contredit. L'apparence ne nous permet d'accéder à la réalité seulement quand elle est critiquée : "On peut douter de la vérité des choses sensibles" (Descartes). Dans le meilleur des cas, il s'agit d'une vérité matérielle dans la description critique des phénomènes comme "adéquation de la connaissance avec son objet" (Kant), mais la perception de cet objet ne peut s'arrêter à la dimension sensible. Il existe aussi une dimension intelligible comme fondement du sensible. Réduire la vérité à la description des phénomènes c'est donc finalement ne considérer qu'une partie de la réalité. Il faut donc recourir à une conception logique de la vérité ("Est vrai ce qui est réfutable", Popper). La conception logique de la vérité est une conception formelle de la réalité : comment pouvons-nous dire que nous parlons avec vérité du monde ?

« de tout démontrer », et c ‘est dire aussi qu'on ne peut opposer, à ceux qui nient le principe de contradiction, unedémonstration qui le fonderait, au sens fort du terme.Mais si une telle démonstration est exclue, on peut cependant « établir par réfutation l'impossibilité que la mêmechose soit et ne soit pas, pourvu que l'adversaire dise seulement quelque chose ».

Le point de départ, c'est donc lelangage, en tant qu'il est porteur d'une signification déterminée pour celui qui parle et pour son interlocuteur.

Or,précisément, affirmer l'identique vérité de propositions contradictoires, c'est renoncer au langage.

Si dire « ceci estblanc », alors « blanc » ne signifie plus rien de déterminé.

Le négateur du principe de contradiction semble parler,mais e fait il « ne dit pas ce qu'il dit » et de ce fait ruine « tout échange de pensée entre les hommes, et, en vérité,avec soi-même ».

En niant ce principe, il nie corrélativement sa propre négation ; il rend identiques non passeulement les opposés, mais toutes choses, et les sons qu'il émet, n'ayant plus de sens définis, ne sont que desbruits.

« Un tel homme, en tant que tel, est dès lors semblable à un végétal."Si la négation du principe de contradiction ruine la possibilité de toute communication par le langage, elle détruitaussi corrélativement la stabilité des choses, des êtres singuliers.

Si le blanc est aussi non-blanc, l'homme non-homme, alors il n'existe plus aucune différence entre les êtres ; toutes choses sot confondues et « par suite rienn'existe réellement ».

Aucune chose n'est ce qu'elle est, puisque rien ne possède une nature définie, et « de toutefaçon, le mot être est à éliminer » (Platon).La réfutation des philosophes qui, comme Protagoras, nient le principe de contradiction a donc permis la mise enévidence du substrat requis par l'idée de vérité.

Celle-ci suppose qu'il existe des êtres possédant une nature définie; et c'est cette stabilité ontologique qui fonde en définitive le principe de contradiction dans la sphère de la pensée.C'est donc l'être qui est mesure et condition du vrai, et non l'opinion singulière.

« Ce n'est pas parce que nouspensons d'une manière vraie que tu es blanc que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc qu'en disant que tul'es nous disons la vérité » (Aristote).Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme trouve savérité dans le scepticisme.

Dire que tout est vrai, c'est dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien nepeut être dit vrai.Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable.

Dès qu'il se dit il se contredit. L'apparence ne nous permet d'accéder à la réalité seulement quand elle est critiquée : "On peut douter de la véritédes choses sensibles" (Descartes).

Dans le meilleur des cas, il s'agit d'une vérité matérielle dans la descriptioncritique des phénomènes comme "adéquation de la connaissance avec son objet" (Kant), mais la perception de cetobjet ne peut s'arrêter à la dimension sensible.

Il existe aussi une dimension intelligible comme fondement dusensible.

Réduire la vérité à la description des phénomènes c'est donc finalement ne considérer qu'une partie de laréalité.

Il faut donc recourir à une conception logique de la vérité ("Est vrai ce qui est réfutable", Popper). La conception logique de la vérité est une conception formelle de la réalité : comment pouvons-nous dire que nousparlons avec vérité du monde ? La conformité de l'idée avec la réalité (Kant) implique en effet une vérificationdouble des faits eux mêmes et aussi de la cohérence du langage avec ces faits. La vérité est donc dynamique, dépendant à la fois de notre degré de pénétration de la réalité, et aussi de notrecapacité à la représenter logiquement.

Il est donc clair à partir de là que la vérité est hypothétique c'est-à-diresusceptible d'évoluer, non seulement en fonction de son objet (les niveaux successifs de la réalité) mais aussi dusujet qui la pense.

La vérité est davantage l'objet d'une recherche en évolution constante qu'un résultatdéfinitivement établi. Elle est réfutable parce qu'elle reste ouverte à la remise en question, et à la rectification des théories en mêmetemps qu'à l'évolution de l'homme et de sa pratique théorique, spécifique à chaque science.

(cf.

Popper) « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» POPPER L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succès scientifique ouvreplus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'il n'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences commel'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie de l'histoire de Marxpeuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper, dans « Logique de la découverte scientifique »propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifiqued'une théorie.

Il écrit : «C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère dedémarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisse être choisi, une fois pourtoutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'il puisse être distingué, aumoyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doitpouvoir être réfuté par l'expérience.

»A l'époque de Popper, on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était lecaractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, le savant entirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires et universellementvalides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est « métaphysique » etdoit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper, l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle. »

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