La vérité n'est-elle pas toujours déjà là ?
Publié le 07/02/2004
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C'est une mémoire a-temporelle qui nous met en rapport avec l'Absolu. Parmi les idées innées, il y en a une, dit Gilson, qui n'appartient pas de « droit » à ma pensée, une dont la pensée ne suffit pas « à rendre compte », autrement dit, qui se trouve en moi « sans que je puisse découvrir dans mon être la raison suffisante de sa présence dans ma pensée ». Cette idée, c'est l'idée de Dieu. Cette idée est l'idée « d'un être supérieur à celui qui la conçoit». Cette idée n'est donc pas seulement «en moi », elle est aussi « mise en moi ». L'idée de Dieu, dit Gilson, est chez Descartes, «une idée innée dont Dieu seul peut être l'origine ». Une autre idée « mise en nous » est celle d'Infini. Cette présence, en nous, de l'idée d'Infini qui permet à Descartes de passer à Dieu, à partir du cogito. En effet, cette idée d'Infini ne peut en aucune manière provenir d'un être fini, elle vient donc d'un être infini, c'est-à-dire de Dieu. Je ne pourrais pas prendre conscience du caractère fini de ce monde si je n'avais pas d'abord eu, en moi, l'idée d'Infini.
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