LE VERROU DE Fragonard

« LE VERROU Vers 1778 Peintre français Anal yse ......, La rencontre des deux amants se déroule dans une chambre occupée par un grand lit dont le baldaquin rouge retombe en larges plis sur les draps blancs.

La lumière, venant de droite, éclaire les deux personnages surpris dans une étreinte sensuelle.

La jeune femme tente avec une mali­ cieuse pudeur de se libérer pour empêcher le jeune homme de fermer le verrou de la porte.

À l'encontre d'autres scènes galantes réalisées par Fragonard, la composante érotique ne se tra­ duit pas ici immédiateme nt en sensualité pictu­ rale.

Il reche rche des effets de lumière et s'ef­ force de contenir l'exubérance du langage rococo par des coloris et des formes plus classiq ues.

De ce fait une polémique éclata quant à la qualité de cette œuvre .

Mais, actuellement, son authenticité n 'est plus mise en doute.

XVIIf siècle Huile sur toile 73 x 93 cm L'œu vre C Le Verrou fut commandé par le marquis de Veri comme pendant d'un tableau représentant L'Adoration des bergers que Fragonard avait exé­ cuté pour lui peu de temps auparavant.

Le peintre voulut, par une piquante ironie , associer au thème sacré ce tableau d'un sujet profane et passionné.

Au décès du marquis de Veri, le tableau entra dans la collection de Laurent Grimod de la Reynière, puis dans celle du marquis de Bailleul et demeura la propriété du fils de ce dernier jusqu 'à sa mort en 1921.

Le Louvre fit une proposition d'achat en 1922 par l'entremise de l 'expert Georges Sortais, mais ce n 'est qu'en 1974 que Le Verrou fut acquis par le musée grâc~ à une subvention exceptionnelle du ministère de l'Economie et des Finances.

Il existe de nombreux dessins et gravures de ce tableau ainsi qu 'une esquisse sur bois conserv ée dans la collection de M.

Akram Ojjeh.

F r agonard et l'Italie + Le Verrou fut exécuté par Fragonard un peu des maîtres italiens.

'~ ,;voyage stimule la liberté plus d'un an après le second voyage qu'il fit, dans d'invention de Fragonard.

IJ dessine beaucoup, le midi de la France puis en Italie, entre 1773 et en particulier à Rome, les cyprès de la villa 1776, en compagnie du financier et amateur d'art d'Este, à Tivo li, et Je théâtre de la villa Ad riana.

Bergeret et de sa femme.

Durant ce séjour, il Il observe les œuvres du peintre et architecte poursuit J'étude de la peinture italienne qu'il Pierre de Cortone, un des grands maîtres du avait entamée à l'occasion de son premier voyage baroque romain, .

tout en assimilant la fantaisie, avec l'abbé de Saint-Non et Hubert Robert de le dynamisme eflli ' couleur de Luca Giordano, 1756 à 1761.

Il retrouve avec bonheur les paysa- Sebastiano Ricci êt Giambattista Tiepolo qu'il ges, la luminosité et la vivacité des coloris peut admirer à Florence et à Venise.

Du même peint re: PICTO 56 0 à 573 Photo R.M.N.

© Nardini Editore, 1994 .

VPC Larousse -Laffont pour l'édition française, 1994 .

29-19. »