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Victor Hugo, poète de l'enfance.

Publié le 22/02/2012

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hugo

I. — Préparation du sujet    Sujet immense! Sujet de thèse presque! Et cependant on peut s'en féliciter. Pour la première fois, au Baccalauréat, ce n'est pas l'opinion d'un critique qu'on demande d'examiner et de discuter, ce n'est pas une citation qu'on propose, mais un ensemble de textes vivants, tels qu'ils chantent dans la mémoire de chaque Français. Pas tous, bien entendu. Aussi avons-nous essayé de faire mieux; une revue générale s'imposait : presque toute l'œuvre du poète, mais aussi celle du romancier est en cause.

hugo

« — dans les poèmes de l'Art d'être grand-père, qui sont autant de psaumes à la gloire de l'enfance. II.

— Souvenirs de sa propre enfance. 1.

La fiction romanesque: V..

Hugo commence à se poser en homme que l'expérience a précocement muri.Romançant ses souvenirs et transformant la réalité, le poète tend à suggérer qu'il aurait pu atteindre la gloiremilitaire aussi bien que la gloire littéraire, et qu'il a connu une notable partie de l'Europe avant d'être arrivé àl'adolescence (« Mon Enfance », Odes et Ballades. De même, il y a une part de fiction et de travestissement de la vérité da s cette fameuse évocation de Napoléonliée au souvenir d'une promenade faite avec son père (« Souvenir d'Enfance », Les Feuilles d'Automne). 2.

La poésie intime.

Cependant dès les Feuilles d'Automne l'évocation de l'enfance prend un caractère marqué deconfidence intime.

Dans le prologue du recueil Ce siècle avait deux ans...

») il nous livre quelques-uns de sessentiments les plus profonds : l'amour filial, en nous faisant connaître les figures si différentes de son père et de samère.

En même temps il définit le caractère compréhensif de son talent et l'attitude pensive qu'il aura plus tard.

Lemême caractère intime se retrouve dans l'évocation des premières amours et le regret de leur fuite rapide (« 0 meslettres d'amour, de vertu, de jeunesse.

»). 3.

L'amour fraternel.

Dans les Voix Intérieures (« A Eugène, vicomte H.

») c'est un pieux hommage rendu à lamémoire de celui qui avait été sou compagnon d'enfance et qui, comme lui, avait rêvé de gloire littéraire.

Cesouvenir se situe dans le cadre de la maison des Feuillantines et s'associe à celui de l'étude, des jeux et de la mère.Le thème des Feuillantines reviendra d'ailleurs bien souvent, notamment dans les Contemplations (« Aux Feuillantines»), où le poète relate sa première découverte de la Bible, en compagnie d'Eugène et d'Abel et l'enchantement queprovoquera cette lecture.Ainsi, d'abord conventionnel, le thème de sa propre enfance devient de plus en plus intime et vécu. III.

— Les portraits de ses enfants et de ses petits-enfants. A.

Ses enfants.Les Contemplations sont d'abord l'expression de la joie la plus profonde revue au travers de la douleur la pluspoignante.

Les dix-sept pièces de Pauca Meae marquent chaque étape de la douleur du poète, depuis l'explosionpresque insensée du désespoir jusqu'à la résignation religieuse.

1.

Le souvenir de la joie. Du couple des deux filles, « l'une pareille au cygne et l'autre à la colombe'> (« Mes deux filles »), se détache bientôtla figure de Léopoldine seule.

Le poète se reporte par la pensée successivement aux années où Léopoldine étaittoute petite, puis au temps où elle travaillait auprès de son père, devenue presque une confidente (« Elle avait prisce pli ») bientôt les deux images se superposent.Plus loin, elles s'élargissent jusqu'au cercle familial (« Quand nous habitions tous ensemble,>); mais c'est toujoursLéopoldine qui réapparaît : C'était l'enfant de mon auroreEt mon étoile du matin même dans cette évocation d'un bonheur paisible, pendant les vacances où les quatre enfants du poète sont réunisdans un décor ensoleillé (« 0 souvenir, printemps, aurore »); car c'est elle, la pensive et la méditative, — La candeur de l'innocence : le poète va jusqu'à déifier les petits, non plus à la manière d'un aïeul émerveillé, maisavec l'accent du songeur : ainsi dans les derniers poèmes réunis sous le titre Laus Puero qui célèbrent la sainteté del'innocence.Victor Hugo cherche instinctivement dans l'enfance les éléments qui lui permettraient d'éclairer les grands problèmesmétaphysiques : éveil de la personnalité, formation du raisonnement, manifestations du caractère.

Ai si le poètecroit saisir dans le bégaiement des enfants la langue par laquelle communiquent les êtres qui ne sont pas, commel'homme, doués de raison.

Leur innocence le confirme dans sa croyance à la réincarnation : les enfants sont desâmes qui renaissent après avoir été purifiées.c) raisons esthétiques : certains poèmes valent essentiellement par leur musicalité : ce sont ceux où V.

Hugoessaye de rythmer des chansons — ou bien où il essaye de rendre la vision neuve qu'ont les enfants du monde et lamanière dont ils traduisent leur impression : le « Poème du Jardin des Plantes » est typique à ce sujet.

Ainsi le poète. »

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