LA VIE DE JUVÉNAL

« plus loin que le principat de Domitien (mort en 96) ; et il est d'ailleurs douteux qu'au moment où il rédigeait le De Viris lllustribus, Juvénal eût lui­ même composé toutes ses satires.

Les biographe3 ultérieurs de Juvénal n'ont donc pu puiser à cette source, ordinairement fort sûre.

De là, leurs incer­ titudes, leurs à peu près, leurs inventions.

Aucun d'eux, à dire vrai, n'a égalé l'impudence de cet humaniste anonyme du xve siècle qui donne le nom de la mère de Juvénal- il l'appelle Sep­ tumuleia, -celui de sa sœur, qui aurait porté le même nom, ct celui de son beau-frère, Fuscinus, le prétendu mari de Septumuleia 1 • Tout cela est pure fiction.

Un seul indice suffirait à le prouver : si le père de Juvénal s'appelait Junius Juvenalis, comme l'affirme l'humaniste en question, sa fille ne se serait pas appelée Septumuleia, mais bien Junia.

Telle était la règle dans l'onomastique romaine.

II Quand on essaye de dégager les éléments cOin­ muns des biographies de Juvénal- et leur nom­ bre, je le répète, ne doit pas faire illusion, puis­ qu'elles se ramènent à la plus ancienne de toutes, -voici les données que l'on obtient.

1.

Codex Barberinus, VIII, ~8, s.

XV.. »