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La vie de Marianne de MARIVAUX (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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La publication du roman s'étale sur dix ans (1731-1741) et fut entrecoupée par celle du Paysan parvenu. Les lecteurs contemporains n'ont donc pas lu ces aventures d'un trait. Marianne raconte à une amie les épisodes de sa vie mouvementée. Sa naissance illustre mais mystérieuse et sa beauté l'ont plongée dans de multiples épreuves.
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« dix romans qu'il eût emportés dans une île déserte, l'oeuvre de Marivaux, tout inachevée et inégale qu'elle soit, n'enest pas moins profondément originale. La publication du roman s'étale sur dix ans (1731-1741) et fut entrecoupée par celle du Paysan parvenu.

Leslecteurs contemporains n'ont donc pas lu ces aventures d'un trait. 1 • LE CONTEXTEMarivaux, connu surtout comme auteur dramatique, fut un romancier nonchalant : la rédaction et la publication deLa Vie de Marianne prirent huit ans, de 1731 à 1738.

Il y combine la tradition du récit galant à la mode du romanpicaresque, pour montrer comment un être se forme, en dépit ou à cause des événements, grâce à son élan vital,et, bien entendu, pour peindre, plus à loisir que dans son théâtre, la naissance et les nuances de l'amour. 2 • LE TEXTEUn carrosse est attaqué.

Une orpheline, âgée de deux ans, échappe au massacre.

Elle est recueillie par debienveillants protecteurs, qui meurent alors qu'elle est adolescente.

Elle devient apprentie lingère à Paris et reçoitd'un vieux dévot des visites un peu trop pressantes.

Marianne s'enfuit donc et fait la rencontre providentielle d'unnoble et beau jeune homme, Valville.

Certes, la mère de Valville éprouve pour la jeune fille une bienveillanceattendrie, mais la famille, craignant une mésalliance, enlève Marianne.

Délivrée, elle doit affronter l'infidélité du jeunehomme.

Ici s'arrête l'histoire que nous conte, bien des années après, Marianne, devenue comtesse. 3 • LES THÈMES MAJEURS•Les dangers du mondeLa société paraît souvent dure : l'aristocratie montre de l'inconséquence (Valville), du mépris ou un libertinagecorrupteur ; le clergé présente des abbés mondains, des recruteurs sans scrupules, « la vanité de prêcher ».Marivaux montre la roublardise des uns, le conformisme des autres, sans indignation, mais non sans lucidité, sous leregard de quelques femmes remarquables : l'énergique et fière Marianne, la spirituelle Mme Dorsin.• Les mouvements du coeurNaissance, aveux, triomphe de l'amour, voilà ce que Marivaux sait et veut peindre, vécu de l'intérieur : l'analyse des« mouvements » qui précèdent, installent et infléchissent le sentiment.

Sans doute l'amour passionné ou attiédil'intéresse-t-il moins.

Peut-être est-ce pour cela que le roman est inachevé, comme si l'amour (et le roman ?) neconduisait nulle part où il vaille la peine d'arriver. 4 • L'ÉCRITURE• Une autobiographie imaginaireAutobiographie féminine imaginée par un homme, le récit est écrit, selon Marianne, comme un passe-temps, dansune retraite proche du vide parfait.

La narratrice vieillie porte sur la jeune fille qu'elle a été un regard ironique,détaché ou complice.• Un style simple et naturelLe style souvent vif et enjoué, non dépourvu d'accent, minutieux, épouse à la perfection les méandres de la vie etdu coeur.

Le dialogue en particulier, qui sert souvent de transition entre récit et commentaire, subtil et réaliste,rappelle l'art du dramaturge.• L'art des glissementsLe récit glisse vers le commentaire d'expérience personnelle, puis vers l'analyse générale, grâce à l'organisation destemps (passé simple du récit, passé composé nostalgique, imparfait du passé incertain, présent du commentaire) ;grâce aussi au jeu des pronoms : le « je » de la narratrice et aussi du personnage qu'elle a été devient parfois,semble-t-il, celui de l'auteur ou bien se trouve remplacé par un « on » ou même un « vous » assez ambigus.. »

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