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LA VIERGE À LA CHEMINÉE de CAMPIN

Publié le 27/08/2012

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Dans une pièce de petites dimensions, la Vierge est assise devant une cheminée où flamboie un feu. La scène sacrée, située dans le cadre d'une maison bourgeoise de l'époque, parmi des objets usuels et un ameublement fami lier, est transposée en un événement quotidien.

« Biographie (2:; Robert Campin est né à Valenciennes aux environs de 1375-1378.

Il est mentionné pour la première fois à Tournai en 1406.

Il joue un rôle politique en participant, de 1423 à 1428 , à la gestion municipale assurée par les guildes d 'artisans.

Il prend part au so ulèvement contre le pouvoir aristocratique et ayant refusé de porter témoignage contre un bourgeois séditieux, une condamnation, en 1428, le contraint à accomplir un pèleri­ nage au sanctuaire de Saint-Gilles-du-Gard en Provence (1429-1430) .

Robert Campin dirige pendant plusieurs années un atelier de peinture florissant qui sera fréquenté par quelques-uns des plus grands peintres flamands du xve siècle.

Entre 1426 et 1432 , sont mentionnés comme ses élèves Jacques Daret et Roger de la Pasture, plus connu sous le nom de Rogier Van der Weyden.

Malheureusement , aucune des œuvres de l'artiste mentionnées dans les archives ne nous est parvenue , à l'exception d 'un fragment d'une fresque inspirée par son pèlerinage .

Toutefois , les études récentes assimilent avec certitude la figure historique de Robert Campin au maître de Flémalle .

Ce dernier est l'auteur d'un groupe important de tableaux rassemblés autour de deux volets de triptyque provenant du château (et non de l'abbaye, inexistante) de Flémalle, près de Liège : La Vierge et l'Enfant et Sainte Véronique, dont le revers est une Sainte Trinité (Francfort, Stadelsches Kunstinstitut) .

Parmi les œuvres principales du maître de Flémalle, on peut citer l'Annonciation dite de Mérode (New York, Metropolitan Museum) et la Nativit é du musée des Beaux-Arts de Dijon.

Ce sont de véritables chefs-d'œuvre qui font de Robert Campin , autrement dit du maître de Flémalle, le grand initiateur du réalisme dans la peinture flamande du xv> siècle.

Campin meurt à Tournai en 1444 .

Analyse ~ Dans une pièce de petites dimen sions, la Vierge est assise devant une cheminée où flam­ boie un feu.

La scène sacrée, située dans le cadre d 'une maison bourgeoise de l'époque , parmi des objets usuels et un ame ublement familier, est transposée en un événement quotidien.

La notion de l'espace est rendue d'une manière encore très empirique, mais l'artiste manifeste un grand intérêt pour ce type de problème jusqu'alors ignoré par la pein ture de style gothique international.

Campin observe la réalité dans ses plus petits d étails et la traduit par une grande maîtrise des moyens techniques .

Figures et objets émergent au premier plan grâce au dessin incisif des contours et à la lumière immobile et vive ; quant aux matières , elles sont rendues avec un tel réalisme qu'elles donnent une impression pres­ que tactile (le tissu de la serviette, le mét al de la cruche et du bassin ainsi que le bois du trépied sur lequel ~ont posés ces objets).

L'œuvre C Ce tableau est entré à l 'Ermitage en 1845 avec la collection Tatichtche v de Saint-P é tersb ourg.

Il s'agissa it sans doute d'un petit retable de dévotion priv ée; il formait , à l' origin e, un diptyque avec un autre panneau de même dimension représentant la Trinité et lui aussi conservé à l 'Ermitage .

La Tri­ nité reprend une iconograyhie répandue dans le nord de l 'Europe: le Père Eternel, assis sur un trône de marbr e sculpté et surmonté d' un dais circulaire , soutient le corps abandonné du Christ mort sur l'épaule duquel est pos ée la colombe de l'Es prit Saint.. »

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