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La Vigne et la Maison. DESCRIPTION DE LA MAISON FAMILIALE.

Publié le 10/07/2011

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Efface ce séjour, ô Dieu ! de ma paupière, Ou rends-le-moi semblable à celui d'autrefois, Quand la maison vibrait comme un grand cœur de pierre De tous ces cœurs joyeux qui battaient sous ses toits ! À l'heure où la rosée au soleil s'évapore, Tous ces volets fermés s'ouvraient à sa chaleur, Pour y laisser entrer, avec la tiède aurore, Les nocturnes parfums de nos vignes en fleur. On eût dit que ces murs respiraient comme un être Des pampres réjouis la jeune exhalaison; La vie apparaissait rose, à chaque fenêtre, Sous les beaux traits d'enfants nichés dans la maison. Et les bruits du foyer que l'aube fait renaître Les pas des serviteurs sur les degrés de bois, Les aboiements du chien qui voit sortir son maître, Le mendiant plaintif qui fait pleurer sa voix, Montaient avec le jour; et, dans les intervalles, Sous des doigts de quinze ans répétant leur leçon, Les claviers résonnaient ainsi que des cigales Qui font tinter l'oreille au temps de la moisson ! L'ensemble. — Dans sa douleur de revoir la maison vide et les êtres chers disparus, Lamartine évoque tout naturellement le spectacle qu'elle offrait autrefois, quand elle vibrait « comme un grand cœur de pierre «, et il nous offre un tableau plein de charme, de couleur et de sentiment, où la vie de famille est retracée avec toute sa pénétrante douceur. pampres : rameau de vigne chargé de fleurs et de fruits. claviers : les pianos sur lesquels jouaient les sœurs de Lamartine.

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