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La vision peut-elle être le modèle de toute connaissance ?

Publié le 06/03/2004

Extrait du document

C'est dans et par l'observation que l'on peut acquérir des connaissances. La vision est le modèle naturel de la connaissance humaine qui doit en passer par les faits. Telle est la thèse des empiristes. MAIS, la vision ne nous donne qu'une perception partielle et patiale du monde. Les données sensible ne constituent pas une connaissance en elles-mêmes, il faut que l'entendement les mettent en forme, les structurent.

  • I) La vision peut être le modèle de toute connaissance.

a) L'expérimentation, c'est l'observation. b) La vue nous permet de voir... les choses elles-mêmes !

  • II) La vision ne peut pas être le modèle de toute connaissance.

a) La vision est trompeuse. b) Percevoir ce n'est pas connaître. c) Seule la raison connaît.

.../...

« [La vision ne nous donne qu'une perception partielle, incomplète du monde.

Les données des sens ne constituent pas une connaissance en elles-mêmes, il faut encore que la raison les analyse.] Voir n'est pas savoirBerkeley, dans Théorie de la vision, dit que la vue ne suffit pas à connaître ce que c'est que l'espace: il fautencore le toucher.

En effet, je ne saurais pas que tel objet est éloigné de moi s'il ne me fallait pas franchir ladistance qui me sépare de lui pour pouvoir l'atteindre.

La perception, dont dérivent toutes nos connaissances,ne se réduit donc pas à la vision, mais nécessite les cinq sens.Rares sont les philosophes qui pensent que la perception suffit à connaître.

Il faut encore que les donnéesperçues soient triées, analysées par la raison.

La connaissance est donc un processus complexe qui comprendau moins deux étapes distinctes: l'observation et la réflexion. Seule la raison connaîtL'expérience comme spectacle est naturellement trompeuse», dit Alain.

Certains philosophes estiment, eneffet, que les sens, ne peuvent pas être le modèle de la connaissance parce qu'ils sont trompeurs.

Si je me fieseulement à ce que je vois, en effet, je ne penserais jamais que le Soleil est plus grand que la Terre.

Il fautdonc pour connaître qu'intervienne aussi l'entendement ou faculté de raisonner.

Descartes illustrera cette idéeavec sa célèbre analyse du morceau de cire. Dans la deuxième Méditation, Descartes observe un morceau de cire"qui vient d'être tiré de la ruche, il n'a pas encore perdu la douceur dumiel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleursd'où il a été recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur sontapparentes : il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, ilrendra quelque son".

Connaître un corps, c'est apparemment leconnaître par les caractères que nous percevons : son odeur nousrenseigne sur son origine, ainsi que sa couleur, sa consistance, satempérature, le son qu'il rend, sa forme et sa taille.

Approchant ce blocde cire d'une flamme, sa "saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleurse change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, ils'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe il nerendra plus aucun son".

S'agit-il de la même cire ? Tous les caractèresdistinctifs par lesquels on le connaissait ont disparu, mais "il faut avouerqu'elle demeure, et personne ne le peut nier".

Les organes des sens nepeuvent donc rien nous apprendre de stable ni de certain.

Ce que nouspercevons de la cire ne nous apprend rien d'elle.

Fondue, il ne demeured'elle que quelque chose de flexible, d'étendu et de muable.

Imaginantla cire je ne connaîtrai rien de plus d'elle ; flexible et malléable, ellepourrait prendre une infinité de figures que mon imagination ne peut sereprésenter.

Par conséquent, il reste qu'il n'y a que "mon entendementseul qui conçoive ce que c'est que cette cire".

Conçue par l'entendement ou l'esprit, cette cire n'est pas une autre cire que celle dont je fais l'expérience sensible, maisseule une inspection de l'esprit me permet de la connaître, et non pas la vue, le toucher ou l'imagination.. »

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