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Vision de la religion et des personnages religieux dans l'Ingénu de Voltaire

Publié le 21/07/2010

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religion

Alors que la France du XVIIIe se trouve sous l’influence religieuse de la doctrine janséniste, d’importantes modifications philosophiques se font ressentir, entraînant ainsi une grande réflexion sur bon nombre de thèmes comme l’idée de liberté dont les hommes des Lumières vont s’empresser d’en faire leur mot d’ordre et le principe de leur action. Les Lumières, ayant choisis la lumière comme symbole, sont un mouvement intellectuel, culturel et philosophique dénonçant la superstition et la tyrannie des siècles passés, s’engageant contre les oppressions morales, politiques et religieuses. L’idée des hommes des Lumières se diffusera petit à petit, notamment grâce au salon de l’aristocratie où tout le monde est convié, tant qu’on y parle avec esprit. La diffusion de ce précepte se fera aussi par le biais des écrits car le siècle des Lumières est riche en auteur comme Voltaire qui fera une excellente satire de la société, de la politique et de la religion dans son œuvre L’Ingénu, reprenant ainsi les grands principes contre lesquels se battent les philosophes des Lumières.    Nous allons plus particulièrement nous intéresser au cas de la religion dans l’œuvre de Voltaire, celle-ci ayant une place très importante, puisque l’histoire narrée se passe au temps de Louis XIV c'est-à-dire lorsque les jésuites sont au pouvoir, quelques années après que l’Edit de Nantes soit révoqué par influence.    Nous allons donc étudier L’Ingénu à travers la religion ainsi que les personnages religieux.    I/ LES PERSONNAGES RELIGIEUX    Afin d’étudier la satire religieuse faite par le narrateur, nous allons nous intéresser aux personnages représentant la religion en nous basant sur les différentes castes.    1) Le bas clergé    Pour commencer, nous allons analyser le comportement du bas clergé.    Tout d’abord étudions le prieur de Kerkabon qui est le premier personnage religieux qui apparait dans l’œuvre. Le narrateur nous en fait un portrait appréciatif au premier abord en nous disant que l’abbé est un « très bon ecclésiastique « (l.15), « aimé de ses voisins « (l.15) et qui « savait assez honnêtement de théologie «. Pourtant en y regardant de plus près, on s’aperçoit que le narrateur par des figures de rhétoriques comme le comique de mots, l’ironie, l’apposition… en fait un abbé hors normes. En effet le narrateur, après nous avoir dit qu’il était aimé de ses voisins qu’il l’était autrefois de ses voisines, nous apprend qu’il a rompu maintes fois son vœu de chasteté. Nous savons aussi que le prieur était considéré de ses voisins grâce à sa capacité à supporter l’alcool, décrédibilisant ainsi les hommes d’Eglise en les représentant comme une bande d’ivrogne par la phrase « c’est qu’il était le seul bénéficier du pays qu’on ne fût pas obligé de porter dans son lit quand il avait souper avec ses confrères «. On peut donc en conclure que pour un abbé, il ne respecte pas les principes de l’Eglise qui sont la chasteté et la modération. De plus on apprend qu’il ne sait qu’assez honnêtement de théologie et qu’il lit Rabelais alors que celui-ci est contre les théories de st Augustin que lit aussi le prieur.    On constate donc qu’aux yeux des bas bretons, la valeur du prieur dépend de son commerce avec les femmes, de sa capacité à supporter l’alcool ainsi que de ses lectures de Rabelais, qui ne font que décrédibiliser l’Eglise.    Ensuite analysons le personnage de l’abbé de St-Yves qui est le second religieux présenté dans l’œuvre. Le premier trait de caractère que l’on peut déceler chez lui est la curiosité. En effet, à l’entente de la rumeur qu’un Huron se trouve au prieuré voisin il accourt avec sa sœur pour souper. Par ailleurs il fait partis de la « bonne compagnie du canton « ce qui laisse sous entendre que lui aussi est assez porté sur l’alcool. On décèle aussi une pointe d’ethnocentrisme dans ses propos puisque il demande au Huron quelle langue il préfère entre le huron (langue d’origine du Huron), le français et l’anglais (langues rivales), tout en espérant que l’Ingénu préfère le français. Par la suite, on apprend que l’abbé ne fait que survoler les œuvres qu’il lit car l’Ingénu, en parlant de ses lectures, avoue qu’il croit en avoir deviné quelque chose et qu’il n’a pas entendu le reste, ce à quoi l’abbé fit réflexion que c’est ainsi que lui-même avait toujours lu. Il se justifie en disant que la plupart des hommes ne lisaient guère autrement puis il demande au Huron si il avait lu la Bible ce qui laisse sous entendre qu’il ne l’a que survolée, alors qu’il devrait en avoir approfondis la lecture étant donné son rôle dans l’Eglise. Par ailleurs l’abbé est dans l’incapacité de répondre aux questions concernant la religion posé par l’Ingénu lors de son apprentissage. Ce personnage participe à son tour à décrédibiliser l’Eglise.    Pour finir, nous analyserons le père Tout-a-tous qui est jésuite. Cet homme, qui est le confesseur des femmes de chambres sera aussi celui de Melle de Saint-Yves qui viendra lui confier ses tourments. Le narrateur n’a pas choisi ce nom au hasard, en effet il peut faire référence à Saint Paul qui a écrit dans les Epîtres aux Corinthiens : « Je me suis fait tout à tous pour les sauver tous « ou peut faire penser à la devise jésuite « s’oublier complètement pour être tout à tous «. Le narrateur s’amuse ainsi car les hypothèses supposées de son nom sont contraire aux actions futures du personnage. En effet, St-Paul nous dit qu’il voulait tous les sauver or le jésuite n’a pas sauvé Melle de St-Yves, il l’a poussé dans les bras de Mgr de St-Pouange. La deuxième citation peut avoir deux connotations : la première peut signifier que le jésuite est dévoué aux pauvres et les aide alors que la deuxième peut nous montrer son dévouement total à la gente féminine. Par sa fonction religieuse, il devrait se montrer tolérant, or il n’hésite pas à critiquer les jansénistes et à beaucoup de préjugés sur leur personne « C’est à coup sûr quelque janséniste « (chap16). Il a un esprit manipulateur, car il fait tout pour savoir le nom de la personne ayant demandé les faveurs de Melle St-Yves et il est craintif car il se désengage dès qu’il sait le nom du personnage influent.    A son tour, ce troisième personnage religieux, ne respecte pas les vrais aspects de la religion.    Pour conclure, le bas clergé est présenté comme ignorant, non respectueux des dogmes religieux et doté d’un esprit vil et lubrique.    2) Le haut clergé  Le haut clergé est à son tour critiqué.  Le premier personnage du haut clergé à apparaître est l’évêque de St-Malo, un homme avide de renommé, qui accepte directement de baptiser l’Ingénu qui est un sauvage à ses yeux. Ainsi, il peut se pavaner en étalant sa richesse en arrivant avec « un pompeux équipage «. Il n’arrive pas à faire changer l’opinion du Huron concernant le lieu de la cérémonie du baptême, on en conclue donc qu’il est matérialiste puisque qu’il préfère le luxe de l’église au lieu initial du baptême c'est-à-dire la rivière. A son tour il est incapable de citer la Bible pour prouver que les baptêmes se font aussi dans l’église.  Le second personnage du haut clergé qui est cité est le père La Chaise qui est le confesseur du roi Louis XIV. C’est un homme qui a de l’influence puisqu’il a des espions et qu’il envoie l’Ingénu à la Bastille. Il n’hésite pas à enfermer ses opposants pour maintenir le jésuitisme en France. Il est aussi responsable du massacre des huguenots. On remarquera aussi, qu’il est entouré de garde car sans doute, il a peur de représailles de la part des personnes qu’il a fait embastiller.  Le père La Chaise ainsi que l’archevêque de Paris Harlay et l’évêque de Meaux sont tous trois friands de femmes puisqu’ils s’entretiennent souvent avec celles-ci, préférant les recevoir à la place des prieurs. On peut donc faire un parallèle et se dire qu’ils choisissent le vice à la religion.  On peut donc en conclure que les hommes du haut clergé ne valent pas mieux que ceux du bas clergé, leurs actions, bien au contraire, sont bien plus graves et critiquables.    II/ LA RELIGION    Comme deuxième axe, nous allons étudier la religion avec ses dogmes et le fanatisme dans celle-ci.    1) Les dogmes religieux    Nous avons constaté au travers des personnages religieux que ceux-ci participaient au blâme des différents dogmes religieux et au non respect de ceux-ci que nous allons voir ici.    Tout d’abord, les personnages du clergé sont censés promouvoir la religion auprès des gens pour les instruire sur la foi alors qu’eux même sont ignorants concernant celle-ci et interprète librement la Bible en se laissant influencer par les différentes modes. En effet, lorsque l’Ingénu veut se faire exciser, l’abbé refuse prétendant que cela est “passé de mode“ de même lorsque que l’Ingénu veut se faire baptiser dans l’eau alors que ses deux points sont écrit dans la Bible et qu’ils sont censés être respecté.    Ensuite, les lois de l’Eglise interdissent le mariage entre le filleul et sa marraine bien qu’il n’y ait aucun lien de sang mais on apprend que cette interdiction peut être transgressée si l’on s’adresse directement à l’autorité suprême qui est le pape et qui délivre des dispenses. Cela enlève de la crédibilité à la religion car une loi, surtout religieuse c'est-à-dire suprême, n’est pas censée pouvoir être contourné. On relèvera aussi, l’interdiction de consommer le mariage sans qu’il n’y ait eu une union spirituelle au préalable ce qui peut paraître ironique car les religieux, censés être chaste, n’hésite pas à goûter au plaisir de la chair sans être marié et punir sévèrement leurs pénitents s’ils se risquaient à faire la même chose.    On constate une fois de plus dans l’œuvre, l’ignorance des hommes d’Eglise, notamment lors du baptême de l’Ingénu où celui-ci prend le nom d’Hercule qui est loin d’être un saint. Il renvoie aux légendes païennes christianisées et que seul le jésuite semble connaître, remettant ainsi en cause son éducation car un religieux n’est pas censé avoir ce genre de connaissance qui est ponctué par la phrase “Il y en avait un treizième qui valait les douze autres ; mais dont il ne convenait pas à un jésuite de parler “ mettant en plus, la forte hypocrisie du jésuite.    On voit aussi l’importance des couvents où l’on enferme les jeunes filles à la moindre accroche pour les éloigner de toute tentation et les remettre sur le droit chemin comme l’a fait l’abbé de St-Yves avec sa sœur.    Enfin, grâce à Gordon, un janséniste, et à l’Ingénu, nous avons une réhabilitation de l’amour qui avait une image négative et sale que donne la religion et dont on peut notamment parler au travers des mariages arrangés comme celui de Melle de St-Yves et du fils du bailli et toujours dans l’optique de ses religieux soit disant chastes qui ne respectent pas eux même les lois de l’Eglise.    On remarquera que les habitants des provinces sont peut-être pas aussi chrétien qu’ils ne le laissent penser mais les résidents des grandes villes comme Paris ou Versailles sont bien pires comme nous le prouve très bien le chapitre XX lorsque le corps de Melle de St-Yves est exposé à la porte de la maison. En effet, les gens passent à côté sans vraiment y prêter attention : “des passants jettent quelques gouttes d’eau bénite sur la bière par oisiveté“. Même les prêtres eux-mêmes ne font pas très attention à ce qu’ils font, on cite “deux prêtres à côté d’un bénitier récitent des prières d’un air distrait“.    Nous avons donc put ainsi constater que les dogmes de l’Eglise sont loin d’être respecté, bien au contraire, ils sont une fois de plus bafoués et utilisé comme bon le semble par chaque personne dès qu’il en a besoin et les personnes des grandes villes font peu attention au cérémonie religieuse tout comme les prêtres.    2) Le fanatisme religieux    Par la satire religieuse, le narrateur critique surtout le fanatisme de celle-ci.    Tout d’abord, le livre est attribué non à Voltaire mais à un certain père Quesnel qui est janséniste et qui est l’auteur prétendu de ce livre comme nous le montre le sous titre “Histoire véritable, tirée des manuscrits du père Quesnel“. Le narrateur va ainsi donc s’amuser en ridiculisant l’auteur prétendu du livre par les nombreuses allusions grivoises et aux critiques de la religion.    Ensuite, dès le premier chapitre nous pouvons constater le grand intérêt que portent les gens à la religion, en effet ils désirent convertir tout le monde comme nous le montre le premier repas en France de l’Ingénu où le baptême de celui-ci est déjà évoqué alors qu’il vient à peine d’arriver.    Puis par la rencontre de l’Ingénu avec un groupe de Huguenots à Saumur, le narrateur fait le procès de la Révocation de l’Edit de Nantes qui force les protestants à fuir et à se cacher pour ne pas se faire persécuter par les oppresseurs jésuites ainsi que le père La Chaise. En effet, un des protestants va faire un réquisitoire à l’encontre des jésuites qu’il dénonce comme étant la cause de leur malheur. On y constate aussi des allusions sur les dragonnades qui consistent à la reconversion forcée des protestants et qui furent très présente durant le règne de Louis XIV.    Ensuite par le biais des différents intervenants jésuites, on peut voir de nombreux mauvais points concernant ses personnages religieux, poussé dans le fanatisme. En effet on voit leur hypocrisie, leur suspicion et leur fausse idéologie comme nous le démontre le scène entre l’abbé de Kerkabon et le jésuite qui pense que le fait d’être Huguenot est un malheur, on cite « votre neveu n’aurait-il pas le malheur d’être huguenot ? « mais d’après le jésuite, c’est un bien plus grand malheur encore que d’être un janséniste « Ils sont plus dangereux que les huguenots et les athées «. On constate donc leur grande fermeture d’esprit face aux autres religions ou idéologies. Par la suite, l’entrevue de Melle de St-Yves avec le jésuite nous conforme dans l’idée de fermeture d’esprit et de préjugés puisque le jésuite va s’indigner et dénoncer les jansénistes (“C’est à coup sûr un janséniste“). Il va aller même jusqu’à la manipulation pour obtenir le nom du personnage souhaitant avoir les faveurs de Melle de St-Yves avant de se désengager dès qu’il sait le nom, et encore pire, de la pousser au vice sous le couvert d’une relation paternelle et bienveillante.    On pourra aussi noter que le narrateur parodie la tendance des jésuites à s’intéresser aux intentions sans regarder le résultat.    Finalement nous pouvons conclure avec le chapitre XIX qui est une critique du jansénisme et du jésuitisme par le biais de Gordon et de l’Ingénu qui vont éclairer les convives qui sont pour la plupart des dévots et des abbés. Ils vont donc rétablir les deux doctrines et les confrontés pour montrer leur mauvais aspect et les exposé du point de vue d’un philosophe des Lumières, ce qui introduit donc l’opinion du narrateur sans utiliser l’ironie et les sous entendus grivois.    Ainsi nous constatons un fanatisme religieux fort critiqué par le narrateur tant bien dans la doctrine jésuite que dans la doctrine janséniste.    L’examen de l’œuvre à travers la religion et les personnages religieux nous a permis de découvrir l’étendu de la satire religieuse que fait le narrateur en confrontant les personnages avec l’attitude qu’ils sont censés avoir. Même attitude qui est souvent négligé au profit des plaisirs de la vie et de la chair ce qui peut paraître paradoxale pour des religieux. Ses mêmes religieux qui, plus leur rang est élevé, plus ils commettent des actions graves et critiquables ce qui nous prouve qu’ils sont bien loin de la pureté et chasteté requise par leur poste ce qui nous prouve que les dogmes religieux sont, à leur tour, peu respecté voir pas du tout ou suivant l’occasion si l’on en a besoin ou pas. Le fanatisme religieux pousse aussi les religieux des différentes doctrines, ici jésuite et janséniste, à se détester malgré qu’ils soient tous issu de la même religion et ne respectant pas ainsi le “Tu aimeras ton prochain comme toi même“ prouvant le peu d’estime qu’ils ont pour eux même au vu de leur débauche.    On peut donc en conclure que le narrateur fait une vive critique de la religion dans l’Ingénu par une satire des plus violentes.

religion

« (chap16).

Il a un esprit manipulateur, car il fait tout pour savoir le nom de la personne ayant demandé les faveursde Melle St-Yves et il est craintif car il se désengage dès qu'il sait le nom du personnage influent. A son tour, ce troisième personnage religieux, ne respecte pas les vrais aspects de la religion. Pour conclure, le bas clergé est présenté comme ignorant, non respectueux des dogmes religieux et doté d'un espritvil et lubrique. 2) Le haut clergéLe haut clergé est à son tour critiqué.Le premier personnage du haut clergé à apparaître est l'évêque de St-Malo, un homme avide de renommé, quiaccepte directement de baptiser l'Ingénu qui est un sauvage à ses yeux.

Ainsi, il peut se pavaner en étalant sarichesse en arrivant avec « un pompeux équipage ».

Il n'arrive pas à faire changer l'opinion du Huron concernant lelieu de la cérémonie du baptême, on en conclue donc qu'il est matérialiste puisque qu'il préfère le luxe de l'église aulieu initial du baptême c'est-à-dire la rivière.

A son tour il est incapable de citer la Bible pour prouver que lesbaptêmes se font aussi dans l'église.Le second personnage du haut clergé qui est cité est le père La Chaise qui est le confesseur du roi Louis XIV.

C'estun homme qui a de l'influence puisqu'il a des espions et qu'il envoie l'Ingénu à la Bastille.

Il n'hésite pas à enfermerses opposants pour maintenir le jésuitisme en France.

Il est aussi responsable du massacre des huguenots.

Onremarquera aussi, qu'il est entouré de garde car sans doute, il a peur de représailles de la part des personnes qu'il afait embastiller.Le père La Chaise ainsi que l'archevêque de Paris Harlay et l'évêque de Meaux sont tous trois friands de femmespuisqu'ils s'entretiennent souvent avec celles-ci, préférant les recevoir à la place des prieurs.

On peut donc faire unparallèle et se dire qu'ils choisissent le vice à la religion.On peut donc en conclure que les hommes du haut clergé ne valent pas mieux que ceux du bas clergé, leursactions, bien au contraire, sont bien plus graves et critiquables. II/ LA RELIGION Comme deuxième axe, nous allons étudier la religion avec ses dogmes et le fanatisme dans celle-ci. 1) Les dogmes religieux Nous avons constaté au travers des personnages religieux que ceux-ci participaient au blâme des différents dogmesreligieux et au non respect de ceux-ci que nous allons voir ici. Tout d'abord, les personnages du clergé sont censés promouvoir la religion auprès des gens pour les instruire sur lafoi alors qu'eux même sont ignorants concernant celle-ci et interprète librement la Bible en se laissant influencer parles différentes modes.

En effet, lorsque l'Ingénu veut se faire exciser, l'abbé refuse prétendant que cela est “passéde mode“ de même lorsque que l'Ingénu veut se faire baptiser dans l'eau alors que ses deux points sont écrit dans laBible et qu'ils sont censés être respecté. Ensuite, les lois de l'Eglise interdissent le mariage entre le filleul et sa marraine bien qu'il n'y ait aucun lien de sangmais on apprend que cette interdiction peut être transgressée si l'on s'adresse directement à l'autorité suprême quiest le pape et qui délivre des dispenses.

Cela enlève de la crédibilité à la religion car une loi, surtout religieuse c'est-à-dire suprême, n'est pas censée pouvoir être contourné.

On relèvera aussi, l'interdiction de consommer le mariagesans qu'il n'y ait eu une union spirituelle au préalable ce qui peut paraître ironique car les religieux, censés êtrechaste, n'hésite pas à goûter au plaisir de la chair sans être marié et punir sévèrement leurs pénitents s'ils serisquaient à faire la même chose. On constate une fois de plus dans l'œuvre, l'ignorance des hommes d'Eglise, notamment lors du baptême de l'Ingénuoù celui-ci prend le nom d'Hercule qui est loin d'être un saint.

Il renvoie aux légendes païennes christianisées et queseul le jésuite semble connaître, remettant ainsi en cause son éducation car un religieux n'est pas censé avoir cegenre de connaissance qui est ponctué par la phrase “Il y en avait un treizième qui valait les douze autres ; maisdont il ne convenait pas à un jésuite de parler “ mettant en plus, la forte hypocrisie du jésuite. On voit aussi l'importance des couvents où l'on enferme les jeunes filles à la moindre accroche pour les éloigner detoute tentation et les remettre sur le droit chemin comme l'a fait l'abbé de St-Yves avec sa sœur. Enfin, grâce à Gordon, un janséniste, et à l'Ingénu, nous avons une réhabilitation de l'amour qui avait une imagenégative et sale que donne la religion et dont on peut notamment parler au travers des mariages arrangés commecelui de Melle de St-Yves et du fils du bailli et toujours dans l'optique de ses religieux soit disant chastes qui nerespectent pas eux même les lois de l'Eglise. On remarquera que les habitants des provinces sont peut-être pas aussi chrétien qu'ils ne le laissent penser mais lesrésidents des grandes villes comme Paris ou Versailles sont bien pires comme nous le prouve très bien le chapitre XXlorsque le corps de Melle de St-Yves est exposé à la porte de la maison.

En effet, les gens passent à côté sansvraiment y prêter attention : “des passants jettent quelques gouttes d'eau bénite sur la bière par oisiveté“.

Mêmeles prêtres eux-mêmes ne font pas très attention à ce qu'ils font, on cite “deux prêtres à côté d'un bénitier récitent. »

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