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Vocabulaire: CRITICISME.

Publié le 03/10/2009

Extrait du document

Doctrine selon laquelle la critique de la connaissance est la condition préalable de toute recherche philosophique (voir Kant).

Criticisme : mouvement philosophique qui entend mettre à jour les conditions et les limites de validité des facultés de connaissance. Philosophe : Kant.

« Le projet La critique désigne chez E.

Kant un examen des limites de la raison ; il s'est d'abord appliqué à délimiter le pouvoir de connaissance de la raison.

Comment expliquer l'origine de nos connaissances à partir de l'expérience, tout enétant fondé à poser des relations constantes et nécessaires entre les phénomènes ? En 1781, dans sa Critique de la raison pure, Kant reprend tout le problème en introduisant des distinctions tout à fait éclairantes.

Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute (...).

Mais si toute notre connaissancedébute AVEC l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute DE l'expérience.

Dans le temps, toutes nos connaissances commencent avec l'expérience (au sens de l'ensemble des phénomènes) ; par là, Kant semble donnerraison aux empiristes.

Mais il ne faut pas confondre l'ordre du temps avec l'ordre de la dépendance.

C'est pourquoion doit distinguer les connaissances a posteriori (ou empiriques) qui dépendent de l'expérience et les connaissances a priori qui ne dépendent pas de l'expérience.

Les premières ne posent pas de problème : les empiristes comme les rationalistes, tout le monde est d'accord pour dire qu'elles existent.

Mais les connaissances a priori existent-elles ? Là est l'enjeu principal qui oppose les philosophes. La matière et la forme Toute connaissance est composée d'une matière et d'une forme.

La matière, ce sont les impressions sensibles qui,perçues par les organes des sens, sont données à l'esprit.

La forme, c'est l'organisation qui ordonne ces impressionssensibles ; par exemple, la connaissance d'une succession de deux événements (A puis B) contient d'une partl'intuition sensible des deux événements, et, d'autre part, leur mise en relation ordonnée dans le temps (A est suivide B).

Il en va de même pour l'organisation des objets dans l'espace.

La connaissance est donc la composition d'unematière (les données de l'expérience) et d'une forme (les concepts) : des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles. La connaissance Il s'agit de comprendre d'où vient la forme dans la connaissance.

Comment les impressions sensibles sont-ellesordonnées ? Pour donner une forme à cette matière, l'esprit a recours à des connaissances a priori.

Mais comment reconnaître une connaissance a priori ? Kant propose deux critères qu'on ne trouve pas dans les connaissances a posteriori : la nécessité (ce qui fait qu'une chose ne peut pas ne pas être) ne se prouve pas dans l'expérience qui nous enseigne qu'une chose est telle ou telle, mais non pas qu'elle ne peut être autrement.

L'universalité (ce qui convient à tous les êtres sans exception) ne se trouve pas non plus dans l'expérience qui nous enseigne despropositions valables pour les cas particuliers observés, sous réserve d'un inventaire complet.

Une connaissance a priori se reconnaîtra donc à ces deux critères : la nécessité et l'universalité. L' a priori On trouve des connaissances a priori dans les qui ne sont pas formées par l'observation de la nature, mais uniquement par le raisonnement.

Un jugement courantcomme " tout changement a une cause " est également a priori.

La causalité n'est pas tirée de l'expérience comme l'avait montré D.

Hume, mais elle est nécessaire et universelle dans la mise en ordre des phénomènes.

L'idée desubstance est aussi une idée a priori, car elle permet de poser un substrat des apparences sensibles, mais n'est pas elle-même perceptible.

De même, l'espace et le temps sont des formes a priori.

Cependant, Kant n'est pas innéiste ; il ne faut pas confondre a priori avec inné.

Une idée innée est donnée dès la naissance alors qu'une idée a priori, si elle est originaire, n'est toutefois pas donnée.

Il faut l'acquérir au contact de l'expérience.

C'est une virtualité qui,comme le langage, est à la portée de tout homme, mais qui a besoin, pour se réaliser, d'être confrontée àl'expérience. Le résultat final Nous ne pouvons connaître que les phénomènes.

L'esprit ne peut rien connaître au-delà de l'expérience, atteindre lesuprasensible.

On ne peut pas connaître les choses en soi, l'inconditionné, l'infini, et donc, la métaphysique ne peutêtre une science.

Notamment, il n'y a aucune démonstration possible concernant l'existence de Dieu.

Je peux penserDieu, mais je ne peux pas le connaître.

je dus abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance, écrit Kant.. »

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