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Voltaire : Candide ou l’Optimisme - Lecture analytique des deux premiers paragraphes du chapitre 3

Publié le 02/07/2012

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B - L’indignation de l’auteur est manifeste et l’ironie du premier paragraphe a laissé place à l’émotion douloureuse devant le mal. A l’instar de C., nous sommes saisis d’effroi. Registre pathétique 1- le saisissement se traduit par l’emploi de l’imparfait dont l’aspect est ici au service de l’expression du regard qui, dans un mouvement continu, embrasse la totalité du tableau de l’horreur. L’image alors imprègne la perception et la conscience du lecteur. 2- le regard halluciné de C. donc le nôtre est porté par une période dont l’ampleur agrandit le champ visuel. Les adverbes « ici «, « là « ainsi que le pronom indéfini « d’autres « structurent le tableau en groupes indissociablement liés dans un regard d’effroi.

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« l’intelligence et à la sensibilité de son lecteur, permet de dénoncer les anomalies : la guerre n’est ni admirable, ni héroïque mais lemal suprême.

D’ailleurs la progression de C.

sur le champ de bataille va lui permettre de dévoiler la barbarie. III – LA DENONCIATION DE LA BARBARIE On passe du récit du combat à la description de ses effets en suivant la progression de C .

marquée par des verbes demouvement « aller », « passa », « gagna »A – C’est un tableau de l’épouvante1- les victimes, « vieillards », « femmes », « enfants »,« filles », sont maintenant réelles, ce ne sont plus des nombres .

Elles sont évoquées dans des images réalistes saisissantes quien soulignent le nombre et la fragilité .

De ce fait la puissance déployée dans le combat s’apparente à une volontéd’extermination.2- le tableau statique, par l’accumulation de termes hyperboliques souligne l’horreur de la vision.

La destruction des biens estsystématique.

(« réduit en cendres »)l les corps sont blessés , agressés, dépecés.

Toutes les formes de blessures sont ici décritesdans un effet d’accumulation au service de l’horreur qui atteint son paroxysme dans la dernière phrase.

Les corps ne sont plusidentifiables, ne sont plus que des morceaux (« jambes », « bras », cervelles »)Enfin, la mort est aussi signifiée par la présence de cris et de soupirs. B - L’indignation de l’auteur est manifeste et l’ironie du premier paragraphe a laissé place à l’émotion douloureuse devant le mal.A l’instar de C., nous sommes saisis d’effroi.

Registre pathétique1- le saisissement se traduit par l’emploi de l’imparfait dont l’aspect est ici au service de l’expression du regard qui, dans unmouvement continu, embrasse la totalité du tableau de l’horreur.

L’image alors imprègne la perception et la conscience dulecteur.2- le regard halluciné de C.

donc le nôtre est porté par une période dont l’ampleur agrandit le champ visuel.

Les adverbes « ici »,« là » ainsi que le pronom indéfini « d’autres » structurent le tableau en groupes indissociablement liés dans un regard d’effroi.3- la condamnation est portée par un humour féroce perceptible dans certaines expressions.

Ainsi le village a été brûlé « selon leslois du droit public ».

La présence du mot « droit » par effet d’antiphrase dénonce ce qui est admis en temps de guerre.

De mêmele viol expliqué par un euphémisme comme un « besoin naturel »de « quelques héros » est une condamnation sans appel ducrime.

La proximité du mot « héros » et de l’image des « filles « éventrées » provoque le dégoût.Les images soulignent la barbarie et provoquent la répulsion, l’épouvante. CONCLUSIONDerrière l’aspect spectaculaire et théâtral de la guerre que certains admirent pour son harmonie et sa beauté, Voltaire nous faitdécouvrir l’horreur des massacres.

Ceux qui souffrent dans leur chair sont les êtres les plus faibles.

La guerre est dans ce chapitreclairement condamnée comme l’atrocité majeure.

Pour faire éclater l’aveuglement auquel conduit la philosophie optimiste, Voltairefait subir à son personnage- et à son lecteur- le choc du réel.

Il n’argumente pas, il a choisi d’opposer à la thèse adverse lamonstruosité des faits.

Au service de son combat philosophique contre le mal, l’ironie est une arme redoutable qui ne s’apparentenéanmoins pas à une forme de cynisme.

L’émotion devant l’horreur est réelle.

Candide n’est pas philosophiquement armé pourappréhender la réalité, il est horrifié mais ne pense pas.

Il ne peut que s’enfuir et se réfugier pour l’instant dans son rêved’amour : la quête de Cunégonde.. »

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