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VOLTAIRE, Candide ou L'Optimisme

Publié le 22/02/2012

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Candide, ou l'Optimisme « traduit de l'allemand par Mr. Le Docteur Ralph » est publié à Genève en janvier 1759. Ce n'est qu'en 1761 que Voltaire sort de l'anonymat après avoir modifié son texte, un conte philosophique, et même « le conte philosophique par excellence ». "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes" Candide, jeune bâtard élevé au château de Thunderten-tronckh en Westphalie, a appris du précepteur Pangloss la formule optimiste : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles." Mais chassé de ce paradis pour avoir flirté avec la fille de la maison, Cunégonde, il va découvrir, au cours d'un capricieux voyage, les horreurs de la guerre, de l'égoïsme, de l'Inquisition portugaise. Avec un nouveau compagnon, Cacambo, il arrive dans un pays de rêve, l'Eldorado, où les hommes vivent heureux dans une société idéale. Mais par vanité, chargés d'or et de pierres précieuses, ils repartent sous prétexte de chercher Cunégonde. Les horreurs de la vie les assaillent à nouveau : ils découvrent l'esclavage, se font voler leurs biens, repartent en Europe, en France, en Angleterre, à Venise où tout n'est que vice et misère. Pendant ses aventures, Candide a eu l'occasion de remettre en cause l'optimisme de Pangloss. Arrivé à Constantinople, Candide rencontre par miracle Cunégonde vieillie et tous les compagnons de ses aventures. Devenu philosophe, il devient le chef de cette société qu'il engage à travailler sur une petite terre : "Il faut cultiver son jardin." ?

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« livres, s'attirait par là une très grande considération.

»L'ironie multiplie les périphrases, qui désignent pour le lecteur les catastrophes qui attendent le naïf (les «appartements d'une extrême fraîcheur dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil » désignent la prison), lesantiphrases (« le bel art de la guerre »), les oxymores (« boucherie héroïque ») et les raisonnements tordus.Le burlesque se complaît au grivois ou à l'obscène et démystifie les fausses philosophies, les fausses piétés, lesfausses grandeurs.C'est que l'esprit de Voltaire n'est jamais gratuit ; il est une arme qui use de la parodie et de la satire pour détruire :le traitement infligé au jeune baron de Thunder-ten-tronckh, « en tout point digne de son père », baron, colonel desjésuites et homosexuel, en fournit de nombreuses preuves.Les romantiques ont détesté cette « infernale gaieté », ce « hideux sourire », mais le xx' siècle est fondé à voir enVoltaire un précurseur de l'humour noir et de l'absurde qui font sa délectation morose ou sa jubilation libératrice.L'art du conteur« C'est par le plaisir qu'on vient à bout des hommes », écrit Voltaire dans sa correspondance.

Cette esthétique del'efficacité justifie le recours à la forme mixte du conte philosophique: la satire, au sens étymologique de « pot-pourri », utilise le mélange de répétitions (du refrain panglossien, des retrouvailles, des narrations) et de variétés(alternances action/récit, description/dialogue), et joue du contraste entre emphase et obscénité, entre burlesqueomniprésent et rare pathétique, entre les subtilités de l'esprit et les grossièretés de l'onomastique (Vanderdendur,Cunégonde, Cacambo).

Le jeu parodique avec les références (la Bible, les romans sentimentaux « à l'eau rose »), ladémarche même de l'ironie, qui visent toujours à susciter le plaisir, créent souvent la connivence, parfois la surprise; ils supposent un lecteur actif et complice : « les ouvrages les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié ».

La forme et le sensD'un « jardin » à l'autre, du pseudo-Éden initial à l'humble paradis terrestre de la fin, en passant par le mythiqueEldorado, le conte philosophique court à la quête du bonheur, mais aussi de la vérité.

La forme passive, présentedans vingt-neuf chapitres, cède à la fin, définissant l'évolution de Candide.

Les chapitres, courts, à part la pause enEldorado, galopent comme les malheurs, jusqu'au dernier, enfin statique, où chacun s'enracine dans un bonheurmodeste, mais conquis. Candide, ou l'Optimisme « traduit de l'allemand par Mr.

Le Docteur Ralph » est publié à Genève en janvier 1759.

Ce n'est qu'en 1761 que Voltaire sort de l'anonymat après avoir modifié son texte, un conte philosophique, etmême « le conte philosophique par excellence ». "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes" Candide, jeune bâtard élevé au château de Thunderten-tronckh en Westphalie, a appris du précepteur Pangloss laformule optimiste : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles." Mais chassé de ce paradis pouravoir flirté avec la fille de la maison, Cunégonde, il va découvrir, au cours d'un capricieux voyage, les horreurs de laguerre, de l'égoïsme, de l'Inquisition portugaise.

Avec un nouveau compagnon, Cacambo, il arrive dans un pays derêve, l'Eldorado, où les hommes vivent heureux dans une société idéale.

Mais par vanité, chargés d'or et de pierresprécieuses, ils repartent sous prétexte de chercher Cunégonde.

Les horreurs de la vie les assaillent à nouveau : ilsdécouvrent l'esclavage, se font voler leurs biens, repartent en Europe, en France, en Angleterre, à Venise où toutn'est que vice et misère.

Pendant ses aventures, Candide a eu l'occasion de remettre en cause l'optimisme dePangloss.

Arrivé à Constantinople, Candide rencontre par miracle Cunégonde vieillie et tous les compagnons de sesaventures.

Devenu philosophe, il devient le chef de cette société qu'il engage à travailler sur une petite terre : "Ilfaut cultiver son jardin." Un conte philosophique Ce conte de trente chapitres comporte d'une part une prise de position philosophique contre l'optimisme, d'autrepart une féroce et lucide satire politique, religieuse et sociale.

Voltaire en effet s'en prend, avec un certain parti-pris au philosophe et savant allemand Leibniz, qu'il ridiculise dans la célèbre formule du précepteur Pangloss,incorrigible bavard, incapable d'adapter sa réflexion aux faits.

C'est sur le mode satirique que Voltaire s'en prend auxinstitutions de son temps.

Il est particulièrement scandalisé par l'intolérance religieuse, par l'incurie des privilégiés etpar les ravages de la guerre.

Il exprime ses indignations d'une façon contenue et efficace grâce à son inimitableironie.

Personnages odieux et ridicules se succèdent dans un ballet aux accents grinçants qui nous rappellent lepessimisme de l'auteur malgré l'apaisement de la leçon finale.

I- Conception et histoire de Candide. »

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