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Voltaire a écrit : « Le but de la vie humaine, c'est l'action. » Vous chercherez dans quelle mesure il a suivi son conseil dans sa vie et dans ses oeuvres.

Publié le 22/02/2012

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voltaire
Pour traiter ce sujet il faut connaître la vie de Voltaire; elle a d'abord été assez égoïste, vouée à la recherche du plaisir plus qu'a l'action véritable; mais il a été capable d'agir pour lui, de s'enrichir, de travailler à sa gloire; il a voulu bientôt agir pour les autres, du moins pour des idées qu'il pense être utiles aux autres; enfin il s'est consacré à l'activité directe et non plus seulement intellectuelle dans son séjour à Ferney (affaires Calas, Sirven, etc.). Il faut aussi connaître les oeuvres où il expose, défend des idées agissantes, la tolérance, la morale laïque, la dignité de la pensée et de l'art, etc. La part de la réflexion personnelle, dans un pareil sujet, consistera seulement à mettre ces idées en ordre (par exemple son activité pour son propre intérêt; son activité désintéressée, a) pour faire triompher des idées, et b) pour des réalisations immédiates telles que la prospérité de Ferney, les procès Calas, Sirven, etc.) ; puis un paragraphe de restrictions, Voltaire ayant souvent écrit pour écrire, par exemple ses tragédies, ou pour agir méchamment ou hypocritement, par exemple dans ses querelles littéraires. 2° Les manuels et ouvrages de critique peuvent aussi, très légitimement, vous fournir un grand nombre de jugements, d'appréciations que vous avez parfaitement le droit d leur emprunter bien qu'il ne s'agisse pas, à proprement parler, de faits objectifs et irrécusables. Ils vous diront, par exemple, que l'action des tragédies de Corneille tend à être complexe et invraisemblable; que le personnage de l'infante dans le Cid est fade; que celui d'Emilie dans Cinna est faux et déclamatoire; que celui de Sévère dans Polyeucte est gâté par de la galanterie précieuse; qu'il y a parfois le même défaut dans celui de Pyrrhus d'Andromaque, comme dans ceux de Britannicus, de Bajazet, d'Hippolyte, etc. Vous pouvez, vous devez même leur emprunter ces jugements (en même temps d'ailleurs que les faits tirés de l'histoire du goût et des moeurs qui expliquent ces défauts). Aucun professeur ne s'imagine que vous pouvez juger tout par vous-même; d'autant plus que vous rencontrez souvent les jugements des livres avant d'avoir pu penser par vous-même.

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