Devoir de Philosophie

VOLTAIRE POÈTE

Publié le 14/05/2011

Extrait du document

voltaire

A). Le poète épique.

— Voltaire manquait trop de sensibilité naïve et d'imagination, il avait trop de bon sens ironique, il avait aussi le goût trop étroit pour réussir dans l'épopée. — La Henriade est un poème épique en dix chants, construit sur un sujet historique. Le héros principal est Henri de Navarre conquérant le trône d'Henri IV. Les autres héros sont Henri III, Henri de Guise, Mayenne, Du. plessis-Mornay. Les épisodes historiques marquants sont la Saint-Barthélemy, les assassinats de Guise et d'Henri III, la bataille d'Ivry, la bataille sous les murs de Paris, la conversion d'Henri IV. — A ce sujet historique et sans éléments légendaires, il fallait donner tout de même une valeur épique. Voltaire s'y est employé par divers moyens.

voltaire

« Le paradis terrestre est où je suis!souleva des fureurs. — Voltaire devient excellent dans ces poèmes satiriques où son impertinente vivacité a pu se donner libre cours. D).

Le poète lyrique. — Voltaire a composé des poèmes lyriques dans lesquels deux parts très nettes sont à faire : a) la part des poèmessans poésie et de la pire décadence classique, qui comprend l'Ode à la Vérité, l'Ode pour Messieurs de l'Académiedes Sciences qui ont été sous l'Equateur et au cercle polaire mesurer des degrés de latitude, et le poème écrit pourcélébrer la victoire de Fontenoy; b) la part des Epîtres et des poésies légères, où Voltaire se montre poètevéritable, en reprenant la tradition du Boileau des Epîtres, mais avec ses propres dons de causeur et la pointeretrouvée de Marot. — Les Epîtres sont de deux sortes.

— a) Les unes expriment avec agrément et esprit des pensées moralesentremêlées de souvenirs personnels et d'intimités.

Ce sont tout particulièrement l'Epître à Boileau, assez peuaimable pour Boileau, et un peu trop complaisante aux mérites de Voltaire lui-même; l'Epître à Horace, qui dit saconception souriante de la vie, qui oppose Frédéric II à Auguste et, à Tibur, ce Ferney où il a fait du bien.

— b) Lesautres sont surtout sensibles et émues : l'Epître à Adrienne Lecouvreur, la grande tragédienne à qui la sépulturechrétienne avait été refusée, l'Epître aux mânes de M.

de Genonville, d'un sentiment très attendri et dont lesderniers vers font penser à Musset : Malheureux dont le coeur ne sait pas comme on aimeEt qui n'ont point connu la douceur de pleurer.

— Voltaire se montre encore excellent poète dans les petits genres (madrigal,épigramme), dans les vers légers, les couplets dont il a.

émaillé ses lettres, Si vous voulez que j'aime encore,Rendez-moi l'âge des amours...

etc. qui sont triomphants de verve gracieuse et de malice, de rapidité et d'exquisedélicatesse.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles