En vous appuyant sur des exemples précis, vous direz quel rôle la littérature a joué dans votre découverte et votre initiation à la vie. Vous pouvez, si vous le souhaitez, élargir votre réflexion à d'autres formes d'art.

Ce sujet faisant largement appel à l'expérience personnelle du candidat, il est difficile de proposer un modèle de plan. On pourra se rapporter cependant au 3e sujet - Académie de Grenoble -Terminales, où est analysé le rôle actif que le lecteur doit endosser pour tirer le meilleur parti du livre, et le recréer en fonction de sa personnalité, de ses besoins et de son imagination. On pourra s'inspirer de la manière dont Montaigne utilise dans les Essais sa « leçon » (au sens étymologique de lectio : lecture), et oppose à l'imitation servile une assimilation critique et une appropriation de l'oeuvre : « S'il [le lecteur] embrasse les opinions de Xénophon et de Platon par son propre discours, ce ne seront plus les leurs, ce seront les siennes. Qui suit un autre, ,i1 ne suit rien, il ne trouve rien, voire il ne cherche rien... Il faut qu'il emboite leur humeurs, non qu'il apprenne leurs préceptes. Et qu'il oublie hardiment, s'il veut, d'où il les tient, mais qu'il se les sache approprier... Les abeilles pilotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n'est plus thym ni marjolaine : ainsi les pièces empruntées d'autrui, il les transformera et confondra, pour en faire un ouvrage tout sien : à savoir son jugement. Son intuition [ = éducation], son travail et étude ne vise qu'à le former. » (Essais, livre I, ch. XXVI). Montaigne dit un peu plus loin que « le gain de notre étude, c'est en être devenu meilleur et plus sage ». Mais on n'oubliera pas pour autant que la lecture est (ou devrait être) plaisir, et qu'elle contribue aussi à former l'imagination, la capacité de rêver, l'aptitude à communiquer d'une façon plus profonde et plus raffinée ; et qu'elle influe même sur la faculté de sentir, de mieux percevoir la douceur des choses...