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En vous appuyant sur des faits aussi précis que possible, vous direz si vous partagez cette opinion de l'auteur sur les facteurs et les conditions de la réussite sociale : « en théorie, la hiérarchie sociale sanctionne les résultats d'une compétition équitable, en fait, les concurrents ne partent pas tous sur la même ligne ».

Publié le 27/02/2011

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• Plan I a) L'écart entre la théorie et la réalité Cette partie est essentiellement descriptive ; elle dresse le bilan des faits. b) Les facteurs qui déterminent une inégalité des chances Cette partie est plus analytique ; elle étudie les causes. c) Les facteurs de la réussite sociale, ou comment surmonter les inégalités

 

« idées pour le développement Remarques préalables : Nous choisissons de développer le plan II.

Dans le texte qui va suivre, les références à RogerCaillois, à la pensée de Raymond Aron, l'intitulé exact des droits de l'homme sont fournis à titre pédagogique pourque le présent lecteur approfondisse le sujet.

Les correcteurs n'attendent pas de telles précisions le jour del'examen. Ce qui importe, c'est l'exposé clair, organisé de sa réflexion.

Il convient aussi d'échapper aux stéréotypes etd'argumenter la discussion. A.

- « En théorie, la hiérarchie sociale sanctionne une compétition équitable.

» • Définir une « hiérarchie sociale ». On peut, tout d'abord, en quelques lignes s'interroger sur l'expression « hiérarchie sociale » pour bien définir l'objetd'étude.

Elle repose sur des distinctions que Raymond Aron fournit dans ses Mémoires : manuels / non manuels salariés / indépendants employeurs / employés La société apprécie différemment ces groupeset leur attribue des statuts, un prestige différents, ce à quoi il faut ajouter l'inégalité des revenus. A cette répartition binaire, on peut préférer une classification ternaire : classes supérieures / classes moyennes / classes inférieures Pour simplifier, dans certaines sociétés traditionnelles,la hiérarchie peut être organisée selon deux principes : d'une part les privilèges de la naissance, société de castes,d'autre part le mérite personnel.

Roger Caillois montre dans le chapitre vi de son livre, Les jeux et les hommes, queles régimes politiques se définissent en fonction des préférences qu'ils accordent à F« aléa » (le sort lié à lanaissance dans telle ou telle classe sociale) et à « l'agon », principe de compétition. Les principes La Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen illustre bien la première partie de la citation : Dans l'article 1 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

» Mais surtout dans l'article 6 : « Tous les citoyens étant égaux, sont également admissibles à toutes les dignités,places et emplois publics, selon Heur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.» Il est clair que le seul mérite est ici pris en compte.

La devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité » vadans le même sens.

Dans son livre, Les Désillusions du progrès, Raymond Aron envisage un autre triptyque parl'intermédiaire de trois projets qui animent les sociétés contemporaines : « Égalité, Socialisation, Universalisation »,qui rencontrent les mêmes obstacles pour se réaliser. Quels sont les principaux domaines concernés ? On pense essentiellement à deux axes : - celui de l'éducation, de la formation, - celui du travail proprement dit. • L'école gratuite et obligatoire (se reporter au cours d'Histoire avec les lois de Jules Ferry) obéit à un désird'égalité.

Il s'agit de donner à tous les enfants une chance d'accéder au savoir.

Tout ce qui développe l'instructionest donc œuvre dans le sens d'une plus grande justice sociale. On peut ajouter que l'anonymat des examens et des concours permet de juger les candidats indépendamment deleur origine.

La copie est estimée à sa seule valeur.

Certains le regrettent même en souhaitant que le travail del'année soit davantage pris en considération grâce par exemple, à un contrôle continu.

Mais c'est oublier quel'anonymat garantit l'indépendance du jugement et rend davantage la compétition « équitable ».

L'école, l'obtentiondes diplômes sont donc un moyen de promotion sociale. Remarque : Dans la mesure où il aborde des détails concrets, ce dernier paragraphe peut être également placé dansune troisième partie critique : on sort de la « théorie » pour entrer dans le domaine des faits. • La hiérarchie sociale s'organise de plus en plus sur la base des diplômes, mais il est évident que la compétenceprofessionnelle -indépendamment de la fonction de base - structure aussi la vie des entreprises. Le modèle américain du « self made man », de celui qui se fait lui-même, représente l'image (idéalisée ou non - au. »

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