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Vous parait-il juste de dire qu'un problème est dépourvu de sens quand il ne peut recevoir une réponse expérimentale ?

Publié le 27/02/2008

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Prenons un exemple moral et cinématographique à la fois : dans un film intitulé « La cité des anges » le problème de la capacité d?un ange à renoncer à l?immortalité par amour est posé. Dans la mesure où ce problème est incapable de recevoir une réponse expérimentale (les anges ne se prêtant guère à ce type d?expérience !) la question posée par le film est complètement dépourvue de sens (et le film également).         b.      Problèmes et réponses expérimentales scientifiques   La réponse est exactement la même dans le cas d?un problème scientifique. En effet, un problème a bel et bien une signification et une importance réelle, dans le cas où il est susceptible de recevoir une réponse expérimentale répondant à un protocole précis, établi en amont de l?expérience, réponse expérimentale susceptible d?être reproduite. Dans le cas contraire, un tel problème échappe à une réponse scientifiquement valable et avérée : il est donc dépourvu de sens et de validité.   II.                  La réponse expérimentale : une réponse incapable de valider une réponse à un problème ?   a.       La réponse expérimentale et le problème Humien dans l?Enquête sur l?entendement humain   Cependant, nous nous demanderons si la réponse expérimentale est bien capable de répondre à un problème et donc de lui donner du sens.

« Hume: Expérience et Causalité 1.

La notion d'expérience : impressions et idéesPour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir desperceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copies affaiblies(Traité de la nature humaine).

Au point de départ de sa philosophie, nousrencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore desdonnées qui ne se distinguent que par la manière dont nous en faisonsl'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité, celle des choses* dont nous instruisentles sens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'ya que l'expérience et ses critères, la vivacité ou la faiblesse du senti. 2.

La critique de la causalité : la raison comme habitudeToute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manièredont nous les éprouvons.

C'est dire qu'il n'y a aucune relation, si ce n'estcelles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il y a uneconnexion nécessaire entre deux choses, la cause et l'effet, n'est pas perçuedans les choses mêmes, mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de leslier (Enquête sur l'entendement humain).

C'est une simple tendance del'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à unecausalité que nous n'observons jamais. b.

Une réponse expérimentale privée de certitude pérenne : tous les problèmes sont dépourvus de sens Par conséquent, nous dirons que si la réponse expérimentale est incapable de fonder une certitude pérenne, alorstous les problèmes sont dépourvus de sens.

En effet, une réponse expérimentale ne peut établir qu'une réitérationde l'expérience, et une probabilité, même forte, qu'elle se reproduira à l'avenir.

Néanmoins, elle ne saurait être uneréponse définitive à un problème doté de sens.

III. Un problème peut être signifiant lorsqu'il n'est susceptible de recevoir qu'une réponse abstraite a.

Toute réponse expérimentale est fondée sur la structure de la raison Cependant, le problème de Hume a reçu une réponse dans la Critique de la raison pure de Kant : une réponse expérimentale est capable d'établir une vérité pérenne, car elle est faite par un être dont la structure del'entendement est elle-même permanente et garantit la reproductibilité des expériences.

Pour Kant, ce n'est pasDieu qui permet d'affirmer que les rapports causes/effets ne changent jamais.

Mais il est impossible d'assister à cechangement.

Il est impossible qu'un événement non causal se manifeste à nous, car il est impossible que notreentendement enregistre un tel événement.

Par conséquent, la réponse expérimentale, fondée sur la structure de laraison, est capable de donner une réponse pérenne à un problème.

De même que la totalité de la nature est un ensemble de phénomènesinterdépendants liés par des règles, notre entendement en ses actes est luiaussi régi par des règles.

Plus encore, il est la source et la faculté de penserles règles.

Dans l'acte de connaître, notre sensibilité nous fournit desintuitions, et l'entendement soumet ces représentations sensorielles à desrègles.

La logique a pour objet les règles auxquelles est soumis notreentendement.

Elle est donc la science des simples formes de la pensée engénéral.

Elle est la connaissance des règles abstraites qui permettent à notreentendement de fournir les siennes.

C'est la science de la pensée en général,en dehors de toute matière déterminée.

Elle est par conséquent aufondement de toutes les autres sciences et la propédeutique à tout usagepossible de l'entendement.

Elle ne peut cependant être un "organon" dessciences, c'est-à-dire un outil, comme peuvent l'être en revanche lesmathématiques.

C'est qu'elle ne fournit pas d'indications sur la manièred'atteindre certaines connaissances et d'élargir ainsi le domaine des véritésscientifiques.

Elle est un "canon" : elle formule les lois nécessaires que lapensée doit respecter et vérifie si l'entendement dans son travail d'applicationest resté en accord avec lui-même.

On peut donc la définir comme un "artrationnel universel".

"J'entends sous le nom de canon l'ensemble des principesa priori qui fixent l'usage légitime de notre faculté de connaître." Si lamathématique est un excellent "organon", c'est qu'elle est la science quicontient le principe d'extension de notre connaissance, par ses jugementssynthétiques a priori.

La logique, au contraire, n'empiète sur aucune science ni ne l'étend d'une quelconque manière,elle est l'art universel de la raison d'accorder nos connaissances en général à la forme de l'entendement.

Elle. »

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