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Weygand, Maxime

Publié le 02/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Weygand, Maxime (1867-1965), général français, chef d'état-major de Foch pendant la Première Guerre mondiale, et commandant en chef de l'armée française en 1940.

2   CHEF D’ÉTAT-MAJOR DU GÉNÉRAL FOCH

Né à Bruxelles, de parents inconnus, Maxime Weygand, qui portait le nom de Denimal, est admis comme élève étranger à l'école militaire de Saint-Cyr en 1885. Reconnu en 1888 par un négociant marseillais, François-Joseph Weygand, il obtient la nationalité française et peut servir dans l'armée de son pays d'adoption. Instructeur à l'école de cavalerie de Saumur, auditeur au Centre des hautes études militaires où il est remarqué par Joffre (1913), il est lieutenant-colonel au 5e régiment de hussards stationné à Nancy lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Après la bataille de Morhange, il est appelé auprès du général Foch dont il devient le chef d'état-major ; cette collaboration, très harmonieuse, est l'un des facteurs qui favorise l'efficacité du commandement français. Général de division en 1918, major général des armées alliées, il participe aux discussions préparatoires à l'armistice et fait partie de la délégation française à la conférence préparatoire à la conclusion du traité de Versailles.

3   CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE FRANÇAISE

Envoyé en Pologne en 1920 en tant que conseiller militaire du chef d’état-major polonais, alors que les troupes soviétiques progressent vers Varsovie, il participe à la contre-offensive victorieuse. Haut-commissaire de la Syrie et du Liban, où il succède à Gouraud, de 1923 à 1924, il est nommé au Conseil supérieur de la guerre en 1924 avant de devenir directeur du Centre des hautes études militaires. Chef d'état-major général de l'armée de 1930 à 1935, date de sa retraite, il est désigné en 1931 comme généralissime, prenant ainsi la succession de Pétain. Dans l'exercice de ses fonctions, il se montre peu favorable à une motorisation de l'armée, idée que commencent à défendre certains cercles, et dont le général de Gaulle se fait l'inlassable propagandiste, mais, conscient du péril allemand, il fait en sorte d'accélérer la modernisation du matériel.

4   PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Rappelé en 1939, lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, et nommé commandant en chef des forces armées françaises du Proche-Orient, le général Weygand est promu généralissime le 19 mai 1940, en remplacement de Gamelin, alors que la défaite française est devenue inéluctable. Confronté à l'absence de coordination du commandement français avec les états-majors britannique et belge, convaincu que la guerre devait continuer depuis l'Afrique du Nord, et pensant pouvoir éviter une humiliante captivité à ses troupes, Weygand, après avoir tenté de réorganiser un front sur la Somme et l'Aisne, se résout à conseiller l'armistice. Foncièrement conservateur, peu attaché au régime républicain, cet officier de tradition monarchiste s'oppose à Paul Reynaud, président du Conseil, qui veut conclure une capitulation militaire sans armistice, solution qui permettrait de continuer la lutte contre l'Allemagne.

Ministre de la Défense nationale dans le gouvernement du maréchal Pétain, de juin à septembre 1940, il fait condamner à mort par contumace le général de Gaulle, qu'il n'a jamais apprécié et à qui il reproche son indiscipline et son rapprochement avec la Grande-Bretagne. Délégué général du gouvernement de Vichy en Afrique du Nord (1941), le général Weygand s'emploie à réunir secrètement armes et munitions et contribue à faciliter un éventuel débarquement américain en Afrique du Nord en signant l'accord Weygand-Murphy (1941). Refusant de se rapprocher de Londres, mais cachant de moins en moins son hostilité aux ambitions allemandes, il est révoqué en novembre 1941. Arrêté par la Gestapo un an plus tard, puis interné en Allemagne jusqu'en 1945, il est traduit devant la Haute Cour de justice mais bénéficie d'un non-lieu prononcé en 1948. Il consacre sa retraite à la rédaction de ses Mémoires (1950-1957), dans lesquels il s'emploie à réhabiliter l'action du maréchal Pétain, et fait encore entendre sa voix pour condamner le retrait de la France d'Algérie.

Auteur en outre d'une Histoire de l'armée française (1938) et d'un Foch (1947), le général Weygand avait été reçu à l'Académie française en 1931.

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