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Wittgenstein, Ludwig - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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Wittgenstein, Ludwig - philosophie. 1 PRÉSENTATION Wittgenstein, Ludwig (1889-1951), philosophe britannique d'origine autrichienne, l'un des penseurs les plus influents du XXe siècle, particulièrement célèbre pour sa contribution au mouvement connu sous le nom de philosophie analytique et linguistique. 2 VIE Né à Vienne, Wittgenstein fut élevé au sein d'une famille fortunée et cultivée. Après avoir fréquenté l'école à Linz et Berlin, il se rendit au Royaume-Uni pour faire des études d'ingénieur à l'université de Manchester. Porté par son intérêt pour les mathématiques pures, il alla au Trinity Collège de Cambridge pour suivre les cours de Bertrand Russell. C'est alors qu'il s'orienta vers la philosophie. Dès 1918, Wittgenstein avait achevé son Tractatus logico-philosophicus (1921), lequel, pensait-il alors, apportait la « solution définitive « aux problèmes philosophiques. Aussi se détourna-t-il de la philosophie et exerça-t-il le métier d'instituteur dans un village autrichien durant sept ans. En 1929, il retourna à Cambridge pour reprendre ses recherches en philosophie et fut nommé à la faculté du Trinity College. Il commença bientôt à rejeter certaines conclusions du Tractatus et à développer la position exposée dans son oeuvre posthume, les Investigations philosophiques (1953). De caractère sensible, souvent en quête de solitude, Wittgenstein avait cependant une personnalité très ferme. Il prit sa retraite en 1947 et mourut à Cambridge. 3 OEUVRE On peut diviser la philosophie de Wittgenstein en deux phases distinctes : une première période représentée par le Tractatus, et une seconde représentée par les Investigations philosophiques. Durant pratiquement toute sa vie, Wittgenstein ne cessa cependant jamais de concevoir la philosophie comme une analyse linguistique ou conceptuelle. Dans le Tractatus, il affirmait que « le but de la philosophie est la clarification logique de la pensée « et dans les Investigations philosophiques, il maintenait que « la philosophie est un combat contre l'ensorcellement de notre entendement par le moyen de notre langue «. 3.1 Le Tractatus Dans le Tractatus, Wittgenstein soutient que le langage est composé de propositions complexes que l'on peut analyser en propositions moins complexes jusqu'à ce qu'on arrive aux propositions simples ou élémentaires. De la même manière, le monde est composé de faits complexes qui peuvent être analysés en faits moins complexes jusqu'à ce qu'on arrive aux faits simples ou « atomiques «. Le monde est la totalité de ces faits. Selon la théorie du langage-image de Wittgenstein, il est dans la nature des propositions simples de donner un tableau logique des « faits atomiques « ou « états de fait «. Il soutenait que la nature du langage nécessite des propositions élémentaires et sa théorie de la signification exigeait qu'il y ait des « faits atomiques « représentés par les propositions élémentaires. Suivant cette analyse, seules les propositions qui représentent des faits, « les propositions de la science «, sont pourvues de sens du point de vue cognitif. Les énoncés métaphysiques et éthiques ne sont pas des propositions douées de sens. Cette théorie eut des répercussions sur le positivisme logique et le cercle de Vienne fut considérablement influencé par cette conclusion. 3.2 Investigations philosophiques Wittgenstein en vint cependant à penser que l'idée étroite du langage développée dans le Tractatus était erronée. Dans les Investigations philosophiques, il affirmait que si l'on examine de près la façon dont est utilisé le langage, on met au jour la variété des différents usages linguistiques. Les mots sont comme des outils, et, tout comme les outils, les expressions linguistiques remplissent, elles aussi, plusieurs fonctions. Si certaines propositions sont employées pour représenter des faits, d'autres le sont pour commander, questionner, prier, remercier, maudire, etc. Cette reconnaissance de la flexibilité et de la variété du langage fut à l'origine de la conception wittgensteinienne des jeux de langage. En témoigne, selon lui, l'homme de science, par exemple, qui est impliqué dans un jeu de langage différent de celui du théologien. En outre, le sens d'une proposition doit être compris en termes de contexte, c'est-à-dire en termes de règles du jeu dont cette proposition fait partie. La clé de la résolution des énigmes philosophiques est la méthode thérapeutique consistant à examiner et à décrire le langage dans son usage. Les autres ouvrages de Wittgenstein, tous posthumes, comprennent les Remarques sur les fondements des mathématiques (1956), le Cahier bleu et le Cahier brun (1958) et Carnets 1914-1916 (1961). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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